Un message important partagé par la Conférence des évêques catholiques du Canada:

Chères sœurs et frères,

Dimanche prochain 17 mars, avec l’accord et l’appui des évêques du Canada, l’Organisation catholique canadienne pour le développement et la paix tient la collecte du Carême de partage. « La dignité humaine, plus que jamais », c’est le thème en 2013 de cette campagne annuelle à laquelle participent nos diocèses et nos paroisses.

La dignité revient constamment dans l’enseignement de notre Église. Le Catéchisme de l’Église catholique y fait référence plus de 50 fois en évoquant la dignité du corps humain, la dignité de la famille et la dignité du peuple de Dieu. La dignité humaine vient de ce que nous sommes créés et rachetés à l’image de Dieu – Père, Fils et Esprit Saint. LeCompendium de la doctrine sociale de l’Église contient plus de 130 références à la dignité humaine. Voici plus d’un siècle que les papes reviennent fréquemment et avec insistance sur ce thème central dans l’enseignement catholique moderne. Déjà en 1891, l’encyclique Rerum Novarum du pape Léon XIII dénonçait des conditions du capital et du travail qui « déshonorent » notre « dignité d’êtres humains » (n° 36).

Benoît XVI, notre pape émérite, a fait référence à la dignité une quinzaine de fois dans sa dernière encyclique, Caritas in Veritate, publiée en 2009. Avec la justice et la paix, c’est la « dignité transcendante des hommes et des femmes » (n° 29), écrit-il, qui doit unir fortement « éthique de la vie et éthique sociale » (n° 15). Et c’est au nom de « la dignité de la personne et des exigences de la justice », continue-t-il, que nous devons « nous donner pour objectif prioritaire l’accès au travail ou son maintien pour tous » et éviter de laisser se creuser « des écarts de richesse » « de façon excessive et moralement inacceptable » (n° 32).

Comme je l’ai déjà indiqué dans mon premier message d’appui au Carême de partage 2013, « c’est cette foi en la dignité humaine qui fait avancer Développement et Paix depuis 45 ans déjà. Le cœur de notre mission n’est pas le progrès économique, mais bien la personne humaine, façonnée à l’image de Dieu. Cette approche confère une qualité particulière au travail de Développement et Paix, travail qui ne pourrait se réaliser sans votre appui généreux au Carême de partage » (http://www.cccb.ca/site/frc/salle-de-presse/declarations-et-lettres/3538-la-dignite-humaine-plus-que-jamais).

Les évêques du Canada invitent tous les catholiques de notre pays à appuyer la mission de Développement et Paix, qui est aussi l’agence nationale deCaritas Internationalis. Nous avons mis sur pied un Comité permanent de la Conférence des évêques catholiques du Canada, qui collabore étroitement avec Développement et Paix pour l’encourager et l’assister dans la poursuite de son renouveau et de sa revitalisation. Avec les membres et le personnel de Développement et Paix, nous continuons de chercher des façons de rendre l’Organisation encore plus efficace dans les efforts qu’elle fait pour aider les gens à mesurer l’importance « du partage, du respect et de l’amour selon l’esprit de l’Évangile du Christ » tout en exerçant « une fonction pédagogique précieuse au sein de la communauté chrétienne » (Benoît XVI, Motu proprio sur Le service de la charité).

Pour reprendre les mots de notre Saint-Père le pape François, le jour même de son élection, « nous prenons la route ensemble, évêque et fidèles… Une route de fidélité, d’amour et de confiance réciproque. Prions les uns pour les autres. Prions pour le monde entier, afin qu’advienne une grande fraternité. » Les évêques du Canada espèrent que chacune, chacun de vous prendra « la route de l’Église ». Le développement humain et la dignité humaine sont une expression essentielle de l’Évangile du Christ, et ils sont au cœur même de la mission de Développement et Paix.

+ Richard Smith
Archevêque d’Edmonton et
Président de la Conférence des évêques catholiques du Canada

Le 14 mars 2013

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Notre archevêque Gérald Cyprien Lacroix appuie lui aussi le Carême de partage 2013 de Développement et Paix. Merci pour votre générosité lors de la cueillette de cette fin de semaine.

Il y a maintenant deux ans que les gestionnaires de la mine d’or à ciel ouvert San Martin, propriété de la société Goldcorp, ont fait leurs valises et quitté la vallée de Siria, au Honduras. Avant de partir, ils ont diffusé des centaines d’heures de publicité pour convaincre la population du peu de dommage causé par la mine au milieu environnant. Pour en faire la preuve, ils ont érigé un hôtel d’écotourisme sur le site minier, ont élevé du bétail et des volailles et ont planté des eucalyptus partout – sans se soucier, toutefois, de la justesse de planter des arbres qui boivent abondamment dans un endroit où les réserves d’eau s’amenuisent…

Malgré tout, il y a quelque chose d’étrange dans la vallée. Le processus de lixiviation en tas, à base de cyanure, a produit des sulfures qui, en dévalant la montagne, ont créé des rigoles jonchées de végétation brunie, desséchée et racornie. Pendant ce temps, en l’absence d’activité minière, l’autre côté de la route offre un panorama verdoyant où la flore abonde. De plus, lors de pluies torrentielles, une étrange odeur de soufre se répand.

Ces jours-ci, Ana Zuniga se fait beaucoup de mauvais sang – au sens propre. Ana fait partie d’un groupe de 40 personnes dont le sang a été testé afin d’y détecter la présence de métaux. Les tests ont été réalisés par le gouvernement du Honduras, en collaboration avec Caritas Teguicalpa, un partenaire de DÉVELOPPEMENT ET PAIX. Curieusement, depuis plusieurs années, Ana se plaint de taches sur la peau, de maux de tête chroniques et de pertes de mémoire.

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