Accueil Blog Page 209

Un grand homme nous quitte : Le Docteur Joseph-Édouard Richard

Nous reproduisons ici l’homélie prononcée par l’abbé Marc Bouchard lors des funérailles du Dr Joseph-Édouard Richard, célébrée en l’église de Saint-Rodrigue à Québec, le 17 décembre 2011.

Nous rendons grâce à Dieu pour ce père de famille, ce médecin et ce chrétien qui était très engagé au sein de la société et de l’Église. Par sa vie, il a touché un grand nombre de personnes. Notre Église a besoin de laïcs profondément enracinés dans leur foi qui rayonnent au cœur du monde.

Télécharger l’homélie de l’abbé Marc Bouchard en format PDF.

Nouveaux évêques auxiliaires pour Québec

Quelle effervescence, quelle joie règnent à Maison des Services diocésains à mon arrivée au travail ce matin ! J’apprends que nous avons enfin… deux nouveaux évêques auxiliaires, le père Gaétan Proulx, o.s.m. et M. l’abbé Denis Grondin. Nous sommes tous convoqués à 10 h, à la salle 153 où Mgr l’archevêque en fera l’annonce officielle. N’est-ce pas un très beau jour, en cette belle fête de Notre-Dame de Guadalupe, proclamée Mère de l’Amérique par Jean-Paul II et « étoile de l’évangélisation » pour recevoir cette information ?

Mgr Lacroix nous dit la grande joie qui l’habite d’accueillir deux nouveaux évêques. « En les choisissant, nous dit-il, le Saint-Père nous fait un très, très beau cadeau à quelques jours de la grande fête de Noël. » Puis, il nous les présente, tour à tour. Ceux-ci ensuite prennent la parole pour nous faire part de leur émotion, de leur acquiescement à la volonté du Seigneur ainsi que des péripéties qui ont accompagnées leur voyage vers Ottawa, à la rencontre du nonce apostolique, Mgr Pedro López Quintana.

Pendant son trajet de retour Mgr Proulx a réfléchi à sa devise et a choisi : « Ma grâce te suffit. » (II Co 12, 9) Il ajoute : « car ma puissance s’accomplit dans la faiblesse. » « Je me suis dit, c’est moi ça ; le Seigneur va suppléer pour mes manques.» Quant à Mgr Grondin, il est actuellement curé dans la région de Charlevoix, (Notre-Dame-des-Monts, Sacré-Cœur-de-Jésus de Pointe-au-Pic, Saint-Aimé-des-Lacs, Saint-Étienne de La Malbaie, Saint-Fidèle, Saint-Firmin de Baie-Sainte-Catherine, Saint-Irénée, Saint-Philippe de Clermont, Saint-Siméon et Sainte-Agnès) et animateur de pastorale en milieu de la santé. C’est à l’aide de l’évangile du jour (Luc 1, 39-48) que Mgr Grondin s’exprime pour nous parler de ce qu’il vit. « Marie se mit en route rapidement vers une ville de la montagne de Judée.» Passage évangélique bien choisi, car notre jeune évêque, pour accomplir sa mission, tout comme la sainte Vierge Marie, a dû se déplacer très souvent dans les routes montagneuses de Charlevoix. Sa devise n’est pas encore choisie, mais elle tournera autour de la prière. « Veillez et prier … Prier pour veiller, voilà ce que le Seigneur me dit. »

À son tour, Mgr Lortie remercie les nouveaux évêques et nous parle de la beauté de l’Église.

Sr Lise Robitaille, au nom de Mgr Lacroix, offre ensuite, comme cadeau, aux deux nouveaux évêques, une croix pectorale et une calotte violette.

Puis Mgr Lortie, à la demande de notre cher archevêque, nous partage la Parole de Dieu. Il commente la parabole du Bon Pasteur rapportée par saint Jean 10, 1-10 et l’applique au rôle de l’évêque dont les traits essentiels sont ceux du Bon Pasteur, affirme-t-il, la fidélité, la prudence, la bonté qui s’exprime en douceur, tendresse, mansuétude et la quatrième caractéristique, la piété. Jésus n’a-t-il pas prié toute une nuit avant de choisir ses apôtres, nous dit-il ? Pour clore cette rencontre, il nous invite à chanter le beau chant du Magnificat.

Puisse Notre-Dame de Guadalupe accompagner nos deux nouveaux évêques dans leur ministère et susciter de nouvelles vocations sacerdotales dans notre belle Église du Québec !

 

Deux nouveaux évêques auxiliaires à Québec

En cette journée de la fête de Notre-Dame de Guadelupe, patronne des Amériques, la famille diocésaine de Québec se réjouit d’apprendre la nomination de deux nouveaux évêques auxiliaires par le pape

Benoît XVI : le père Gaétan Proulx, o.s.m., et l’abbé Denis Grondin. La population est invitée à les rencontrer dès 10 h ce matin via la webtélé de l’Église catholique de Québec, www.ecdq.tv (disponible en différé par la suite).

Les nouveaux évêques auxiliaires assisteront directement l’archevêque de Québec Gérald C. Lacroix dans ses fonctions. « C’est avec grande joie que nous accueillons deux nouveaux pasteurs à l’archidiocèse de Québec. Je connais personnellement Gaétan et Denis et je reconnais en eux la grande qualité de leur engagement dans le Christ au service de l’Église. En les choisissant, le Saint-Père nous fait un immense cadeau à quelques jours de la grande fête de Noël. » a mentionné Mgr Lacroix à l’annonce de cette bonne nouvelle.

Mgr Gaétan Proulx est né le 27 mai 1947, à Saint-Denis-de-Brompton, dans la région des Cantons de l’Est. Il fait les premières années de son cours classique au Collège Notre-Dame des Servites à Ayer’s Cliff et termine son secondaire V au Séminaire Saint-Augustin en 1968. Il fait sa profession solennelle au sein de l’Ordre des Servites de Marie en 1973. Son parcours académique comprend des études de philosophie à l’Université d’Ottawa et au Collège Dominicain à Ottawa, en théologie à l’Université Laval (maîtrise) et une année à l’Institut Supérieur de Liturgie de l’Institut Catholique de Paris. Il est ordonné prêtre le 8 juin 1975. Il devient assistant et maître des novices à Sillery et Sainte-Foy. À partir de 1985, il est nommé en France (Séez) à titre de prieur de la communauté servite, puis en Belgique (Bruxelles) où il redevient maître de formation.

Il poursuit ce rôle de formateur à Québec dès 1991, tout en œuvrant à la paroisse Saint-Jean-Baptiste-de-la-Salle. En 2000, il devient prieur provincial de la Province servite canadienne qui englobe la France et la Belgique. Depuis 2005, il est pasteur à la paroisse Notre-Dame-de-Foy (administrateur, puis curé).

Mgr Denis Grondin est né le 23 octobre 1954, à Rimouski. Il fait ses études secondaires au Séminaire Saint-François, et au Séminaire Saint-Augustin, puis au Petit Séminaire de Québec en Sciences de la santé au collégial. Après des études universitaires en médecine et une expérience pastorale en milieu scolaire à Sainte-Croix de Lotbinière et au Patro Saint-Vincent de Paul, il entre au Grand Séminaire de Québec. Il est ordonné prêtre le 21 mai 1989. Il devient vicaire dans diverses régions du Diocèse de Québec, puis curé dans la région de Charlevoix (Notre-Dame-des-Monts, Sacré-Cœur-de-Jésus de Pointe-au-Pic, Saint-Aimé-des-Lacs, Saint-Étienne de La Malbaie, Saint-Fidèle, Saint-Firmin de Baie-Sainte-Catherine, Saint-Irénée, Saint-Philippe de Clermont, Saint-Siméon et Sainte-Agnès). Il était également animateur de pastorale en milieu de la santé.

L’annonce d’aujourd’hui porte à trois le nombre d’évêques auxiliaires à Québec, Mgr Paul Lortie agissant à ce titre depuis 2009.

Vous pouvez lire la biographie complète de Mgr Gaétan Proulx et de Mgr Denis Grondin. Les informations concernant la célébration de leur ordination épiscopale seront communiquées prochainement.

Que reste-t-il de votre dimanche?

C’est mercredi, milieu de semaine, quel souvenir vous reste-t-il de votre dimanche matin?

J’ose espérer que votre réponse est : l’amitié!

Personnellement, j’ai souvent trouvé difficile de maintenir un lien avec la communauté entre la messe dominicale et le reste de la semaine. Mais je remarque que dans de plus en plus de communautés, les célébrations laissent davantage de place aux discussions et aux échanges entre les participants, justement pour permettre aux participants de développer des affinités. Pas obligés de se fréquenter seulement à la messe: on peut souper, sortir, jouer aux cartes ensemble…

Je trouve cela intéressant. L’importance des relations d’amitié pour bâtir notre Église, c’est d’ailleurs ce que je retiens du livre « une Église sans domicile fixe », où l’auteur présente plusieurs pistes de réflexion pour les communautés chrétiennes d’aujourd’hui et de demain.

L’amitié, n’est-ce pas là le « aimez-vous les uns les autres » à sa plus simple expression?

À dimanche!

 

ROY, Alain, Une Église sans domicile fixe, Médiaspaul, 2010, 143 pages

Les beaux samedis de la basilique-cathédrale Notre-Dame

Les beaux samedis à la basilique-cathédrale Notre-Dame de Québec : samedi le 19, nous avons été charmés par le magnifique concert Polychoeur et le 26, c’est un concert d’un autre genre qui est monté vers le ciel. Une veillée de prière pour rendre grâce à Dieu du don et de la beauté de la vie naissante. Quel beau samedi soir j’ai passé !

Accueil chaleureux à l’entrée de la basilique ; mot de bienvenue de Mme Amélie Martineau-Lavallée, tout heureuse de notre participation ; prière, se déroulant sous la présidence de Mgr Gérald C. Lacroix, la présence de Mgr Lortie et d’une assistance nombreuse ; lectures ; témoignages ; chants et pièces musicales rythmant la soirée. Voilà comment s’est déroulée cette veillée, en communion avec le pape Benoît XVI, pour célébrer le Dieu de la vie.

Les trois témoignages entendus, intercalés à la prière, m’ont bien touchée. On pouvait voir Dieu à l’œuvre dans la vie de ces personnes qui ont opté pour la vie. Une jeune de 12 ans, Camille, issue d’une famille de sept enfants, nous dit comment elle vit sa foi au milieu de ses frères et sœurs, les valeurs de partage qu’elle développe, la joie qui l’habite lorsque le bébé lui tend les bras et fait ses premiers pas en se dirigeant vers elle. Accompagnée de son époux, une jeune mère de famille, mariée depuis un an et demi, porte déjà son 2e enfant, elle nous raconte la crainte qui l’habitait lors de sa 1re grossesse, mais crainte dissipée grâce à la prière et au réconfort de son entourage. Finalement, un couple plus âgé nous fait des joies, mais aussi des difficultés surmontées grâce à leur foi inébranlable et à leur prière. Très expressifs, ils nous parlent du bonheur que leur procurent leurs petits-enfants

Lors de son homélie, Mgr Lacroix exprime sa grande joie de nous voir réunis pour prier, pour savourer la Parole de Dieu et il commente éloquemment les lectures bibliques : Deutéronome 30, 15-20 ; 1 Jean 3, 18-19 et Marc 6, 30-34 qui ont été proclamées.

Comme ils étaient mignons ces jeunes qui, à tour de rôle, priaient le chapelet pendant lequel Mgr Lortie intercalait des commentaires ! Ce n’était certes pas les premiers Je vous salue Marie que ces enfants priaient…

Pendant la dernière demi-heure, j’ai vraiment prisé l’adoration du Saint Sacrement ponctuée par des Paroles d’Évangile proclamées par Mgr Lacroix. Ces deux heures de prière et de réflexion pour la vie naissante se sont écoulées très vite.

En cette veille du 1er dimanche de l’Avent, prier pour la vie, n’est-ce pas une très belle façon de nous préparer à accueillir le Divin Enfant? Comme nous le rappelle si bien notre cher archevêque, puissions-nous, tous, mettre en pratique cette Parole du Christ : « Vous êtes la lumière du monde. »

 

Sida : accès universel aux soins et sexualité responsable

En cette journée mondiale de lutte contre le Sida, un dossier intéressant de Radio-Vatican.

On y cite entre autre le message qu’a préparé le Conseil Pontifical pour les Services de Santé :

La Journée mondiale sur le sida 2011 doit constituer une nouvelle occasion de promouvoir l’accès universel aux traitements par les personnes contaminées, l’empêchement de la transmission de la mère à l’enfant, ainsi que l’éducation à des styles de vie qui comprennent aussi une approche vraiment correcte et responsable de la sexualité. En outre, il s’agit d’un moment privilégié pour relancer la lutte contre le préjugé social et pour réaffirmer la nécessité d’une proximité morale, spirituelle et, dans la mesure du possible, matérielle celui qui a contracté l’infection et à sa famille.

Depuis longtemps déjà, ce Dicastère s’est chargé de cette proximité; et plus récemment encore à l’occasion dd Congrès de mai dernier qui a approfondi le thème: la centralité du soin de la personne dans la prévention et le traitement de la maladie du sida. Au cours de deux journées d’approfondissement, on a mis en lumière notamment ce qui peut et doit être fait dans la lutte contre la pandémie pour aider les pays les plus touchés qui appartiennent dans une large mesure à l’Afrique subsaharienne.

Bien que la communauté internationale ait commencé à s’engager contre l’infection il y a plus de vingt ans, on estime que, malheureusement, il y a encore un million huit cent mille personnes qui meurent du sida chaque année. Il s’agit de personnes qui auraient pu mener une existence normale si seulement elles avaient eu accès aux traitements pharmacologiques adéquats comme les antirétroviraux.

Donc, on enregistre des morts qui ne sont plus justifiables, comme ne le sont non plus la souffrance de leurs proches, l’appauvrissement de leurs cellules familiales, l’intensification de leur marginalisation et du désarroi des enfants devenus orphelins, souvent dès le plus jeune âge. Aussi est-elle injustifiable la transmission du virus de la mère à l’enfant, souvent victime avant même de commencer à voir les contours du monde qui l’entoure.

Si d’une part, on ne peut pas renoncer à l’extension des traitements à tous les peuples et à toutes les couches de la population, d’autre part, la formation, l’éducation de tous et, en particulier, des nouvelles générations à une sexualité fondée sur «une anthropologie ancrée dans le droit naturel et éclairée de la parole de Dieu» demeure fondamentale. L’Église et son magistère demandent un style de vie qui privilégie l’abstinence, la fidélité conjugale et le refus de la promiscuité sexuelle parce que, comme il a été souligné dans l’exhortation apostolique post-synodale Africae Munus, tout cela fait partie du problème du «développement intégral» auquel toutes les personnes et toutes les communautés ont droit.

En lançant ce nouvel appel à l’engagement et à la solidarité en faveur de toutes les victimes du sida, directes ou indirectes, nous désirons remercier, en union d’esprit avec le Saint-Père, tous ceux qui se dépensent, souvent depuis de nombreuses années, pour leur venir en aide. Il s’agit d’institutions, de réalités et de bénévoles «qui travaillent dans le domaine de la santé et spécialement de lutte contre le sida» et réalisent «un travail merveilleux et important», qui méritent incontestablement le soutien opérationnel et sans liens idéologiques des organismes et des bienfaiteurs internationaux.

Enfin, nous désirons exprimer notre proximité aux personnes atteintes du sida et à tous leurs proches, ainsi qu’à tous les personnels de santé qui, même en s’exposant au risque de la contagion, leur accordent tous les soins possibles dans le respect de leur personnalité et de leur dignité.


Zygmunt Zimowski
Président du Conseil Pontifical
pour les Services de Santé

Article de Pastorale-Québec sur le récent livre de Sr Marie-Paul Ross

 

Plusieurs des lecteurs et des lectrices de la revue Pastorale-Québec nous ont souligné leur appréciation de l’article Le récent livre de Sœur Marie-Paul Ross Une médiation controversée… (novembre 2011). Le voici maintenant disponible en PDF.

Les propos recueillis par le rédacteur en chef de la revue Pastorale-Québec, l’abbé René Tessier, permettent de nuancer plusieurs éléments colportés lors du lancement du livre «Je voudrais vous parler d’amour et de sexe» en septembre dernier.

Merci à tous ceux et celles qui y ont contribué:

  • L’abbé Martin Laflamme, psychologue pour le Grand Séminaire de Québec et le Service des ressources humaines en pastorale du Diocèse de Québec
  • L’abbé Mario Côté, recteur du Grand Séminaire de Québec
  • Sœur Anne-Marie Richard, supérieure provinciale des Servantes du Saint-Cœur
  • de Marie, psychothérapeute pastorale
  • Sœur Céline Lamonde, scq, formatrice au Grand Séminaire de Québec
  • Mgr Hermann Giguère, théologien et supérieur général du Séminaire de Québec
  • Mgr Pierre Gaudette, théologien moraliste.

Un regard éclairant que nous vous suggérons grandement.

 

« Déjà Noël? » Lettre ouverte de l'archevêque de Québec Gérald C. Lacroix

Chers frères et sœurs du Diocèse de Québec,

La paix soit avec vous! Entendez-vous la même chose que moi? « Pas déjà le temps des Fêtes qui est arrivé! » Eh bien oui, nous sommes à quelques semaines de Noël. La période d’avant Noël éveille en nous une certaine frénésie. Tous nos sens sont sollicités : musique, décorations, odeur des plats traditionnels du Temps des Fêtes, achat de cadeaux, rencontres de familles, collègues de travail et amis…

Nous espérons raviver certains liens ou en créer de nouveaux. Nous désirons faire plaisir, manifester notre amour, notre amitié. Nous prévoyons peut-être tout simplement de nous reposer et pourquoi pas de profiter de la chaleur et de la mer. En tout cela, nous nous préparons, nous sommes dans l’attente… nous avons hâte…

Il y aussi un autre avant Noël qui est l’Avent. Une seule lettre est changée, le sens est différent mais c’est toujours l’attente… L’Avent, se situe cette année du 27 novembre au 25 décembre. C’est une invitation à nous habiller le cœur pour que toutes nos célébrations du temps de Noël et du Nouvel An s’enracinent au meilleur de nous et soient porteuses de joie.

L’Avent est une période qui nous permet d’approfondir, d’intérioriser notre foi. C’est un temps d’espérance, et d’attente joyeuse de Celui dont nous célébrerons la Nativité à Noël, Jésus. Il est venu, il est avec nous et il reviendra à la fin des temps. Oui, Il est toujours avec nous et il nous accompagne sur nos divers chemins de vie. Il est entré dans notre histoire pour nous conduire au bonheur, à la liberté, à la vie en abondance. Comme notre vie se déroule à un rythme accéléré, nous ne nous en rendons pas toujours compte. Mais Noël est là, année après année, pour nous le rappeler. Noël, c’est Dieu qui nous offre le plus beau des présents, son Fils Jésus, le Sauveur du monde.

Que nous soyons très engagés dans notre foi ou que nous ayons pris une certaine distance, offrons-nous le cadeau d’un temps d’intériorité. Noël sera alors, pour nous et les nôtres, ce qu’il doit être, une célébration qui nous renouvelle dans l’espérance et dans la joie de se savoir aimés de Dieu. Nous goûterons à une plus grande solidarité et fraternité au sein de nos familles et de nos communautés de vie.

Les communautés chrétiennes du Diocèse de Québec, les groupes et mouvements proposent plusieurs moyens susceptibles de nous aider à nous préparer à vivre un Noël à la mesure de notre désir : célébrations eucharistiques, célébrations du pardon, ressourcements, activités pour venir en aide aux personnes démunies, groupes de réflexion, concerts, etc… Je vous encourage à visiter le site internet du Diocèse de Québec www.ecdq.org pour y découvrir un grand nombre d’offres intéressantes.

Bon temps de l’Avent ! Bonne route vers Noël ! Que l’étoile qui a guidé les mages vous guide vers Celui qui est la lumière, la paix et l’espérance : Jésus !

Votre pasteur et votre frère dans la foi,

† Gérald C. Lacroix
Archevêque de Québec

 

Download the Letter in English : Christmas Already?

 

Le débat sur l’euthanasie au cœur de l’actualité

 

En lisant quelques éditoriaux aujourd’hui (Chouinard, Martineau, Mongrain), on peut constater que le débat sur la possibilité d’une nouvelle législation portant sur l’euthanasie et le suicide assisté ne fait que commencer.

Après le controversé rapport de la Société royale canadienne publié mardi sur le sujet (partial selon plusieurs), nous attendons avec impatience les fruits du travail de la commission québécoise Mourir dans la dignité.

Alors que de nombreuses voix semblent exprimer que la question d’une légalisation de l’euthanasie et du suicide assistée fait l’objet d’un consensus grandissant, l’organisme Vivre dans la dignité a publié hier un communiqué offrant une perspective différente :

MONTRÉAL, le 16 nov. 2011 /CNW Telbec/ – Les Québécois et Québécoises ont clairement dit au gouvernement provincial de respecter les lois en vigueur interdisant l’euthanasie et le suicide assisté. Ils veulent qu’on accorde la priorité au développement de soins palliatifs de qualité, accessibles à tous ceux qui en ont besoin. C’est ce que révèle clairement une analyse indépendante exhaustive des mémoires soumis à la Commission spéciale sur la question de mourir dans la dignité (CSQMD) et des présentations faites pendant les auditions publiques de cette commission.

« Les chiffres sont clairs. Parmi les mémoires et présentations, 99 % considèrent que les soins palliatifs constituent le choix digne pour les Québécois en fin de vie. De plus, 60 % sont totalement opposés à l’euthanasie et au suicide assisté. La direction que doit prendre un gouvernement démocratique est évidente – les citoyens la lui ont clairement indiquée durant les consultations », soutient Linda Couture, directrice de l’organisme citoyen non partisan Vivre dans la Dignité (VDD).

Linda Couture indique que VDD a mené une analyse indépendante exhaustive des quelque 427 mémoires et présentations orales à la CSQMD qui montre qu’à peine deux pour cent des participants sont pour le suicide assisté. Quatre pour cent de toutes les soumissions contenaient des prises de position incohérentes ou confuses. « Seulement un tiers (34 %) des personnes qui ont participé aux auditions étaient favorables ou plutôt favorables à l’euthanasie », précise Linda Couture, qui ajoute : « Ces chiffres contredisent les statistiques gonflées fréquemment citées dans les médias par les promoteurs de l’euthanasie et du suicide assisté. »

Une analyse plus poussée des mémoires et présentations favorables à l’euthanasie fait ressortir la grande confusion qui existe chez les Québécois entre l’euthanasie (c’est-à-dire l’acte de provoquer volontairement la mort d’une personne par compassion — un acte interdit par le Code criminel canadien) et l’arrêt d’un traitement devenu futile (un geste universellement reconnu comme conforme à l’éthique).

« Plusieurs de ceux qui croient être en faveur de l’euthanasie s’opposent plutôt à l’acharnement thérapeutique, c’est-à-dire qu’ils s’opposent à des traitements disproportionnés ayant pour but de prolonger la vie d’une personne malade en fin de vie, sans espoir réel d’améliorer son état », affirme le Dr André Bourque, président de VDD. « Mais la loi fait déjà une distinction très claire entre euthanasie et arrêt de traitement. Les soins palliatifs rejettent l’acharnement thérapeutique et visent à offrir le maximum pour le confort du patient en fin de vie. Il faudra donc entreprendre une vaste campagne d’information pour sortir de la confusion afin que la population comprenne mieux ses droits ».

Le Dr Bourque affirme que les résultats des auditions publiques indiquent clairement la direction que doivent préconiser les membres de la commission. « La consultation n’a pas été décidée par un groupe d’activistes. C’est une initiative de l’Assemblée Nationale elle-même. Les Québécois ont parlé. À l’unanimité on réclame un large accès à des soins palliatifs de qualité, et une forte majorité dit NON à l’euthanasie. « Les députés doivent mettre de côté leurs préférences idéologiques, être à l’écoute des citoyens et prendre leurs responsabilités, » dit le Dr Bourque.

Linda Couture observe que puisque le déploiement et l’accessibilité des soins palliatifs font largement l’unanimité, il est crucial que les membres de la CSQMD fassent la promotion de la solidarité entre citoyens. Ils doivent miser sur ce qui unit les Québécois plutôt que sur ce qui les divise, et ne pas creuser de fossé entre la majorité qui rejette l’euthanasie et le suicide assisté et une minorité qui les réclame.

Les membres de la commission sont fiers, à juste titre, du taux record de participation au processus de consultation publique qui vient d’avoir lieu. Comme en si grand nombre les Québécois ont pris la peine d’écrire des mémoires ou de faire des présentations à la CSQMD, les députés et représentants des citoyens doivent respecter leurs désirs et aspirations.

« En honorant les voix de ceux qui ont participé aux auditions publiques, les membres de la commission peuvent maintenant produire un rapport final dont les recommandations rassembleront les citoyens du Québec et favoriseront la solidarité sociale sur un sujet aussi délicat, complexe et chargé d’émotions que la fin de vie. Donnons vie à ce qui nous unit tous! » conclut le Dr Patrick Vinay, médecin en soins palliatifs et vice-président de VDD.

Pour accéder aux résultats d’analyse des auditions publiques, veuillez consulter le site www.vivredignite.com/info_media.html. For English www.vivredignite.com/en/info_media.html

+++

Pensez-vous que nous assistions à une marche inexorable vers la décriminalisation de l’euthanasie et du suicide assistée au Canada? Quelles sont vos pistes d’espérance pour éviter ce qui est perçu par certains analystes comme une fatalité pour tous les pays occidentaux?

 

 

 

 

 

 

 

L'institut du mariage et de la famille Canada publie une étude sur le Québec qui fait réfléchir.

La semaine dernière, l’Institut du mariage et de la famille Canada, un think thank (laboratoire d’idées) plutôt méconnu au Québec, a publié un rapport qui remet en question plusieurs aspects du « modèle québécois » : A Québec Family Portrait.

Publié uniquement en anglais la semaine dernière – par simple manque de financement – l’équipe de l’institut a eu la bonne idée de traduire aujourd’hui le résumé/communiqué de l’étude. En voici son contenu :

Le 7 novembre 2011 (Ottawa) – L’Institut du mariage et de la famille a rendu public aujourd’hui une étude sur le Québec intitulée A Quebec Family Portrait. Cette étude, publiée en anglais seulement, dresse un profil statistique de la famille québécoise, notamment dans ses rapports avec l’économie de la province. Elle porte sur divers domaines comme l’économie, la fiscalité, l’éducation, les programmes gouvernementaux relatifs à la famille (dont le régime provincial de garderies) et les taux de fécondité, de mariage, de divorce et de cohabitation.

Ce profil familial révèle que la province est innovatrice en matière de politique familiale et sociale. Il arrive que les résultats soient heureux, mais il arrive aussi qu’ils le soient moins, comme en témoignent les données suivantes :

• Le ratio dette/PIB du Québec est le cinquième plus élevé au monde, les seuls autres pays dont le ratio est plus élevé étant le Japon, l’Italie, la Grèce et l’Islande.

• Les taux d’imposition du Québec sont élevés. Une famille québécoise de deux enfants dont les âges se situent entre 6 et 17 ans et ne disposant que d’un seul revenu annuel de 60 000 $ en 2010 doit acquitter des impôts totalisant 15 437 $, par rapport à 12 429 $ en Ontario et 11 193 $ en Alberta.

• Bien que le taux de fécondité du Québec soit en hausse, il demeure inférieur au taux de remplacement, qui est de 2,1. En 2008, le taux de fécondité du Québec était de 1,74. Compte tenu du vieillissement rapide de la population, il faudrait, pour maintenir les programmes sociaux à leur niveau actuel, une croissance nette de la population.

• En 2010, 63,1 % des enfants au Québec étaient issus d’un couple non marié. Une part substantielle de la recherche internationale indique que le mariage constitue un cadre plus stable que la cohabitation ou la famille monoparentale pour élever des enfants. La forte proportion des enfants nés hors mariage soulève des questions concernant l’effet que la faiblesse de la culture du mariage au Québec pourrait avoir sur la société et l’économie, et ce, aussi bien à l’heure actuelle que dans le futur. « Depuis la Révolution tranquille des années 1960, le Québec s’est lancé dans une expérience radicale de transformation économique et sociale qui a profondément modifié le visage et le caractère de cette province », déclare les auteurs de l’étude, Paul Malvern, Andrea Mrozek et Catherine Benesch. « Plusieurs aspects de la vie du Québec ont changé et la vie familiale a été profondément transformée, comme l’indiquent le faible taux de mariage, le taux élevé de cohabitation et le faible taux de fécondité. »

Le succès ou l’échec de cette expérience aura d’importantes répercussions sur le reste du Canada puisque bon nombre d’autres provinces souhaitent s’inspirer de certaines politiques familiales du Québec, notamment en ce qui concerne son régime de garderie. Selon la chercheuse Andrea Mrozeck, « divers chercheurs ont toutefois conclu au fil des ans que ce régime est de qualité médiocre et qu’il contribue à un niveau élevé de fiscalité et à une absence de choix en matière de garderies. » Elle ajoute que « les autres provinces canadiennes devraient se montrer très prudentes avant d’adopter ce modèle. »

Bien que certains programmes québécois soient très prisés, l’avenir pourrait se révéler problématique. En effet, à défaut d’un réaménagement fiscal de grande ampleur, le Québec pourrait très prochainement ne pas être en mesure d’offrir les prestations sociales qui sont maintenant offertes aux familles. Et en l’absence d’une solide culture du mariage, les réductions éventuelles pourraient avoir de pénibles répercussions sur les Québécois. Des familles solides offrent un très bon filet de sécurité sociale et, lorsque les familles se défont, il est très difficile de surmonter les difficultés qui en découlent. Le gouvernement du Québec aurait intérêt à accorder autant d’attention au déficit des mariages qu’à l’endettement croissant de la province.

« Si jamais l’expérience du Québec en matière d’ingénierie sociale allait à vau-l’eau, la cause en serait vraisemblablement la conjugaison des pressions fiscales résultant de la nécessité constante de remplir les coffres de l’État et des faibles niveaux de fécondité que l’on observe dans la plupart des provinces et territoires canadiens », concluent les auteurs. « Cela dit, à certains égards, le profil familial du Québec ne diffère pas sensiblement de celui du reste du Canada; il est seulement un peu plus accentué. »

On peut télécharger le texte intégral de l’étude ici.

-30-

Quoique l’on peut en penser, ce rapport incisif a le mérite de poser des questions rarement discutées sur la place publique.

Que pensez-vous de ce portrait de la situation qui a été jusqu’à maintenant complètement ignoré des médias québécois? Est-il trop critique envers notre société québécoise? Identifie-t-il des problématiques qui vous tiennent à cœur? Quelles sont les pistes de solution à envisager pour remettre au goût du jour l’engagement (mariage, participation citoyenne et communautaire, etc.)?