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« Permettre une fin de vie paisible, un devoir politique » selon un collectif d’auteurs

 

Un collectif d’auteurs dénonçant l’euthanasie a vu sa lettre publiée aujourd’hui dans le quotidien Le Devoir.

Les signataires de cette lettre intitulée « Mourir dans la dignité – Permettre une fin de vie paisible, un devoir politique » sont Louis Balthazar, professeur émérite en sciences politiques de l’Université Laval; Thomas De Koninck, titulaire de la Chaire «La philosophie dans le monde actuel» de l’Université Laval; Michel L’Heureux, directeur général de la Maison Michel-Sarrazin et professeur associé au département de médecine familiale de l’Université Laval; Louis-André Richard, professeur de philosophie, président de l’Institut Jean-Paul-Desbiens et membre du comité d’éthique de la Maison Michel-Sarrazin; Patrick Vinay, médecin en soins palliatifs à l’hôpital Notre-Dame du CHUM.

En voici un extrait:

En fin de vie, nous sommes tous semblables par notre dénuement. Nous sommes fragiles et nous craignons de souffrir. C’est notre lot à tous. Dans un tel contexte, l’État doit garantir aux citoyens des milieux de soins où le respect de cette fragilité est assuré. L’humanité d’une civilisation se mesure à la manière dont elle prend soin des personnes marginales, handicapées, mourantes, parce qu’elles sont toutes des membres à part entière de la communauté, et ce, malgré leurs limites. Le devoir de l’État consiste à rendre accessibles en tout temps des soins adéquats de fin de vie pour tous, éliminant des situations de souffrances mal soulagées autant que l’acharnement thérapeutique. Il s’agit de préserver l’égalité des citoyens à l’heure où elle est le plus menacée.

C’est durant ce mois de février que la commission québécoise Mourir dans la dignité doit dévoiler son rapport final. Saluons tous et celles qui militent à leur façon pour préserver la dignité de la vie humaine même lorsqu’elle est fragile.

Abus sexuels sur mineurs: homélie du Cardinal Ouellet lors du Symposium « Vers la guérison et le renouveau »

 

Jusqu’à hier se déroulait à l’université Grégorienne de Rome un important Symposium sur les abus sexuels sur mineurs intitulé « Vers la guérison et le renouveau ».

L’un des moments forts de cette rencontre fut une veillée pénitentielle présidée par le Cardinal Marc Ouellet, préfet de la Congrégation des évêques.

Son homélie mérite notre attention. En voici un extrait :

La tragédie de l’abus sexuel de mineurs perpétré par des chrétiens, spécialement lorsque commis par des membres du clergé, est une source de grande honte et un énorme scandale. C’est un péché contre lequel Jésus lui-même s’est prononcé : « Si on lui attachait au cou une meule de moulin et qu’on le précipite à la mer, ce serait mieux pour lui que d’entraîner au péché un seul de ces petits » (Lc 17, 2). L’abus est un crime qui en fait provoque une authentique expérience de mort pour des victimes innocentes, que Dieu seul peut réellement ressusciter à une vie nouvelle par la puissance de l’Esprit-Saint. Ainsi, avec une profonde conviction et conscience de ce que nous faisons présentement, nous nous tournons vers le Seigneur et nous l’implorons.

Ce geste de purification engage l’Église tout entière, et chacun de nous – Évêques, Supérieurs religieux, éducateurs, tous les chrétiens – souffre de ce qui est arrivé. Nous demandons que l’Esprit de Dieu, qui guérit et renouvelle radicalement toutes choses, descende sur nous. Comme membres de l’Église, vous devons avoir le courage de demander humblement le pardon de Dieu, et aussi le pardon de ses « petits » qui ont été blessés ; nous devons demeurer près d’eux sur leur chemin de souffrance, en cherchant de toutes les manières possibles à guérir et soigner leurs blessures selon l’exemple du Bon Samaritain. Le premier pas sur cette route est de les écouter attentivement et de croire leurs histoires douloureuses.

Le chemin de renouveau pour l’Église, qui continuera à éduquer les gens et à établir ses propres structures pour aider à prévenir des crimes semblables, doit inclure le sentiment de « plus jamais ». Comme le disait le Bienheureux Jean-Paul II, « il n’y a pas de place dans le sacerdoce et dans la vie religieuse pour quiconque pourrait faire du mal aux jeunes » (Allocution aux Cardinaux des États-Unis, 23 avril 2002, n. 3). C’est intolérable que l’abus d’enfants puisse survenir à l’intérieur de l’Église ! Plus jamais !

L’intégrale de cette homélie se retrouve ici.

Pour retrouver les textes en français de toutes les conférences de ce Symposium.

Pour la seule vidéo de la veillée pénitentielle, voici le reportage de l’agence Rome Reports (en anglais)

Torture acceptable au Canada?

 

La nouvelle fait beaucoup parler depuis 24h, le gouvernement canadien a donné l’ordre à son agence d’espionnage de ne pas écarter des informations obtenues sous la torture dans des «circonstances exceptionnelles» où des «vies sont en jeu».

Sur cette question, le Compendium de la doctrine sociale de l’Église est on ne peut plus clair :

404- L’activité des structures chargées d’établir la responsabilité pénale, qui est toujours à caractère personnel, doit tendre à la recherche rigoureuse de la vérité et doit être menée dans le plein respect de la dignité et des droits de la personne humaine: il s’agit de garantir les droits du coupable comme ceux de l’innocent. Il faut toujours avoir présent à l’esprit le principe juridique général selon lequel on ne peut pas infliger une peine avant d’avoir prouvé le délit.

Dans le déroulement des enquêtes, il faut scrupuleusement observer la règle qui interdit la pratique de la torture, même dans le cas des délits les plus graves: « Le disciple du Christ rejette tout recours à de tels moyens, que rien ne saurait justifier et où la dignité de l’homme est avilie chez celui qui est frappé comme d’ailleurs chez son bourreau ».

Les instruments juridiques internationaux relatifs aux droits de l’homme indiquent à juste titre l’interdiction de la torture comme un principe auquel on ne peut déroger en aucune circonstance.

C’est le « aucune circonstance » qui achoppe dans l’esprit de plusieurs. Pour les chrétiens et pour beaucoup de groupes religieux et de justice social, les exceptions n’existent tout simplement pas. La dignité de la personne humaine empêche tout scénario où la torture est acceptable.

Une radicalité qui témoigne pour nous d’un Amour évangélique inconditionnel pour son prochain. Tout un défi!

 

 

 

Retour sur les propos du sénateur Boisvenu

 

Notre revue Pastorale-Québec a reçu copie cette fin de semaine d’une lettre à l’intention du sénateur Pierre-Hugues Boisvenu , dont les propos ont animé bien des conversations depuis le 2 février dernier. En cette Semaine de prévention du suicide, nous vous la partageons:

Monsieur le sénateur,

Si vous aviez parlé en votre seul nom de père éploré, j’aurais compris malgré la dureté de votre propos. Mais, rendez-vous compte de ceci, vous êtes le porte-parole officieux du gouvernement ! Ne connaissez-vous pas l’inestimable valeur d’une seule vie humaine sur cette Terre ? Sinon, et je suis peinée de vous le demander, êtes-vous vraiment qualifié pour nous représenter ?

Certains diront que ça coûte cher de garder ces prisonniers derrière les barreaux. C’est vrai. Mais depuis quand opposons-nous Vie et argent ?

Loin de moi l’idée de déresponsabiliser les criminels ou de les excuser mais interrongeons-nous. Ne sommes-nous pas tous et toutes un peu responsables de la déchéance de notre société ?

Je frémis pour les personnes en détresse qui vous ont entendu du fond de leur cachot et je pleure pour leur famille. Vous connaissez pourtant la souffrance d’avoir perdu des enfants ? La mère de Jeffrey Dahmer, un tueur en série américain, a dit un jour en entrevue quelque chose comme ceci : « Pour tous, il était un monstre, mais pour moi, c’était mon fils, mon enfant. »

Plusieurs vous appuient, ce qui me décourage complètement. Et même si des milliers de personnes vous appuient, est-ce la « bonne chose » à faire ?

Sommes-nous encore à l’heure de la loi du talion « oeil pour oeil, dent pour dent » ? Et si on rendait le bien pour le mal ? Il y a toujours un ressac à nos paroles et à nos actions…

Rappelons-nous les valeurs fondamentales qui devraient nous éclairer dans notre quotidien : l’accueil, la compassion, le respect de l’autre, l’esprit de service, l’amour des petits, des laissés pour compte, la tolérance, la paix, la tendresse… « Je ne connais pas d’autres marques de supériorité que la bonté. » déclarait Ludwig van Beethoven. Il faut s’élever, devenir plus grands, avoir des idéaux plus nobles. Oui, les meurtriers et les prédateurs sexuels ont mal agi, sans conteste. Je n’approuve pas leurs gestes souvent crapuleux, inacceptables. Je n’accueille pas non plus les paroles haineuses, les assassinats verbaux…

Je crois que l’être humain est appelé à une plus haute destinée que celle de la piastre $$ et de la vengeance. Bien oui, je comprends votre colère, Monsieur Boisvenu. Vous avez un grand vide dans l’âme et je sympathise. Mais deux maux ne font pas un bien.

Et si nos jeunes vous avaient entendu ? Quel message leur donnez-vous ? Leur proposons-nous le suicide comme solution à leurs problèmes?

Pesons bien nos paroles. Une pensée lancée en l’air peut se cristalliser dangereusement. Réfléchissons ensemble ! Tout être humain, sans exception, a droit à sa dignité et tant qu’il n’est pas enterré six pieds sous terre, nous devons garder espoir en son potentiel créateur… n’est-ce pas ? L’Être humain est beaucoup plus que ses actions. Et lorsqu’un de nos semblables est au fond de l’abîme, offrons-lui, plutôt qu’une corde pour se pendre, une main secourable.

Courage !

Pensée :

• « Il n’existe pas d’autre voie vers la solidarité humaine que la recherche et le respect de la dignité individuelle ».
L’homme et sa destinée, Lecomte de Nouy

Lysette Brochu

«Flash-mob» de religieux et religieuses devant Notre-Dame-de-Paris

 

En ce lendemain de la Journée de la vie consacrée, un «Flash-mob» organisé par la Conférence des religieux et religieuses de France le 29 janvier dernier…

 

 


Flashmob « Brother & Sister Act, missionnaires de… par corref

Nomination de Mgr Paul Lortie

En ce 2 février, fête de la Présentation de Jésus au Temple et Journée de la vie consacrée, à notre arrivée au travail, nous apprenons, sans surprise, la nomination de Mgr Paul Lortie comme évêque de l’Église catholique du diocèse de Mont-Laurier. Sans surprise, car le diocèse de Québec prépare tellement bien ses évêques auxiliaires que Rome se dépêche de venir les cueillir lorsqu’ils en ont besoin pour d’autres diocèses… Mais comme le disait si bien Mgr Lacroix « Ce n’est pas sans un pincement au cœur que nous le laissons partir.»

Ce matin, lors de la conférence de presse, un très bel hommage a été rendu à Mgr Lortie par ceux et celles qui ont eu la joie de travailler avec lui. Ils ont souligné sa rigueur, sa confiance, sa spiritualité, son écoute du milieu, son désir d’avancer, de faire toujours un pas en avant… « Je ne l’ai jamais vu reculer » a dit l’un. Bien d’autres de ses qualités ont aussi été mentionnées.

Ce soir, fête de la Lumière, nous aurons la grande et dernière chance, peut-être, d’entendre Mgr Lortie s’adresser aux personnes de vie consacrée. N’est-il pas le vicaire général et le responsable de la vie consacrée dans le diocèse ? Un moment privilégié de lui exprimer toute la reconnaissance que nous lui devons et de le féliciter de sa nomination.

Cher Mgr Lortie, merci de tout ce que vous avez été pour notre diocèse, en manifestant votre émotion, vous nous avez montré, l’attachement sincère que vous nous portez et qui est réciproque. Votre vie sacerdotale, alimentée par une vie de prière et d’adoration, saura sans doute, apporter la Lumière du Christ particulièrement aux jeunes qui ont faim et soif d’absolu.

Mgr Paul Lortie devient évêque de Mont-Laurier

En cette journée de la fête de la Présentation de Jésus au Temple, la famille diocésaine de Québec se réjouit d’apprendre la nomination d’un de ses évêques auxiliaires, Paul Lortie, comme nouvel évêque de Mont-Laurier. La population est invitée à entendre ses premières réactions dès 10 h le 2 février 2012 via la webtélé de l’Église catholique de Québec, www.ecdq.tv (disponible en différé par la suite).

L’archevêque de Québec, Mgr Gérald C. Lacroix a félicité Mgr Lortie pour ce nouveau service d’Église qu’il est appelé à vivre comme pasteur du Diocèse de Mont-Laurier.
« C’est évident que c’est avec un pincement au cœur que nous voyons Mgr Lortie quitter Québec, mais nous sommes convaincus qu’il sera un bon pasteur pour le peuple de Dieu du Diocèse que le Saint-Père lui confie ».

Mgr Paul Lortie est né à Beauport le 17 mars 1944. Il a été ordonné prêtre pour l’archidiocèse de Québec le 16 mai 1970 et nommé évêque auxiliaire de ce même archidiocèse en juin 2009, y jumelant le rôle de vicaire général depuis mars 2011. Mgr Lortie a notamment été curé de paroisses, adjoint au secrétaire général de l’Assemblée des évêques catholiques du Québec pour l’éducation, directeur de l’office diocésain des communautés chrétiennes. Il a également été vicaire épiscopal de régions pastorales. Mgr Lortie succède aujourd’hui à Mgr Vital Massé, qui avait la charge pastorale du diocèse de Mont-Laurier depuis le 4 novembre 2001.

La date de la célébration d’inauguration du nouveau ministère épiscopal sera annoncée dans les prochains jours.

L’archidiocèse de Québec demeure donc avec deux évêques auxiliaires : Mgr Gaétan Proulx et Mgr Denis Grondin (nommés le 12 décembre dernier), qui vivront leur ordination épiscopale le 25 février à la basilique Sainte-Anne-de-Beaupré.

Vous aimeriez voir les écrits originaux de Sainte Thérèse de Lisieux ?

L’une des premières saintes dont j’ai entendu parler vers 15 ans – quand j’ai commencé à fréquenter un groupe de prière de jeunes – c’est la petite Thérèse. D’ailleurs, la jeune sœur d’une excellente amie de l’époque se prénommait ainsi en son honneur. Je me suis dit qu’elle devait être importante cette Thérèse ! Ma curiosité était piquée et j’ai commencé à m’intéresser à sa vie et son enseignement. Depuis, je ne compte plus le nombre de personnes que j’ai rencontré qui aiment particulièrement ce Docteur de l’Église. Avec les années, j’ai aussi développé une affection particulière pour sa mère dont les écrits m’ont agréablement surpris.

Vous devez vous demander pourquoi je vous parle de Thérèse en ce beau jour de janvier. Ce n’est pourtant pas sa fête liturgique !

C’est que ma découverte de la semaine est un site internet exceptionnel résultant de plusieurs années de travail. Depuis quelques jours, plus besoin d’aller en France pour voir les manuscrits de Sainte Thérèse. En effet, ils sont maintenant disponibles au bout de votre souris!

Le site des Archives du Carmel de Lisieux met en ligne tout, tout, tout ce qui est en lien avec la vie de Sainte Thérèse de Lisieux, de ses parents et de ses sœurs. Vous y trouverez une multitude de photos, les souvenirs qu’elle a ramenés de son voyage à Rome, les fusains de Pauline et Céline, tous les écrits de Thérèse et même ses cahiers scolaires ! Tout ce matériel a été scanné ainsi on a l’impression de tourner nous même les pages de son cahier de dessin ou de toucher les feuilles de la correspondance familiale !

Quelle belle initiative ! C’est une vraie mine d’or spirituelle.

Fête interculturelle de l'Épiphanie

Quelle magnifique fête familiale et interculturelle nous avons eue, dimanche 8 janvier, à l’église Saint-Ignace de Loyola ! L’église, qui contient plus de 1 000 places, était remplie à craquer. Dès 13 h, les gens arrivent pour une cérémonie qui ne commence qu’à 14 h. c’est dire l’intérêt marqué des Québécois, Québécoises pour ces rencontres. Une douzaine d’ethnies sont représentées. À cette occasion, les deux nouveaux évêques auxiliaires, Mgr Gaétan Proulx, Mgr Denis Grondin et un nombre imposant de prêtres, dont plusieurs d’anciens missionnaires, concélèbrent une eucharistie solennelle présidée par Mgr Gérald C. Lacroix, notre archevêque.

Dès le début de la cérémonie, le ton est donné : Mgr encense la crèche, sise à droite de l’autel, rappelle que l’encens représente l’adoration, la prière, l’offrande et le thème de cette journée, « Des Quatre Coins de l’Univers, nous sommes venus pour l’adorer ». Puis M. l’abbé Grenier, curé de la paroisse, remercie Mgr l’archevêque de sa présence et souhaite la bienvenue.

Quelques personnes des nationalités présentes assurent, dans leur langue respective, les différentes lectures et le chant, tandis que ceux-ci, sur un écran géant, apparaissent en français.

Dans son homélie, où il commente la Parole de Dieu, partie en français, partie en anglais et en espagnol, Mgr Lacroix rappelle que l’Épiphanie est une fête de la lumière et que c’est Jésus qui est la vraie lumière. Il cite un passage de Benoît XVI : « Les Mages ont suivi l’étoile. À travers le langage de la création, ils ont trouvé le Dieu de l’histoire. Certes, le langage de la création à lui seul ne suffit pas. Seule la Parole de Dieu, que nous rencontrons dans la Sainte Écriture, pouvait leur indiquer de façon définitive la route. Création et Écriture, raison et foi doivent coexister pour nous conduire au Dieu vivant. On a beaucoup discuté sur le genre d’étoile qu’était celle qui avait guidé les Mages. On pense à une conjonction de planètes, à une Super nova, c’est-à-dire à une de ces étoiles au départ très faible en qui une explosion interne libère pendant un certain temps une immense splendeur, à une comète, etc. Que les savants continuent de discuter !

La grande étoile, la véritable Super nova qui nous guide, c’est le Christ lui-même. Il est, pour ainsi dire, l’explosion de l’amour de Dieu, qui fait resplendir sur le monde le grand éclat de son cœur.»

Puis, après avoir mentionné le pèlerinage entrepris par les Mages, il ajoute : « Qui que vous soyez, d’où que vous veniez, la bonne nouvelle, c’est que si vous arrivez à Jésus, si vous accueillez sa lumière, sa présence dans votre cœur et votre vie, vous êtes rendus. C’est facile, le pèlerinage de votre vie prendra une tout autre allure, car avec Jésus, on ne marche pas dans la noirceur mais dans la lumière et l’espérance. »

Puis, Mgr souligne la richesse de l’apport des communautés culturelles dans le diocèse. Il finit en nous invitant à poursuivre la route ensemble : « Aidons-nous les uns les autres, nous avons besoin les uns des autres. Portons la lumière, celles que nous recevons de Jésus, et la vie jaillira.»

La fête se poursuit par le partage d’un immense gâteau, accompagné de fruits, de jus, de café.

Merci et sincères félicitations à tous les organisateurs de cette très belle fête qui nous permet de créer des liens d’amitié entre allophones et francophones. !

À l’approche du grand jour

L’année 2011 touche à sa fin. D’après certains, la fin du monde est proche. Le compte à rebours commencerait très bientôt. Les Mayas, selon leurs calculs, l’auraient prédite pour le 12 décembre 2012. Toutefois, bien avant cette date, le 25 décembre prochain, un autre monde naîtra sous nos yeux.

D’aucuns voient en Noël un événement plutôt banal. Cette fête est devenue, comme toutes les autres fêtes de l’année, un moment où chacun se propose de magasiner et de jouir un peu de la vie à travers des rencontres sociales pour prendre un verre ou jaser un peu. Mais, au fond, la Noël n’est pas un événement comme les autres. La venue de Dieu parmi nous à travers Jésus, son Incarnation, s’est réalisée une fois pour toutes. Si nous regardons bien la signification de ce fait, nous pourrons comprendre alors que ce qui en est l’origine se poursuit aujourd’hui encore.

Chaque enfant qui naît nous apporte, en quelque sorte, un germe d’espoir, une nouveauté au sein d’une famille spécifique, mais aussi de toute la famille humaine. À son tour, tout enfant doit apprendre à devenir un humain à la manière de ceux qui l’ont précédé sur notre planète : il doit vivre son incarnation. Ce parcours de vie fut celui de l’enfant de Nazareth. Il faut ajouter qu’il est venu nous apporter une vie que rien ne peut tarir.

Après plus de deux mille ans, que devenons-nous comme humanité? Cette question me rappelle mes années d’enfance. Dans la ville où je grandissais, tout était uniforme ; on avait, presque tous, les mêmes traits ethniques. Ayant grandi, j’ai traîné ma bosse un peu. Partout où je suis allé, j’ai vu que la diversité ethnique marquait grandement les lieux : la République dominicaine, le Canada, les États-Unis pour ne citer que ceux-là. Il est vrai que le monde perçu comme uniforme disparaît.

Aujourd’hui nous avons plus conscience d’être ensemble, d’être une collectivité. John Donne, en son temps, disait qu’aucun homme n’est une île. Face aux grands enjeux actuels liés à l’économie et à l’écologie, force est de constater qu’aucun pays n’est une île. Nous nous sauverons tous, ou tous nous subirons les conséquences de notre agir.

La Noël vient nous rappeler qu’il y a un monde qui s’en va avec la fin de l’année. Nous ne devons pas attendre une éventuelle fin du monde pour nous préparer à recevoir la nouveauté. C’est maintenant l’heure! Nous devons nous préparer à accueillir l’avenir au présent. La confiance de certains dans les calculs apocalyptiques ne cesse de m’étonner. Face à ces calculs, je dis que l’amour qui a engendré cet univers ne se trompe pas.

À chacun de nous incombe la responsabilité du genre humain puisque chacun de nous est une promesse d’espoir tenue par Dieu. Il a osé mettre son fils entre les mains d’un homme et d’une femme, comme aujourd’hui encore il ose mettre la vie entre nos mains. Dans notre incarnation personnelle nous sommes sommés de tenir compte de la diversité qui nous entoure et de notre manière d’habiter la planète Terre. Demain est là et frappe à nos portes, saurons-nous répondre adéquatement ?