Accueil Blog Page 196

À propos du passé du pape François en Argentine

 

Vous avez peut-être vu ou entendu parler de l’émission Enquête sur le passé du pape François, diffusée le 10 octobre dernier à ICI Radio-Canada télé.

Bien malheureusement, plusieurs informations démontrant le rôle héroïque de Jorge Bergoglio pendant la période de la dictature argentine y étaient absentes…

Le livre « La liste de Bergoglio », paru il y a une semaine en Italie, démontre bien le rôle actif du père Bergoglio pendant cette période trouble de son pays. Chapeau François!

Bergogliolist

Extrait du blogue du vaticaniste Sandro Magister:

Dans son pays, l’Argentine, entre 1976 et 1983, Jorge Mario Bergoglio a traversé les années de plomb de la dictature militaire. Enlèvements, tortures, massacres, 30 000 disparus, 500 mères tuées après avoir mis au monde en prison des enfants qui leur ont été enlevés.

Ce qu’a fait, au cours de ces années-là, celui qui était alors le jeune provincial des jésuites d’Argentine est longtemps resté un mystère. Impénétrable au point qu’un soupçon a commencé à se répandre : Bergoglio aurait assisté à l’horreur sans réagir ou, pire encore, il aurait exposé à un grand danger certains de ses confrères, ceux qui étaient les plus engagés dans la résistance.

Au printemps dernier, tout de suite après qu’il eut été élu pape, ces accusations ont été relancées.

Elles ont été immédiatement contredites par des voix faisant autorité bien que très critiques à l’égard du rôle global de l’Église d’Argentine au cours de ces années-là : les mères de la Plaza de Mayo, le prix Nobel de la paix Adolfo Pérez Esquivel, Amnesty International. La justice argentine elle-même avait lavé Bergoglio de toute accusation, après l’avoir soumis à un interrogatoire lors d’un procès qui a eu lieu entre 2010 et 2011.

Cependant, s’il était solidement établi, à ce moment-là, que le pape actuel n’avait pas fait quoi que ce soit de condamnable, on ne savait toujours pas ce qu’il avait éventuellement fait de bien, au cours de ces années terribles, dans le but de « soigner les blessés ».

*

On ne le savait pas jusqu’à hier. Parce que qu’un livre publié aux éditions EMI, petit quant à ses dimensions mais explosif quant à son contenu, arrive maintenant pour lever le voile, pour la première fois, sur cette face cachée du passé du pape François. Il sera présent dans les librairies italiennes à partir du 3 octobre, puis, progressivement, dans huit autres pays du monde où les traductions sont déjà en cours. Il est intitulé « La liste de Bergoglio ». On pense immédiatement à la « Schindler’s list » immortalisée par le film de Steven Spielberg. Parce que le fond est le même, comme le dit la suite du titre du livre : « Ceux qui ont été sauvés par François pendant la dictature. L’histoire qui n’avait jamais été racontée ».

On trouve dans la partie finale du livre la transcription intégrale de l’interrogatoire auquel celui qui était alors l’archevêque de Buenos Aires fut soumis le 8 novembre 2010.

Devant les trois juges, Bergoglio a été harcelé, pendant trois heures et cinquante minutes, par les questions insidieuses posées surtout par l’avocat Luis Zamora, défenseur des victimes. Un passage clé de cet interrogatoire est celui où il est demandé à Bergoglio de justifier ses rencontres avec les généraux Jorge Videla et Emilio Massera, en 1977.

Deux prêtres qui étaient très proches de lui, les pères Franz Jalics et Orlando Yorio, avaient été enlevés et enfermés dans un lieu secret. Le premier avait été son directeur spirituel pendant deux ans et le second avait été son professeur de théologie ; puis ils s’étaient engagés à fond aux côtés des pauvres des « villas miserias » de Buenos Aires, ce qui avait fait d’eux des cibles de la répression. Lorsqu’ils furent enlevés, Bergoglio, qui était alors provincial des jésuites, s’activa pour savoir où ils étaient détenus. Il le découvrit : ils se trouvaient à la tristement célèbre Escuela Superior de Medicina des officiers de marine, dont peu de prisonniers sortaient vivants.

Pour demander leur libération, Bergoglio voulut rencontrer tout d’abord le général Videla, qui était à l’époque le numéro un de la junte. Il y parvint à deux reprises ; la seconde fois, en convainquant le prêtre qui disait la messe au domicile du général de prétendre qu’il était malade et en le remplaçant. Son entretien avec le général lui apporta la confirmation définitive du fait que les deux jésuites étaient enfermés dans les prisons de la marine.

Il ne lui restait donc plus qu’à prendre contact avec l’amiral Massera, personnage irascible et vindicatif. Il rencontra également celui-ci en deux occasions. La seconde rencontre fut très brève. « Je lui ai dit : Écoutez, Massera, je veux que vous me les rendiez vivants. Je me suis levé et je suis parti », a raconté Bergoglio lors de l’interrogatoire de 2010.

Dans la nuit qui suivit, les pères Jalics et Yorio furent chloroformés, placés dans un hélicoptère et déposés au milieu d’un marécage.

Mais on avait fait croire aux deux prêtres, au cours des six mois durant lesquels ils avaient été emprisonnés et torturés, qu’ils avaient été les victimes d’une délation de la part de leur père provincial. Et quelqu’un écrivit sur une fiche des services secrets : « En dépit de la bonne volonté du père Bergoglio, la Compagnie de Jésus argentine n’a pas fait le ménage en interne », insinuant par là qu’il était complice de la répression.

« C’est une ignominie », trancha à propos de cette insinuation le procureur lors du procès qui, en 1985, condamna à la réclusion à perpétuité aussi bien Videla que Massera.

Quant aux pères Jalics et Yorio, ils reconnurent l’un et l’autre, par la suite, la fausseté des accusations portées contre leur supérieur, avec lequel ils se réconcilièrent publiquement.

++

*

Celui qui était alors le provincial des jésuites était parvenu à faire croire aux généraux qu’il restait terré dans son Colegio Máximo de San Miguel, dans l’attente du retour au calme. Mais ce que le livre révèle pour la première fois va infiniment plus loin.

Nello Scavo, qui est l’auteur de cette enquête, est le chroniqueur judiciaire du quotidien « Avvenire ». Ayant retrouvé les traces d’un grand nombre de rescapés et combiné les témoignages de ceux-ci à la manière d’un puzzle, il a découvert que Bergoglio avait organisé silencieusement un réseau clandestin qui parvint à sauver plusieurs dizaines, si ce n’est des centaines, de personnes qui étaient en danger de mort.

Dans les salons de la Casa Rosada, le général Videla élaborait ses plans sanguinaires. Mais, à quelques mètres de là, dans une petite rue qui s’enfonce dans le quartier de Monserrat, se trouvait l’église Saint-Ignace-de-Loyola, complétée par une résidence pour les jésuites et une école. C’est là que le provincial des jésuites donnait rendez-vous aux personnes recherchées, afin de leur donner ses dernières instructions avant de les faire monter clandestinement à bord de bateaux qui transportaient des fruits et des marchandises de Buenos Aires jusqu’à Montevideo, en Uruguay, à une heure de navigation. Jamais les militaires n’auraient pu imaginer que ce prêtre les défiait à une aussi faible distance.

La réussite de chacune de ces opérations était liée au secret qui existait également entre ceux qui les accomplissaient ou qui en bénéficiaient. Les gens qui entraient dans le réseau de protection organisé par Bergoglio ne connaissaient pas l’existence d’autres personnes qui se trouvaient dans la même situation qu’eux.

Des hommes et des femmes arrivaient au collège San Miguel et en partaient, apparemment en raison de leurs études, ou pour une retraite spirituelle, ou encore pour le discernement de leur vocation. En réalité il s’agissait de personnes qui étaient recherchées parce que « subversives ». Le voyage destiné à les mettre à l’abri avait souvent pour but le Brésil, où existait d’autre part un réseau de protection du même genre, organisé par les jésuites locaux.

Mais c’est Bergoglio qui, seul, tirait toutes les ficelles. Le père Juan Manuel Scannone, un jésuite âgé qui est aujourd’hui le théologien le plus important d’Argentine et le plus apprécié par le pape actuel, était, lui aussi, à San Miguel à cette époque-là. Mais il ne s’est rendu compte de rien. Ce n’est que bien des années plus tard que lui et d’autres ont commencé à se confier et à comprendre : « Si l’un de nous avait été informé et si on l’avait enlevé et soumis à la torture, tout le réseau de protection aurait sauté. Le père Bergoglio était conscient de ce risque : voilà pourquoi il a fait en sorte que tout soit secret. Un secret qu’il a également maintenu par la suite, parce qu’il n’a jamais voulu se vanter de cette mission exceptionnelle qu’il avait accomplie ».

La « liste » de Bergoglio est un ensemble d’histoires personnelles très différentes les unes des autres, qui constituent une lecture passionnante et dont le point commun est qu’elles se sont bien terminées grâce à lui.

Pour lire la suite.

Marie-Élisabeth Turgeon, fondatrice des Sœurs du Saint-Rosaire, maintenant vénérable

Une religieuse née à Beaumont reconnue vénérable
par l’Église catholique

Étape importante dans le procès de canonisation de Marie-Élisabeth Turgeon, fondatrice des Sœurs du Saint-Rosaire

soeur_elisabeth_turgeon

L’Église catholique de Québec se réjouit de l’annonce ce matin de la reconnaissance des vertus héroïques de Marie-Élisabeth Turgeon, née en 1840 à Beaumont, sur la Rive-Sud de Québec. Ce geste est une étape importante dans le procès de canonisation de Marie-Élisabeth Turgeon, fondatrice de la congrégation des Sœurs du Saint-Rosaire présente au Canada, aux États-Unis, au Honduras et au Guatemala.

Cette nouvelle est également très importante pour l’archidiocèse de Rimouski où elle fonda la Congrégation. C’est la première fois qu’une diocésaine de Rimouski est reconnue vénérable.

Courte biographie tirée du site Web de la Congrégation :

« Laissez les petits enfants venir à moi » a dit Jésus à ses disciples (Luc 18, 16). Pour la réalisation de cette volonté envers les enfants du diocèse de Rimouski, Dieu prépara une femme merveilleuse de tendresse et de sollicitude : Élisabeth Turgeon. Cette femme, à la santé fragile, mais à l’intelligence vive et au cœur sage et généreux, est née à Beaumont (Québec) le 7 février 1840. Ses parents, Louis-Marc Turgeon et Angèle Labrecque, donnèrent à leurs neuf enfants une éducation des plus solides.

Élisabeth a 15 ans quand son père meurt prématurément. Cinq ans plus tard, elle entre à l’École Normale Laval de Québec. Diplômée en 1862, elle enseigne successivement à Saint-Romuald, à Québec et à Sainte-Anne-de-Beaupré. Le 3 avril 1875, à l’invitation de Mgr Jean Langevin, évêque du diocèse de Rimouski, elle se joint à un groupe de filles réunies, selon le désir de l’évêque, dans le but de former des institutrices qualifiées pour les écoles des paroisses du diocèse de Rimouski.

Le 12 septembre 1879, avec douze de ses compagnes, Élisabeth se consacre au Seigneur par les vœux de religion. Le jour même, elle est nommée première supérieure de la Congrégation. Elle accepte d’envoyer des sœurs, deux par deux, tenir une école dans trois paroisses très pauvres : Saint-Gabriel, Saint-Godefroi et Port-Daniel. Puis, elle ouvre une école indépendante à Rimouski pour préparer les novices à l’enseignement.

Sa tendresse maternelle comme sa confiance inébranlable sont sans limites, mais ses forces physiques s’épuisent déjà. Mère Marie-Élisabeth (son nom en religion) décède le 17 août 1881.

Des nouvelles de l’ouest sur le suicide assisté

Saviez-vous que cette semaine la Cour d’appel de Colombie-Britannique a statué que la loi interdisant le suicide assisté a évolué au cours des deux dernières décennies, mais pas au point de remettre en cause la décision de la Cour suprême du Canada dans l’affaire Sue Rodriguez en 1993 ? Ainsi dans cette province, comme partout au Canada, le suicide assisté demeure interdit.

Il me semble qu’on en a peu entendu parlé dans nos médias québécois… Pourtant à l’heure où notre société québécoise s’interroge sur cela il aurait été intéressant d’entendre ce que d’autres canadiens en pensent.

Vous vous posez des questions sur le sujet, vous pouvez aussi consulter notre section sur l’aide médicale à mourir et le suicide assisté.

1314902_medical_doctor

Avec joie et courage, former une famille!

Un peu comme on le fait maintenant avec habitude sur Facebook, quand j’ai lu ce discours ce matin je me suis dit : J’aime!

C’est pourquoi je vous invite à lire un discours de notre pape François alors qu’il a rencontré les jeunes à Assise. D’ailleurs, il vaut la peine d’être lu en entier autant par les couples, les familles, les jeunes et les religieux.

Je vous mets des extraits de mon palmarès personnel:

« Le mariage est une véritable vocation, au même titre que le sacerdoce et que la vie religieuse. Deux chrétiens qui se marient sont deux chrétiens qui ont reconnu dans leur histoire d’amour l’appel du Seigneur, la vocation à former de deux personnes, un homme et une femme, une seule chair, une seule vie. Et le Sacrement du mariage enveloppe cet amour avec la grâce de Dieu, il l’enracine en Dieu même. Avec ce don, avec la certitude de cet appel, on peut partir en sécurité, on n’a peur de rien, on peut tout affronter, ensemble ! »

« Il est risqué de se marier : c’est risqué ! C’est cet égoïsme qui nous menace, parce qu’à l’intérieur de nous tous, nous avons la possibilité d’une double personnalité : celle qui dit : « Moi, libre, je veux cela… » et l’autre qui dit : « Moi, je, avec moi, pour moi… ». L’égoïsme toujours, qui revient et ne sait pas s’ouvrir aux autres. L’autre difficulté est cette culture du provisoire : il semble que rien ne soit définitif. Tout est provisoire. Comme je l’ai dit auparavant : bof, l’amour, tant que ça dure. […] C’est la culture du provisoire, et Jésus ne nous a pas sauvés provisoirement : il nous a sauvés définitivement ! »

« N’ayez pas peur des pas définitifs dans la vie, comme celui du mariage : approfondissez votre amour, en respectant les temps et les expressions, priez, préparez-vous bien, puis ayez confiance que le Seigneur ne vous laisse pas seuls ! Faites-le entrer dans votre maison comme quelqu’un de la famille, Il vous soutiendra toujours. »

Il faut lire le texte en entier pour comprendre comment il arrive à cette conclusion qui est aussi un petit bijou :
« Alors l’Évangile, ce message de salut, a deux objectifs qui sont liés : le premier, susciter la foi, et c’est l’évangélisation; le second, transformer le monde selon le dessein de Dieu, et c’est l’animation chrétienne de la société. Ce ne sont pas deux choses séparées, elles sont une unique mission : porter l’Évangile à travers le témoignage de notre vie transforme le monde ! C’est la route : apporter l’Évangile avec le témoignage de notre vie. »

pape francesco

Mise au point au sujet du crucifix de l’Assemblée nationale par les évêques du Québec

Au sujet du crucifix de l’Assemblée nationale.

L’Assemblée des évêques n’a pas demandé le retrait du crucifix du Salon bleu de l’Assemblée nationale. Il a été placé à cet endroit par des élus; la décision de le garder ou de le retirer revient donc aux élus, dans le respect de l’opinion de la population. Dans ce contexte, si les députés décidaient démocratiquement d’enlever le crucifix du Salon bleu, l’Assemblée des évêques respecterait cette décision.

Crucifix à l'Assemblée nationaleLe crucifix est la représentation de l’ultime acte d’amour, celui du Christ donnant sa vie pour le salut du monde. Il est vénéré par des millions de chrétiens de toutes les nations, et par une grande majorité de Québécois et de Québécoises. Ce n’est pas un objet de musée ni seulement un rappel du passé ou un élément du patrimoine. Il doit être traité avec tout le respect dû à un symbole fondamental de la foi catholique. Les députés doivent faire en sorte qu’il le soit.

www.eveques.qc.ca

En français: l’entretien du pape François avec le directeur La Repubblica

Repubblica

Une autre entrevue du pape François fait beaucoup parlé depuis son dévoilement hier par le quotidien italien La Repubblica. Elle est maintenant traduite en français.

Voici quelques extraits sélectionnés par l’excellent site Web Aleteia:

  • la priorité pastorale de l’Eglise: « Les maux les plus graves qui affligent le monde au cours des dernières années sont le chômage des jeunes et la solitude dans laquelle sont laissées les personnes âgées. Les personnes âgées ont besoin de soins et de compagnie ; les jeunes, de travail et d’espoir, mais ils n’ont ni l’un ni l’autre, et le problème est qu’ils ne les recherchent même plus. Ils ont été écrasés par le présent. »
  • « Dîtes-moi: peut-on vivre écrasés sous le poids du présent? Sans mémoire du passé, sans le désir de se projeter dans l’avenir en construisant un projet, un futur, une famille? Vous pouvez continuer comme ça? C’est pour moi le problème le plus urgent auquel l’Eglise doit faire face ».
  • Le jugement sur le rôle de la ‘cour’, la “lèpre de la papauté”. Fait-il allusion à la Curie ? « Non. Il y a parfois à la Curie des courtisans, mais la Curie, dans son ensemble, c’est autre chose. Elle est ce qu’on appelle dans l’armée l’intendance, elle gère les différents services du Saint-Siège. Mais la Curie a un défaut: elle est « vaticanocentrique », centrée sur le Vatican. Elle voit et s’occupe des intérêts du Vatican, qui sont encore, en grande partie, des intérêts temporels. Cette vision néglige le monde qui nous entoure. »
  • « Je ne partage pas cette vision et ferai tout pour la modifier. L’Eglise est ou doit redevenir une communauté du peuple de Dieu et les prêtres, les curés, les évêques qui ont charge d’âmes, sont au service du peuple de Dieu. C’est cela l’Eglise, un mot différent, et ce n’est pas par hasard, du terme « Saint-Siège », qui a une fonction importante, mais qui est au service de l’Eglise. Je n’aurais pu avoir une foi totale en Dieu et en son Fils si je n’avais pas été formé dans l’Eglise. Et j’ai eu la chance de me trouver, en Argentine, dans une communauté sans laquelle je n’aurai pas pris conscience de moi-même et de ma foi »
  • Sur le communisme: « Son matérialisme n’a eu aucune prise sur moi. Mais le connaître à travers une personne courageuse et honnête m’a été utile, j’ai compris certaines choses, un aspect du social, que j’ai retrouvé ensuite dans la doctrine sociale de l’Eglise ».
  • Contre le cléricalisme: « Cela m’arrive aussi à moi de l’être, mais lorsque je me trouve devant une personne cléricale, je deviens d’un coup anticlérical. Le cléricalisme ne devrait rien avoir en commun avec le christianisme. Saint Paul qui fut le premier à parler aux Gentils, aux païens, aux croyants d’autres religions, fut le premier à nous enseigner cela ».
  • A propos de la théologie de la libération: « C’est certain que leur théologie avait des développements politiques, mais beaucoup d’entre eux étaient croyants et avaient une conception élevée de l’humanité ».
  • Les mystiques, levain du christianisme: « Une religion sans mystiques est une philosophie »
  • L’expérience mystique du pape François: «Lorsque le Conclave m’a élu Pape. Avant d’accepter, j’ai demandé à me retirer quelques minutes dans la pièce contigüe à celle avec le balcon sur la place. Ma tête était complètement vide et j’étais en proie à une grande angoisse. Pour la faire passer et me détendre, j’ai fermé les yeux et toute pensée a disparu, même celle de refuser la charge, comme d’ailleurs l’autorise la procédure liturgique. J’ai fermé les yeux et toute angoisse et émotion ont disparu. A un certain moment, une grande lumière m’a envahi, elle n’a duré qu’un instant, mais qui, à moi, m’a semblé très long. Puis la lumière s’est dissipée, je me suis levé d’un bond et me suis dirigé vers la pièce où m’attendaient les cardinaux et la table sur laquelle était posé l’acte d’acceptation. Je l’ai signé, le cardinal camerlingue l’a contresigné, et ensuite sur le balcon il y a eu l’“Habemus Papam »
  • A propos de saint François d’Assise : « Il est très grand parce qu’il est tout. Un homme qui veut faire, construire, fonde un Ordre et ses règle, est itinérant et missionnaire, poète et prophète, mystique, qui a constaté sur lui-même le mal et en est sorti, aime la nature, les animaux, l’herbe du pré et les animaux qui volent dans le ciel, mais surtout aime les personnes, les enfants, les vieillards, les femmes. Il est l’exemple le plus lumineux de cet ‘agape’ que nous évoquions plus haut»
  • La mission de l’Eglise, une minorité qui devient témoin : « Nous l’avons toujours été, mais la question aujourd’hui n’est pas là. Personnellement, je pense qu’être une minorité est en fait une force. Nous devons être un levain de vie et d’amour et le levain est une quantité infiniment plus petite que la masse de fruits, de fleurs et d’arbres qui sont nés de ce levain. Il me semble avoir déjà dit que notre but n’est pas de faire du prosélytisme, mais d’être à l’écoute des besoins, des désirs et des déceptions, du désespoir, de l’espoir. Nous devons redonner espoir aux jeunes, aider les personnes âgées, ouvrir sur l’avenir, répandre l’amour. Des pauvres parmi les pauvres. Nous devons inclure les exclus et prêcher la paix. Le Concile Vatican II, inspiré du pape Jean et de Paul VI, a décidé de regarder vers l’avenir avec un esprit moderne et d’ouvrir à la modernité. Les pères conciliaires savaient bien qu’ouvrir à la modernité signifiait œcuménisme religieux et dialogue avec les non croyants. Depuis il a été très peu fait dans cette direction. J’ai l’humilité et l’ambition de vouloir le faire ».
  • Le libéralisme sauvage, mal de la modernité : «Personnellement je pense que ledit libéralisme sauvage ne fait que rendre les forts plus forts, les faibles plus faibles et les exclus plus exclus. Il faut une grande liberté, aucune discrimination, pas de démagogie et beaucoup d’amour. Et aussi des règles de comportement, voire le cas échéant des interventions directes de l’Etat pour corriger les inégalités les plus intolérables

Vous connaissez le plus grand théâtre chrétien en Amérique du Nord?

En lisant au sujet du voyage que plusieurs préparent déjà pour participer à la canonisation des papes Jean-Paul II et Jean XXIII, je me suis rappelé que je m’étais promis de vous partager un coup de coeur de mon voyage aux États-Unis de l’été dernier.

Un roadtrip familial nous a mené jusqu’en Pennsylvanie, lieu du plus grand théâtre chrétien en Amérique du Nord qui présente jusqu’au 2 novembre un spectacle à grand déploiement sur le thème de l’Arche de Noé, avec, oui, de nombreux vrais animaux. Il faut le voir pour le croire (en anglais):

J’espère y retourner pour l’une de leurs nombreuses autres productions. Ça vaut vraiment le détour comme dirait l’autre! Voici d’ailleurs l’article que j’ai signé à ce sujet dans l’édition de septembre de Pastorale-Québec:

 

noah-2

Only in the USA. L’idée d’un Broadway chrétien en plein coeur de la Pennsylvanie (près de Lancaster) peut faire sourire. J’avais entendu parler du Sight & Sound Theatre il y a quelques années et je rêvais d’assister à l’une de ses productions.

Quand j’appris au début 2013 que l’une de ses plus populaires pièces revenait à l’affiche, j’ai organisé nos vacances familiales de façon qu’elles puissent inclure une prestation de Noah.

Reconstruit après un feu en 2008, le théâtre de 2 000 places est tout à fait impressionnant, tant à l’extérieur qu’à l’intérieur. Très accueillant pour les jeunes familles, on a tôt fait de nous informer que les jeunes enfants disposent d’une salle de jeux s’ils sont trop agités pendant le spectacle. Une comédienne prend aussi le temps d’expliquer aux spectateurs que l’oeuvre est basée sur des faits réels des Écritures (pas l’endroit pour discuter de l’historicité de chacun des livres de la Genèse) et certains personnages et récits sont ajoutés à des fins artistiques.

theatre-lancaster-2

D’une durée de près de 2 heures, cette histoire de Noé et de sa famille est captivante du début à la fin. De l’appel de
Dieu aux difficultés de construction de l’Arche en passant par le refus populaire de croire en un déluge éminent, la production musicale et théâtrale fait aussi sourire. Les numéros sont tantôt très dramatiques (la cité ridiculisant Noé), tantôt ludiques (l’entrée des animaux dans l’Arche). La présence animale joue pour beaucoup dans le succès de l’oeuvre auprès des enfants : en plus d’animaux animés mécaniquement (tels qu’éléphants, girafes, lions, tous bien réussis) on peut compter un nombre impressionnant d’animaux réels (chameaux, chevaux, lamas, zébus, ânes, mouffettes, colombes, etc.). La deuxième partie du spectacle se déroule essentiellement à l’intérieur de l’arche, alors que le mur de côté de la salle recrée aussi le bateau avec une centaine d’animaux. Tout notre champ de vision baigne dans l’Arche, un véritable tour de force. Sans vouloir vendre la mèche, un procédé scénique nous amène de l’arrivée au mont Ararat de la famille de Noé à une présence de Jésus venant nous donner un éclairage contemporain sur le récit du déluge. L’influence évangélique dans le ton de la production n’empêche à aucun moment de savourer cette production soignée. Il est d’ailleurs à souhaiter que la Rencontre mondiale des familles de 2015 à Philadelphie mette à profit le talent de ces artistes chrétiens.

Le spectacle Noé est présenté jusqu’au 2 novembre 2013, pour ensuite laisser place au Miracle de Noël du 22 novembre au 30 décembre.

Billets pour adultes : 49$ à 64$. Enfants : 19$.
Pour vidéos et détails : www.sight-sound.com

En visite à Lancaster?
• Cette région est au coeur d’une communauté Amish très
accueillante. Attention : plusieurs attelages sur la route.
• Question de rester dans la thématique du bateau,
pourquoi ne pas résider au Fulton Steamboat Inn
(www.fultonsteamboatinn.com)? Coup de coeur pour ce bateau à
vapeur au milieu des champs à 5 minutes du théâtre (Lancaster est
le lieu de naissance de l’inventeur de ce moyen de transport).
Ce reportage a été facilité par l’Office de tourisme local :
http://www.padutchcountry.com

Canonisation des papes Jean-Paul II et Jean XXIII le 27 avril – Le Diocèse de Québec prépare délégation et activités

Canonisation de Jean Paul II et Jean XXII - Délégation du diocèse à Rome

Le pape François a annoncé ce matin en consistoire, rencontre du Saint-Père avec tous les cardinaux, que les papes Jean-Paul II et Jean XXIII seront canonisés le dimanche 27 avril prochain à Rome (tel qu’annoncé sur le site web d’information du Vatican http://www.news.va/fr). Le Diocèse de Québec célébrera ce grand moment en organisant des activités à Québec et une délégation qui se rendra à Rome en reconnaissance pour le témoignage chrétien exceptionnel de ces deux pontifes ayant marqué l’histoire du XXe siècle.

Comme les prix de séjour à Rome décupleront durant cette période, le Diocèse de Québec a fait des démarches pour que soient déjà réservés vols et nuitées à prix raisonnables pour la date qui circulait déjà de façon informelle. Une délégation de pèlerins pourra partir de Québec (seulement 20 places) ou de Montréal (possibilité de navette) le 24 avril pour vivre les grandes célébrations entourant ces canonisations historiques, en compagnie d’un prêtre accompagnateur du Diocèse de Québec.

Le Diocèse de Québec espère que plusieurs autres diocèses emboîteront le pas pour que de nombreux drapeaux du Québec puissent être visibles sur Place Saint-Pierre le 27 avril, Dimanche de la Miséricorde, une semaine après Pâques.

« Jean-Paul II et Jean XXIII ont marqué la vie de foi de beaucoup de gens d’ici. Nous leur rendrons hommage, ici à Québec, dans des activités en marge de ces canonisations, mais nous croyons aussi important, en solidarité avec des catholiques des 4 coins de la planète, d’être présents à Rome », a mentionné Jasmin Lemieux-Lefebvre, directeur des communications du Diocèse de Québec.

Le pape Jean-Paul II a béatifié Jean XXIII le 3 septembre 2000. Jean-Paul II a, pour sa part, été béatifié le 1er mai 2011 par le pape Benoît XVI.

C’est l’agence Spiritours qui gèrera toute la logistique du voyage à Rome. On peut la contacter via le téléphone au 1-866-331-7965 ou en visitant son site Web.

Pour revoir et lire la conférence de presse des évêques catholiques du Québec

 

Pour tous les détails sur cette prise de parole des évêques sur le projet de loi 52 sur les soins en fin de vie (ouvrant la porte à l’euthanasie) et l’éventuelle charte des valeurs du Québec.

Capture ECDQ 19-09

Pour visionner la conférence et la période des questions (durée de 30 minutes).
Merci à l’équipe de notre webtélé www.ECDQ.tv pour la captation et la webdiffusion.

+++

Voici le texte complet de la déclaration de Mgr Fournier ce matin:

Déclaration de Monseigneur Pierre-André Fournier,
archevêque de Rimouski et
président de l’Assemblée des évêques catholiques du Québec
lors de la conférence de presse
du 19 septembre 2013

Comme vous savez, nous les évêques du Québec sommes en réunion annuelle d’automne cette semaine. Il y a plusieurs sujets à l’agenda.

La dernière fois que nous nous sommes rencontrés, évêques et représentants des médias, c’était le 13 mars, au cours de notre précédente assemblée plénière. C’était bien sûr à l’occasion de l’élection du pape François, un événement qui reste gravé dans nos mémoires.

Depuis ce temps, un événement tragique nous a tous profondément marqués: la catastrophe ferroviaire qui a frappé Lac-Mégantic.

Dans les jours et les semaines qui ont suivi, nous avons été marqués non seulement par la peine, la douleur et le deuil, mais aussi par le témoignage lumineux d’innombrables Québécois et Québécoises qui ont démontré la compassion et la solidarité qui les habitent et les valeurs qui les animent. Combien d’exemples nous avons eus d’entraide, de soutien mutuel dans l’épreuve, de foi et d’espérance, que ce n’est pas la mort mais la vie et l’amour qui doivent avoir le dernier mot.

Quelle belle illustration nous avons eue de la collaboration entre nos institutions civiles et religieuses! Il était admirable de voir la mairesse de la municipalité et le curé de la paroisse assumer pleinement leur rôle et leurs responsabilités dans la complémentarité et le respect de leur fonction. Comme c’était édifiant de voir les secouristes de la Croix Rouge, les policiers, les pompiers, les intervenants de tout azimuts et les nombreux bénévoles du Lac-Mégantic et d’ailleurs unis dans la créativité. C’est comme si tout le Québec voulait être présent et apporter son secours. Je pense aussi à la communauté chrétienne qui a offert une écoute, un lieu permanent d’accueil et de recueillement; je pense à ses cloches qui ont tinté quarante-sept fois et à la messe commémorative à couleur locale et avec ces symboles de foi en la transcendance de la vie.

En ce moment de notre histoire où nous voulons tenir compte de notre passé pour discerner ensemble des chemins d’avenir, l’événement de Lac-Mégantic nous rejoint et nous éclaire. Pour présenter le message pastoral de l’Assemblée des évêques catholiques du Québec, intitulé Catholiques dans un Québec pluraliste, j’écrivais: « Oui, Dieu aime ce Québec, notre Québec, avec ses talents et ses projets, ses musiques et ses danses, son exubérance, parfois, et ses silences, aussi. »

Deux sujets majeurs retiennent aujourd’hui notre attention : le projet de loi 52 sur l’euthanasie qui est présentée comme «aide médicale à mourir» et les orientations gouvernementales en matière d’encadrement des demandes d’accommodement religieux, d’affirmation des valeurs de la société québécoise ainsi que du caractère laïque des institutions de l’état.

Réfléchissons d’abord sur le projet de loi 52.

Deux de nos collègues se présenteront à la Commission de la Santé et des services sociaux à Québec cet après-midi à 16 h. Mgr Noël Simard, évêque de Valleyfield, et Mgr Pierre Morissette, évêque de Saint-Jérôme, partageront nos inquiétudes devant ce projet de loi. Voici quelques-unes de nos convictions.

Nous comprenons l’impuissance qu’on peut ressentir devant une personne en fin de vie qui vit des souffrances, de l’inquiétude, de l’angoisse. Nous sommes sensibles à leur besoin de compassion, de soins d’accompagnement. Jésus s’est toujours fait proche des personnes souffrantes. Il n’était jamais indifférent devant la souffrance.

Ces dernières décennies, au Québec, nous avons fait des pas fort intéressants et prometteurs dans le domaine des soins palliatifs. Pourtant encore aujourd’hui, plus de la moitié de la population québécoise n’a pas accès aux soins palliatifs. À notre avis, c’est là qu’il faut vraiment investir nos ressources et nos énergies. Nous n’acceptons pas que l’injection létale ou autres moyens utilisés pour mettre fin à la vie d’une patient soient considérées comme un soin, pas plus qu’est acceptable l’acharnement thérapeutique.

Les Québécois et les Québécoises ont été au premier rang des gens qui ont lutté pour la vie, contre la mort, en particulier par leur opposition à la guerre et leur refus de la peine de mort.

Nous avons toujours compté sur nos médecins, nos infirmières et le personnel médical pour prendre soin de nous, de nos malades, pour soulager, pour soigner et pour guérir : jamais pour donner la mort.

Une véritable aide aux mourants, c’est mettre l’accent sur l’accompagnement non seulement des malades, mais aussi de leurs proches, de leurs familles qui vivent aussi de grandes souffrances quand ils voient s’achever lentement la vie d’une personne aimée. Ce débat arrive à un moment de notre histoire où le vieillissement de la population du Québec présente des défis de taille.

Il sera nécessaire de donner toute la formation et tout l’appui nécessaires au personnel soignant qui œuvre en soins de fin de vie.

Voilà pourquoi nous sommes contre le projet de loi 52 sur l’euthanasie.

Abordons maintenant le deuxième sujet annoncé, toutes les questions entourant l’État et le fait religieux.

Dans tout État démocratique, le gouvernement a un rôle fondamental à jouer pour assurer ce que le préambule de la Déclaration universelle des droits de l’homme appelle « le respect universel et effectif » des droits et libertés. Et ce respect inclut celui de la liberté de religion.

Jouir de la liberté de religion, c’est bien sûr pouvoir librement se réunir avec d’autres croyants pour la prière et le culte. Mais c’est encore davantage. D’après la Déclaration universelle, le droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion implique «la liberté de manifester sa religion ou sa conviction seul ou en commun, tant en public qu’en privé, » (Article 18). Il s’agit là, il faut le noter, d’un droit fondamental et non d’une concession ou d’un privilège que les États accorderaient à leurs citoyens.

Il est tout à fait raisonnable de vouloir un État laïque. Jésus n’a pas hésité à affirmer : « Rendez à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu » (Mt 22, 21). S’il est vrai que l’État est laïque, la société demeure pluraliste.

Sur le plan spirituel et religieux, les gens sont libres de croire ou de ne pas croire. Pas de religion officielle. Mais pas d’athéisme officiel non plus.

C’est ça la neutralité. L’État respecte ce que les gens vivent et expriment.

S’il est vraiment neutre, il va même prendre les mesures pour s’assurer que les gens peuvent vivre leur foi ou leur incroyance et l’exprimer librement. La neutralité et la laïcité n’existent pas pour restreindre le développement des religions mais pour créer un milieu où chaque personne jouit effectivement de la liberté de conscience et de religion.

Il est tout à fait raisonnable pour un gouvernement de vouloir donner des balises pour encadrer les demandes d’accommodements pour des raisons religieuses. Il en va du bons sens pour notre vivre ensemble. Cela évitera des situations pénibles inutiles.

Sauf quelques exceptions, qui devront être déterminées par le gouvernement, il ne nous apparaît pas nécessaire de restreindre les employés des services publics dans le port de signes religieux. Ce qui importe d’abord pour les personnes en service public, c’est leur compétence, leur accueil, leur respect.

Le débat entourant ces questions importantes a déjà causé beaucoup de fractures dans notre société québécoise. Ne serait-il pas bon de penser à notre avenir en maintenant un niveau de dialogue confiant et serein ?

Notre Québec arrive à une nouvelle étape de son histoire, une étape où il doit relever des défis dans un monde de plus en plus diversifié où les différences de convictions et de croyances doivent favoriser notre développement collectif.

Nous, les évêques catholiques du Québec, sommes heureux de participer à ce débat de société et d’apporter notre contribution au devenir du Québec.

La grande entrevue du pape François aux revues jésuites

Vous entendrez sûrement parler de cette entrevue dans les médias…. alors nous vous proposons la version complète, en français, de cet entretien du pape François avec le jésuite Antonio Spadaro paru dans le magazine Études.

Mise en contexte:

La revue mensuelle des jésuites français Études publie aujourd’hui 19 septembre 2013 la traduction française d’une interview exclusive du pape François. Cette interview est publiée simultanément dans les revues culturelles jésuites de 16 pays d’Europe et d’Amérique.
Il a été conduit par le P. Antonio Spadaro, sj, directeur de la revue jésuite italienne La Civiltà Cattolica, en trois rencontres échelonnées du 19 au 29 août derniers. Les questions avaient été préparées par les responsables de ces revues.
Le pape François n’accorde pas en général d’interview à la presse. C’est dire le caractère exceptionnel de ce document.
Dans ce long entretien, le pape raconte son itinéraire de jésuite. Il présente sa manière de gouverner en insistant sur la consultation, la réflexion en commun et la collégialité. Il donne sa vision de l’Église comme « peuple de Dieu » en marche. Il insiste sur l’accueil de toutes les personnes, à commencer par les « blessés sociaux », divorcés remariés, homosexuels, femmes ayant connu un avortement. Il dévoile ses goûts artistiques (littérature, musique, cinéma) et donne sa vision de Dieu et de l’homme. On perçoit à quel point sa démarche est inspirée par la spiritualité jésuite.
Le texte intégral de l’interview se trouve en exclusivité ci-dessous, et sa version originale en italien se trouve sur le site de La Civiltà Cattolica : www.laciviltacattolica.it.
Les revues publiant cette interview sont, outre Études et La Civiltà Cattolica : Stimmen der Zeit (Allemagne), Streven(Belgique), Mensaje (Chili), Obnovljeni život (Croatie), Razon y fe (Espagne), America (Etats Unis), Thinking Faith(Grande Bretagne), Orizontes (Grèce), A Szív (Hongrie), Brotéria (Portugal), Viera a život (Slovaquie), Signum (Suède),Choisir (Suisse) et Sic (Venezuela).

AJOUT: Inclassable ce pape François… voici son discours du 20 septembre sur la défense de la vie humaine.