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Et puis, cette Montée Jeunesse?

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Le 19 mai 2014, se concluait la Montée Jeunesse de Québec sous le thème «Effata, ouvre-toi!» (Cliquer ici pour voir la couverture médiatique.) Depuis, sur les réseaux sociaux, je lis des «Ça a été une fin de semaine géniale!» et des «Wow! Événement incroyable! Quelle belle Montée Jeunesse!» parfois accompagnés de magnifiques photos. D’accord, c’est un bon début… Mais quoi encore?

 

Partager ce qu’on a vécu, c’est aider à l’enraciner en nous pour que ça puisse éventuellement porter du fruit, et c’est en même temps semer dans le coeur des autres! Donc… que des avantages! C’est pourquoi je vous propose une question, afin d’entretenir la discussion sur nos témoignages: « Quel moment de la Montée Jeunesse a été votre préféré, et qu’est-ce qui fait que vous l’avez particulièrement apprécié? » Je vous encourage à écrire ce témoignage en commentaire à cet article de blogue et à partager ledit article sur les réseaux sociaux!

 

Effata

Ok, je commence: Ce n’est pas facile de ne choisir qu’un moment préféré… mais personnellement, j’ai vraiment vécu quelque chose de fort le vendredi soir. Étant fortement impliquée dans l’animation de l’événement, j’avais travaillé fort pour la présentation de cette soirée et j’avais beaucoup d’espérances et d’appréhensions à la fois. Humainement, je dois dire que tout n’a pas été comme je le voulais… Mais je m’efforçais de me détacher du résultat et de laisser à Dieu le soin de passer à travers nous de la façon qu’Il le voulait. Je savais que cet événement devait être celui du Seigneur et non le mien, ni même le nôtre… Je le savais, mais j’en ai fait l’expérience! Lorsqu’a eu lieu le moment d’adoration eucharistique pour conclure la soirée, j’étais dans la procession pour escorter le Saint-Sacrement jusque sur la scène et malheureusement (ou heureusement vu la réflexion que ça a engendré), le cierge que j’avais dans les mains s’était éteint. Toutefois, une fois sur scène, avec les lumières venant du plafond, ce cierge semblait tout aussi lumineux que les autres! Et ça m’a rappelé comment même dans les situations où j’ai l’impression que je dois avoir un peu honte d’une flamme éteinte, je peux avoir confiance que le tout est éclairé de la Lumière qui vient d’en haut! D’ailleurs, les nombreux commentaires positifs reçus par la suite sur ce qui me semblait plein de défauts m’ont bien prouver cela. L’important était ce qui se passait dans les coeurs! Et pendant ce moment d’adoration, j’ai été bien émue, le coeur débordant de joie de la si belle communion de prière qui remplissait la salle, enchantée par la musique intériorisante du groupe de Joseph Zambon… Et comme mon coeur exprime tout par les larmes, j’ai été bien embêtée d’être maquillée! Mais comme c’était beau…

Trois nouvelles nominations du pape François pour le cardinal Gérald Cyprien Lacroix

Dans sa communication du jour, le Bureau de presse du Saint-Siège annonce trois nouvelles nominations pour le cardinal Gérald Cyprien Lacroix, archevêque de Québec.

Le pape François a nommé le cardinal Lacroix :

-Membre de la Congrégation pour les instituts de vie consacrée et les sociétés de vie apostolique ;

-Membre du Conseil pontifical pour le dialogue inter-religieux ;

-Membres du Conseil pontifical pour la culture.

Texte officiel :
http://visnews-fr.blogspot.ca/2014/05/autres-actes-pontificaux_22.html

Le cardinal Lacroix a réagi à la nouvelle ce matin : « J’accueille humblement ces nominations qui me sont confiées par le pape François. Merci à tous ceux et celles qui m’accompagneront de leurs prières dans ces nouvelles responsabilités. Mon mandat premier demeure toujours celui de pasteur de l’Église diocésaine de Québec que je porte avec enthousiasme pour partager la Bonne Nouvelle de Jésus Christ à nos frères et sœurs. »

L’édifiante histoire du calice et de la patène de Jean-Paul II

Nous remercions monsieur Didier Fessou de nous partager ce texte remarquable sur l’histoire du calice et de la patène de saint Jean-Paul II, utilisés le 18 mai 2014 lors de la messe d’action de grâce pour souligner les canonisation de saint François de Laval et de sainte Marie de l’Incarnation à Québec.

Lors de sa visite à Québec, en septembre 1984, le pape Jean-Paul II remettait un cadeau personnel au cardinal Louis-Albert Vachon, alors archevêque de Québec et primat de l’Église canadienne. Il s’agissait d’un calice et d’une patène que le Saint-Père avait expressément commandés à un joaillier romain en vue de le remettre à son hôte.

Peu avant sa mort, en 2006, le cardinal Vachon donnait ce calice et cette patène à Anne Sigier.

Anne Sigier est une Française qui s’est installée au Québec en 1972 avec son mari et leurs quatre enfants. Elle est venue ici pour y diffuser des livres religieux publiés en France.

À la suite d’une inondation qui ravagea son stock de livres situé au Lac-Beauport, Anne Sigier décidait de lancer sa propre maison d’édition, Les Éditions Anne Sigier.

En 1975, les Éditions Anne Sigier publiaient leur premier livre, ‘Les Psaumes d’Israël’ d’Évode Beaucamp, un professeur de théologie très apprécié à l’Université Laval.

Aidée de sa famille et de collaborateurs fidèles et compétents, Anne Sigier a publié plus de 600 titres.

Très à l’écoute de ses lecteurs et de ses auteurs, Anne Sigier est une personne qui a ouvert des portes : «Mon travail demande de l’écoute et du discernement. Je suis une femme exigeante par respect pour mes lecteurs.»

Anne Sigier a fait connaître plusieurs auteurs français au Québec. Mais, surtout, elle a contribué à faire connaître de nombreux auteurs québécois en France, en Belgique et en Suisse. Le Père Yves Girard, moine cistercien, très aimé ici, a maintenant de nombreux lecteurs en France. Soeur Gabrielle Noël, Ursuline, et Madame Thérèse Nadeau-Lacour ont publié chez elle les livres de Marie de l’Incarnation, canonisée par notre pape François ces jours-ci.

Et c’est par reconnaissance pour son travail que Mgr Vachon, un ami de la famille Sigier, lui a offert le calice et la patène de Jean-Paul II.

Il y a aussi une autre raison. En août 1997, à l’occasion des XIIe Journées mondiales de la jeunesse qui se tenaient à Paris en présence de Jean-Paul II, Anne Sigier avait, avec l’aide des communautrés religieuses, féminines et masculines, fait imprimer 450 000 exemplaires de l’évangile de Saint Luc, ‘Je t’appelle’ . Dans un souci d’évangélisation et d’appel aux vocations, les communautés avaient communiqué dans ce livre le charisme de leur mission.

Imprimés au Québec, ces livres furent expédiés en France pour être donnés à chacun des participants des JMJ.

Lors d’une messe solennelle, le Saint-Père lui-même remit les premiers exemplaires de ce livre à une dizaine de jeunes qu’il venait de baptiser. Trente trois prêtres et religieux sont entrés en communauté et y sont toujours depuis cet appel de Jean-Paul II lancé aux JMJ à Paris.

Une anecdote : ce livre a failli ne jamais parvenir à destination. En effet, il fut retenu à la douane du Havre, en Normandie. Les douaniers français refusaient de dédouaner un livre qui devait être donné gratuitement. Autrement dit, un produit sans valeur marchande.

Trois bons samaritains français ont alors aidé à dénouer l’impasse administrative et fiscale : le général Philippe Morillon, ancien commandant des forces armées des Nations unies en Bosnie-Herzégovine en 1992, Philippe Douste-Blazy, député-maire de Lourdes, et Dominique Strauss-Kahn, ministre de l’Économie et des Finances du gouvernement de Lionel Jospin.

L’édifiante histoire du calice et de la patène de Jean-Paul II ne s’arrête pas là.

***

En 2006, au nom de la Congrégation pour le clergé dont il était le préfêt, au Vatican, le cardinal colombien Dario Castrillon demanda à Anne Sigier combien il en coûterait à son dicastère pour obtenir les droits de traductions et de diffusion de la ‘Bible chrétienne’ pour partager cette mine évangélique auprès de nombreux prêtres de tous les pays.

Publiée par les Éditions Anne Sigier, la ‘Bible chrétienne’ est un imposant ouvrage constitué de cinq tomes : ‘Le Pentateuque’, ‘Les Évangiles’, ‘Les Actes des Apôtres, ‘Les Psaumes’ et ‘Les Épitres’ (dernier volume commenté également par le Père Christophe de Dreuille, directeur du Séminaire d’Aix-en-Provence).

Chaque tome se présente sous la forme de deux volumes reliés et réunis dans un coffret rigide. Le premier volume propose le texte biblique comme tel, le second volume propose un commentaire et une explication de textes.

Provenant des Pères de l’Église, les textes originaux et les commentaires ont été traduits par Mère Élisabeth de Solms, une soeur bénédictine de l’Abbaye Saint-Pierre de Solesmes, en Normandie. Quant aux notes et mises en parallèles, ils ont été traduits et rédigés par Dom Claude Jean-Nesmy, un moine bénédictin de l’Abbaye Sainte-Marie de la Pierre-qui-Vire, en Bourgogne.

Parce qu’elle met en lumière et explique des mots de la Bible que l’on ne comprend pas toujours, cette ‘Bible chrétienne’ est un ouvrage de référence qui permet aux prêtres de mieux préparer leurs homélies et aux laïcs de mieux comprendre la Bible et les lectures de la Messe.

Conscient de l’utilité et de l’importance d’un tel ouvrage, le cardinal Castrillon se proposait de le traduire en plusieurs langues et de le publier sur un support informatique, en l’occurence un CD.

Concernant la demande du cardinal Castrillon sur les droits d’auteur, Anne Sigier a répondu: «Je ne demande pas d’argent, mais une prière quotidienne pour les lecteurs, pour les auteurs et pour les éditeurs. Et je veux que ce soit mentionné sur le contrat.»

Le préfêt de la Congrégation pour le clergé a aussitôt répondu: «C’est le contrat que je vais honorer jusqu’à ma mort.»

Le projet fut réalisé et 200 000 CD de la ‘Bible chrétienne’ furent donnés un peu partout à travers le monde.

À cette époque, le bras droit du cardinal Castrillon au Vatican était l’abbé Martin Vivies, un jeune prêtre français de la Communauté de la Procure. Ce sont les parents de ce prêtre qui ont contribué au financement de la publication du cinquième et dernier tome de la ‘Bible chrétienne’.

En remerciement, Anne Sigier a alors offert à la famille Vivies le calice et la patène de Jean-Paul II que lui avait remis Mgr Vachon. C’était en 2009.

Une fois encore, l’édifiante histoire du calice et de la patène de Jean-Paul II ne s’arrête pas là.

***

Plus tôt cette année, quand elle a appris que Jean-Paul II allait être canonisé et qu’il y aurait canonisation de deux nouveaux saints canadiens, François de Laval et Marie de l’Incarnation, Anne Sigier dit avoir été morfondue à l’idée que le calice et la patène de Jean-Paul II soient en France: «Il me semble que ces précieuses reliques devaient revenir au Canada et qu’elles devaient appartenir à l’Église de Québec.»

Après avoir prié Dieu et aussi Jean-Paul II, en pensant à ces reliques pour l’Église de Québec et sur les conseils d’un de ses amis, André Maltais, Anne Sigier envoyait un courriel à l’abbé Martin Vivies, actuellement en mission en Chine : «Croyez-vous qu’il soit possible que le don de Jean-Paul II puisse revenir à l’Église de Québec ? J’ai beaucoup prié avant de vous poser cette question. Un cadeau est un cadeau… Mais il me semble que je devais vous poser la question, même si cela me dérange beaucoup.»

Dans les heures qui ont suivi, l’abbé Vivies répondait : «Chère Anne, pas de problème. Ce calice est à Rome chez mes collègues de la Procure de Montligeon.»

Il ne restait plus qu’à faire revenir ce calice et cette patène à Québec.

Le vendredi saint, le paquet contenant ces deux précieuses reliques étaient sur la table d’Anne Sigier : «J’ai été impressionnée. Je n’ai pas osé ouvrir le paquet. Le dimanche matin, jour de Pâques, j’ai téléphoné au notre cardinal Gérald Cyprien Lacroix et je lui ai dit que j’avais un message important à lui communiquer. Il m’a fait confiance. C’est ainsi que le soir de Pâques, accompagné de deux de ses amis, il est arrivé à la maison et il a écouté. Puis il a ouvert le paquet et découvert ce qu’il contenait : le coffret, contenant le calice et la patène que le pape Jean-Paul II avait offert personnellement au cardinal Vachon en septembre 1984, lors de son séjour à Québec. Désormais, ces deux reliques appartiennent à l’Église de Québec et nous en rendons grâce à Dieu !»

Homélie du 18 mai: mémoire de saint François de Laval et de sainte Marie de l’Incarnation

Avant sa publication officielle, voici l’homélie de Mgr Maurice Couture, archevêque émérite de Québec, à la mémoire de saint François de Laval et de sainte Marie de l’Incarnation.

Basilique-cathédrale Notre-Dame de Québec, Québec, 18 mai 2014
Cinquième dimanche de Pâques
(Actes 6, 1-7; Pi 2, 4-9; Jn 14, 1-12)

Le rôle de l’homéliste est de tirer de la Parole de Dieu qu’on vient de proclamer un enseignement qui nourrit la foi des membres de l’assemblée. C’est dire qu’il doit adapter son menu aux goûts présumés de son auditoire, tenant compte de sa diversité et du contexte de son rassemblement.

Nous avons écouté les lectures du cinquième dimanche de Pâques. J’ai bien dit du cinquième dimanche de Pâques, et non du cinquième dimanche après Pâques. La nuance est importante, puisque tout le temps pascal n’est que le déploiement de la commémoration du Seigneur ressuscité. Ce mystère est tellement central dans l’histoire de notre salut que saint Paul a pu dire: « Si le Christ n’est pas ressuscité, c’est en vain que je suis croyant ».

C’est pourquoi même en cette circonstance unique où nous fêtons l’inestimable cadeau de la double canonisation du « père » et de la « mère » de l’Église canadienne, le rituel de notre célébration n’a pas dérogé à la primauté liturgique du mystère pascal. Ce qui ne nous empêchera pas de savourer le cadeau que notre pape François nous faisait le 3 avril dernier, en pleine période de carême. Nous avons attendu ce jour-ci pour festoyer davantage. Ça me rappelle personnellement le temps de mon enfance où les bons plats, et les friandises surtout, étaient reportés après le carême !

Parmi les invités de notre archevêque figurent les participants à la Montée-Jeunesse. Welcome to all the young people of many dioceses of the Canadian Church. Je consacrerai la dernière partie de mes propos à illustrer en quoi François de Laval et Marie de l’Incarnation peuvent inspirer la foi et l’engagement des jeunes dans notre monde d’aujourd’hui. Mais auparavant permettez qu’à l’intention de chacun et chacune d’entre vous, jeunes et moins jeunes, je tente d’expliquer, fût-ce très brièvement, le sens d’un passage de chacune des lectures que nous venons d’entendre.

Commençons par l’assemblée des disciples qui, dès le début de notre Église, va trancher collégialement un différent délicat comme le sont toujours les affrontements de type socioreligieux. Les chrétiens d’origine grecque se sentaient désavantagés par rapport à leurs frères juifs quant à l’aide matérielle apportée aux veuves nécessiteuses de leur nationalité respective. Le conflit va connaître une heureuse solution qui déborde de beaucoup l’objet du problème: ce sera le commencement du partage des responsabilités dans l’Église En se délestant du service des repas, les apôtres vont reconnaître à la fois que leur rôle spécifique est de présider à la prière et au service de la Parole, et que le service de la charité est tout aussi important, mais qu’il devra être partagé confié à d’autres ministres « estimés de tous et remplis d’Esprit saint et de sagesse ». Ce sera dans un premier temps le rôle des diacres. Mais nous savons, par la correspondance de saint Paul en particulier, que les ministères vont se diversifier au gré des besoins du Peuple de Dieu.

Aujourd’hui, dans le prolongement du Concile Vatican II, ces services sont assurés encore par les ministres ordonnés bien sûr, mais d’une façon plus large par les religieux et les religieuses dont la mission apostolique est dûment authentifiée, par les laïques engagés au nom de leur foi dans des mouvements ecclésiaux ou le monde séculier, par les agents et agentes de pastorale, les éducateurs et éducatrices de la foi des jeunes et des adultes, et l’énumération pourrait s’allonger pour couvrir toutes les dimensions de la pratique évangélique en Église et dans la société.

L’apôtre Pierre, dans la deuxième lecture, recourt à une comparaison qui illustre bien ces diverses facettes de la vie en Église. Il nous dit: Vous êtes comme les pierres vivantes qui servent à construire le Temple saint dont la pierre d’assise est nulle autre que le Christ lui-même. Vous devenez ainsi le peuple choisi qui appartient à Dieu, une nation sainte, un sacerdoce royal. Ces paroles ne s’adressent pas seulement aux dignitaires de l’Église, mais à tous ses membres. Les Pères du Concile l’ont bien fait valoir en affirmant que les propos de Pierre et certains autres textes de l’Écriture sainte sont à prendre au sens propre. Le sacerdoce baptismal n’appartient pas au simple langage allégorique. Il est commun à tous les baptisés. Le sacerdoce ministériel s’y ajoute chez les ministres ordonnés: il est d’une autre nature que le sacerdoce baptismal, mais ne l’éclipse pas.

C’est ainsi que le rituel du baptême, depuis la réforme liturgique qui a suivi Vatican II, s’inspire du texte de Pierre. Si vous avez moins de 45 ans et que vous avez été baptisé peu après votre naissance, vous avez entendu le ministre de votre baptême proclamer solennellement: « Désormais, tu es prêtre, prophète et roi ». Il est possible que vos parents, parrains et marraines n’aient pas compris plus que vous la signification de ce triple rôle! Pourtant, ces trois mots (prêtre, prophète, roi) résument bien les merveilles que toute personne baptisée est chargée d’annoncer, selon les termes de saint Pierre.

Être prêtre, au sens du sacerdoce baptismal, c’est témoigner des valeurs spirituelles qui ne périssent pas ; être prophète, c’est affirmer son appartenance au Christ et son adhésion à l’Évangile ; être roi, à la manière de Jésus qui est « venu pour servir et non pour être servi », c’est se mettre au service de son prochain.

François de Laval et Marie de l’Incarnation ont vécu éminemment leur sacerdoce baptismal par des voies différentes au plan personnel, mais dans la même optique missionnaire. La fondatrice du monastère des Ursulines a été successivement épouse, mère, veuve, femme d’affaires, moniale avant de répondre à l’appel missionnaire qui attirera en Nouvelle-France aussi bien des laïques, comme Jeanne Mance et madame de la Peltrie, que des hommes et des femmes consacré(e)s comme les Récollets, les Jésuites, les Ursulines et Marie de l’Incarnation, les Augustines et Catherine de Saint-Augustin, Marguerite Bourgeoys et les Sœurs de la Congrégation.

Arrivées à Québec en 1639, Marie Guyart et ses compagnes ursulines vont dispenser l’éducation qui faisait cruellement défaut tant chez les colons français qu’en milieu amérindien, pendant que les Augustines implantaient les premiers services de santé, dans un contexte de dénuement et de précarité effroyables. Vingt ans après, Mgr de Laval va structurer une Église locale ébranlée par les traitements infligés aux martyrs jésuites et frappée par des tensions internes dues, entre autres, à l’exploitation des autochtones par les commerçants français. Le pasteur infatigable en même temps que visionnaire va établir son séminaire et la première paroisse dont les 350e anniversaires viennent d’être célébrés successivement. Il n’est pas exagéré de penser que, sans ces apports sociaux, culturels et religieux, la fragile colonie française, déjà affaiblie par deux sièges consécutifs et par les répercussions des conflits entre la métropole et les autres puissances européennes, risquait de sombrer dans l’abandon.

C’est tout cela qu’évoque la canonisation de saint François de Laval et de sainte Marie de l’Incarnation, après l’octroi de la Porte sainte, cet autre cadeau du pape François. Aujourd’hui encore, l’Évangile nous rapporte une déclaration de Jésus qui précise son affirmation : « Je suis la Porte ». Il nous dit : « Personne ne va vers le Père sans passer par moi ». Il nous laisse entendre clairement qu’il faut passer par lui pour entrer dans l’intimité de Dieu, puisque lui et son Père ne font qu’un.

Sainte Marie de l’Incarnation, la grande mystique, a expérimenté au plus haut degré cette intimité avec son Seigneur. Saint François de Laval a poussé à l’extrême l’imitation du pasteur qui donne sa vie pour ses brebis. Les proposer comme modèles aux jeunes d’aujourd’hui, c’est placer la barre bien haute.

Cependant leurs parcours humains n’offrent rien d’inaccessible aux moins de 30 ans. Se sentant appelé au sacerdoce, François de Laval poursuit les études requises aux collèges de Laflèche et de Clermont dirigés par les Jésuites. Il fait partie d’un mouvement marial qui témoigne de sa ferveur, ce qui n’étonne pas chez un aspirant au sacerdoce ministériel. Ce qui étonne davantage aujourd’hui, c’est qu’il ait été nommé chanoine à 14 ans, gracieuseté d’un oncle évêque. Une promotion qui n’a rien à voir avec une sainteté précoce, mais figure parmi les abus qui régnaient dans le clergé de France. Des revenus financiers étaient attachés à ce titre ecclésiastique au sein des familles nobles dont provenaient bon nombres de prêtres. Ordonné à 24 ans, François sera presque aussitôt nommé archidiacre par le même oncle dans son diocèse. Grâce à sa maturité et à sa bonne formation, il y acquiert une expérience très riche qui le servira par la suite. Mais sous l’influence des grands réformateurs de l’Église de France, tels saint Jean-Eudes et saint Vincent de Paul, il va céder sa charge et se joindre à une communauté dirigée par un laïc et regroupant des chrétiens désireux de vivre selon les orientations du Concile de Trente. Il n’avait que 30 ans. Ce séjour à Caen sera comme une longue retraite préparatoire à l’épiscopat et qui tiendra lieu d’un vrai grand Séminaire. Il peut donc être vu comme un modèle des séminaristes et des jeunes prêtres.

Marie Guyart manifestera une précocité encore plus remarquable dans l’étape séculière de sa vie. Mariée à 17 ans, elle est mère 18 mois plus tard et veuve à 20 ans. Elle assume l’éducation de son fils, relève de la faillite le chantier maritime de son beau-frère et entre chez les ursulines à 32 ans, après avoir confié son fils à sa sœur.

 

Ce qui est imitable dans ce parcours exceptionnel, c’est la générosité d’une jeune femme qui répond au jour le jour à la volonté de Dieu, tout en demeurant attentive aux appels intérieurs qui la projetteront dans l’inconnu.

Retour sur la Marche nationale pour la vie 2014

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C’est près de 23 000 personnes, dont beaucoup de jeunes, qui ont marché ce jeudi 8 mai dans les rues d’Ottawa lors de la 17ième édition de la Marche nationale pour la vie. L’autocar au départ de Québec a permis a 40 personnes d’y participer. Ils ont pu marcher pour le respect de la vie avec notre archevêque Gérald.

Notre cardinal Gérald Cyprien Lacroix a également partagé à la foule cet inspirant message du pape François :

Sa Sainteté le pape François est heureux de saluer toutes les personnes qui prennent part à la dix-septième Marche nationale pour la vie à Ottawa. Il les assure de sa proximité spirituelle alors qu’ils témoignent de la beauté, de la dignité donnée par Dieu et de la valeur de la vie humaine. Il prie pour que cet événement suscite un plus grand respect pour le droit inviolable de la vie de chaque personne, à partir de la conception jusqu’à la mort naturelle, et appuie les efforts de tous ceux qui travaillent pour que ce droit humain fondamental reçoive la protection légale adéquate. Aux organisateurs et participants, et en particulier aux personnes qui aident les femmes lors de grossesses non désirées et leurs enfants, le Saint-Père transmet sa bénédiction apostolique comme un gage de joie et de paix dans le Seigneur ressuscité.

Cardinal Pietro Parolin
Secrétaire d’État

Comme vous l’avez peut-être vu dans les médias, la lecture de ce message a été brièvement interrompue par des activistes.

Appelé à commenter, voici la réaction du cardinal Lacroix partagée aujourd’hui dans le Journal de Québec (pages 1-2) via la journaliste Dominique La Haye.

Son allocution en français est disponible en vidéo ici :
http://www.ecdq.tv/fr/videos/a11f9e533f28593768ebf87075ab34f2

Pour une version bilingue intégrale (avertissement de nudité partielle et de langage obscène), c’est ici:
http://www.ecdq.tv/fr/videos/a70dc40477bc2adceef4d2c90f47eb82

L’appel au respect du cardinal Lacroix était très à propos. Chapeau pour sa réaction.

Merci à tous ceux et celles qui portent (à Ottawa lors d’une marche ou au jour le jour dans leur milieu), le message évangélique (et prophétique) du respect de la dignité de la vie humaine.

Marche nationale pour vie: message du pape François – National March for Life: message of Pope Francis

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English version below.

Comme il l’a fait plus tôt cette année pour des marches à Washington et Rome, le pape François a tenu à appuyer aujourd’hui la Marche nationale pour la vie à Ottawa par le biais de ce message:

Sa Sainteté le pape François est heureux de saluer toutes les personnes qui prennent part à la dix-septième Marche nationale pour la vie à Ottawa. Il les assure de sa proximité spirituelle alors qu’ils témoignent de la beauté, de la dignité donnée par Dieu et de la valeur de la vie humaine. Il prie pour que cet événement suscite un plus grand respect pour le droit inviolable de la vie de chaque personne, à partir de la conception jusqu’à la mort naturelle, et appuie les efforts de tous ceux qui travaillent pour que ce droit humain fondamental reçoive la protection légale adéquate. Aux organisateurs et participants, et en particulier aux personnes qui aident les femmes lors de grossesses non désirées et leurs enfants, le Saint-Père transmet sa bénédiction apostolique comme un gage de joie et de paix dans le Seigneur ressuscité.

Cardinal Pietro Parolin
Secrétaire d’État

Notre archevêque, le cardinal Gérald Cyprien Lacroix, a présenté ce message aux milliers de personnes qui se sont rassemblées devant la Colline parlementaire aujourd’hui. Il est l’un des nombreux évêques catholiques participant à la Marche nationale pour la vie ou à des rassemblements régionaux ou provinciaux pour soutenir et protéger la dignité de la vie humaine.

Following similar messages which he sent earlier this year to the March for Life in Washington and the recent March for Life in Rome, Pope Francis has sent the following message of support for today’s National March for Life in Ottawa:

His Holiness Pope Francis is pleased to greet everyone taking part in the seventeenth National March for Life in Ottawa, and he assures them of his spiritual closeness as they give witness to the God-given dignity, beauty and value of human life. He prays that this event foster greater respect for the inviolable right to life of each person from conception to natural death and support the efforts of all who labour to ensure that this fundamental human right receives adequate legal protection. To the organizers and participants, and in particular to those who aid women in crisis pregnancies and their children, the Holy Father cordially imparts his Apostolic Blessing as a pledge of joy and peace in the risen Lord.

Cardinal Pietro Parolin
Secretary of State

Our Archbishop, Cardinal Gérald Cyprien Lacroix, introduced this message to the thousands of people rallying today in front of Parliament Hill. He is among a number of Catholic Bishops participating in the National March for Life, as well as Bishops across Canada who are participating in regional and provincial gatherings to support and protect the dignity of human life.

Grande célébration le 18 mai à Québec pour saint François de Laval et sainte Marie de l’Incarnation de concert avec La Montée jeunesse

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Québec, le 1er mai 2014 Reconnus saint et sainte par le pape François le 3 avril dernier, les canonisations de François de Laval et de Marie de l’Incarnation seront soulignées à Québec lors d’une grande célébration le dimanche 18 mai prochain à 14h. Une messe d’action de grâce sera célébrée à la basilique-cathédrale Notre-Dame de Québec avec retransmission en direct sur grand écran dans la Cour du Séminaire de Québec et dans la chapelle des Ursulines. Cet événement se déroulera alors que des jeunes catholiques convergeront vers Québec pour participer à la Montée jeunesse qui se tiendra du 16 au 19 mai.

Lors d’une conférence de presse webdiffusée en direct et en différé sur la webtélé diocésaine www.ECDQ.tv, le cardinal Gérald Cyprien Lacroix, archevêque de Québec, a partagé cette nouvelle en présence de Sr Louise Gosselin, supérieure générale des Ursulines de l’Union canadienne, M. le chanoine Jacques Roberge, supérieur général du Séminaire de Québec et de Mgr Maurice Couture, s.v., archevêque émérite de Québec.

Pour le responsable de l’événement, Mgr Gaétan Proulx, O.S.M., évêque auxiliaire à Québec et vicaire général, le choix de la cathédrale de Québec est très significatif : « Notre-Dame de Québec célèbre bien sûr le 350e anniversaire de sa fondation cette année et elle est l’hôte du tombeau de saint François de Laval. Une communion spirituelle et virtuelle existera avec la chapelle des Ursulines, lieu du tombeau de Marie de l’Incarnation : un grand écran y diffusera en direct la liturgie. Pour permettre au plus grand nombre de personnes d’y participer, un écran géant sera aussi aménagé dans la Cour du Séminaire de Québec. À la fin de la célébration, c’est d’ailleurs à cet endroit que se déroulera un temps fraternel où tous et toutes sont conviés. »

C’est l’archevêque de Québec Gérald Cyprien Lacroix qui présidera cette messe d’action de grâce en présence du représentant du pape au Canada, le nonce apostolique Mgr Luigi Bonazzi. Tous les détails de l’événement se trouveront sur le site Internet www.ecdq.org.

Un élan de jeunesse

Un des moments forts de la célébration sera l’envoi en mission par le cardinal Lacroix des participants et participantes à La Montée jeunesse. La célébration se déroulera alors que l’Église catholique de Québec accueillera ce grand rassemblement pancanadien bilingue pour les 18-35 ans. Les jeunes pourront y vivre des temps de formation, de ressourcement et de fraternité. Cet événement, lancé en amont du Congrès eucharistique international de 2008, revient à Québec du 16 au 19 mai pour une 8e édition après des séjours à Ottawa et Montréal. Le comité organisateur de l’événement, représenté à la conférence de presse par Madame Catherine Daigle, rappelle que les inscriptions sont toujours possibles. On peut le faire via le site Internet www.monteejeunesse.ca ou par téléphone, au 418 688-1211, poste 278.

Reliques de nos nouveaux saints

Pendant la célébration du 18 mai, un calice de François de Laval et un chapelet de Marie de l’Incarnation seront présentés durant la liturgie. Un calice offert par le pape Jean-Paul II lors de sa visite à Québec en 1984, un legs nouvellement découvert, sera aussi utilisé lors de la cérémonie, tout comme un ciboire offert par Jean XXIII durant son pontificat.

Messe d’action de grâce à Rome

Le cardinal Lacroix a débuté les démarches pour qu’une messe d’action de grâce se déroule à Rome avec le pape François à l’automne 2014 : « Je suis confiant que nous pourrons vivre ensemble ce rassemblement avec le Pape qui a bien à cœur le témoignage missionnaire de saint François de Laval et de sainte Marie de l’Incarnation. Ils sont tous les deux des modèles inspirants pour nous aider à porter le message de Jésus Christ avec passion, audace et enthousiasme. »

Le Président de la CECC écrit au Premier ministre Harper

Lu sur le site de la Conférence des évêques catholiques du Canada
http://www.cccb.ca/site/frc/salle-de-presse/declarations-et-lettres/3868-le-president-de-la-cecc-ecrit-au-premier-ministre-harper

Le Président de la CECC écrit au Premier ministre Harper

En préparation de la passion et de Pâques, le Jeudi saint 17 avril 2014, Mgr Paul-André Durocher, archevêque de Gatineau et président de la Conférence des évêques catholiques du Canada (CECC), a écrit au Premier ministre Stephen Harper au sujet d’un certain nombre de préoccupations de la CECC face « aux contextes et aux endroits où l’humanité est souffrante et menacée ». Dans son introduction, Mgr Durocher souligne que « notre époque connaît nombre de graves problèmes touchant notamment l’économie, l’emploi, l’environnement, les droits des peuples autochtones, la sécurité des personnes et celle des pays ». « Ces problèmes », poursuit le Président, « ont un profond impact sur la vie et la dignité humaine, et ils sont d’autant plus complexes qu’ils s’entremêlent non seulement entre eux, mais aussi au niveau de leurs enjeux moraux et spirituels ».

Mettant l’accent sur l’Afrique, l’Asie, l’Amérique latine, l’Europe et le Canada, la lettre attire l’attention sur des enjeux sur lesquels les évêques du Canada ont récemment discuté. Mgr Durocher conclut sa lettre en offrant les prières et les sympathies des évêques à la suite des funérailles de l’Honorable Jim Flaherty qui ont eu lieu le 16 avril dernier, et la mort des cinq jeunes à Calgary qui ont été tragiquement assassinés aux premières heures du matin le 15 avril.

Pour lire la lettre: https://www.ecdq.org/wp-content/uploads/2016/09/Lettre_au_Premier_Ministre_Harper_-_FR_-__17_avril_2014.pdf

Et Dieu vit que cela était bon: message des évêques catholiques du Québec pour le Jour de la Terre et le 1er mai

Jour de la terre

En ce Jour de la Terre, nous vous partageons cette note théologique partagée par l’Assemblées des évêques catholiques québécois!

Et Dieu vit que cela était bon

Présentation

Le souci écologique caractérise notre époque. Notre société prend de plus en plus conscience des menaces qui pèsent sur l’équilibre de la biosphère. Il s’agit d’un véritable signe des temps qui constitue à la fois un défi et un appel à l’engagement et à la solidarité.

Aussi, l’Assemblée des évêques catholiques du Québec choisit de souligner cette année le Jour de la Terre, le 22 avril, par la publication d’un message spécial intitulé Et Dieu vit que cela était bon. Compte tenu de l’importance sociale de l’enjeu environnemental, c’est ce texte que l’Assemblée soumet également à la réflexion en lieu et place de son message habituel pour le 1er mai.

Préparé par le conseil Communautés et Ministères de l’Assemblée et publié dans la série des Notes théologiques et pastorales, ce message propose une réflexion en trois temps sur les fondements d’une spiritualité et d’une pastorale de la création: un regard théologique, un regard éthique et un regard spirituel. C’est une invitation lancée à tous et à toutes de se retrouver ensemble en première ligne de la réflexion et de l’action pour la préservation de l’environnement, une réalité de plus en plus déterminante pour l’avenir de notre humanité.

Cette note théologique et pastorale est disponible sur le site Internet de l’Assemblée des évêques catholique du Québec au www.eveques.qc.ca. On peut aussi s’en procurer des exemplaires imprimés en les commandant au Secrétariat des évêques catholiques du Québec au coût de 1 $ chacun.

Version PDF https://www.ecdq.org/wp-content/uploads/2016/09/20140422Notetheo8.pdf

1 000 Chevaliers de Colomb à Québec pour leur 115e Congrès provincial

Du 11 au 13 avril prochain, les Chevaliers de Colomb du Québec tiendront leur 115e Congrès provincial dans la Vieille Capitale. C’est pour commémorer le 350e anniversaire de Notre-Dame de Québec que plus de 1000 Chevaliers de Colomb ont choisi de se réunir à Québec.

Le samedi 12 avril, plus de 250 invités des Chevaliers vivront le passage de la Porte Sainte, suite à quoi le millier de Chevaliers participeront à la messe du dimanche des Rameaux, présidée spécialement pour l’occasion par le Cardinal Gérald Lacroix, fervent partisan et membre des Chevaliers de Colomb lui-même. Rappelons que le dimanche des Rameaux commémore l’entrée du Christ à Jérusalem, marquant le début de la Semaine Sainte qui se termine par la grande fête de Pâques. Cette célébration solennelle sera aussi magnifiée par l’interprétation de musique sacrée par un chœur réunissant plusieurs chanteurs professionnels sous la direction de Guillaume Boulay, directeur musical de Notre-Dame de Québec.

Les Chevaliers de Colomb sont de grands partenaires des Fêtes du 350e de Notre-Dame de Québec. Le Conseil suprême des Chevaliers de Colomb, le Conseil d’État du Québec et l’Association canadienne des dix Conseils d’État se sont regroupés pour donner l’appui financier nécessaire à l’édification de la Porte Sainte. La Porte Sainte est d’ailleurs marquée de l’emblème des Chevaliers de Colomb pour commémorer leur appui indéfectible.

Le lien avec les Chevaliers de Colomb s’est confirmé le 6 août 2013, lors du 131e Congrès suprême des Chevaliers de Colomb à San Antonio au Texas. L’Ordre y a alors inauguré son nouveau Programme de prières mariales présentant, en couverture, la peinture de l’Immaculée Conception veillant au chœur de la Basilique-cathédrale Notre-Dame de Québec*.

cathedrale

Dans ce programme de prières, des reproductions de cette œuvre magnifique, bénies par le pape François, sont confiées aux députés d’État qui les rapportent dans leurs États respectifs, où elles sont vues par les membres de plus de 14 000 conseils locaux de l’Ordre présents dans le monde. Ces images sont au cœur du geste de piété des Chevaliers, de leurs familles et d’autres catholiques.

Rappelons que l’ordre des Chevaliers de Colomb compte plus de 1,8 million de membres dans le monde et qu’il est la plus grande organisation fraternelle catholique du monde.

La Porte Sainte

À l’occasion du jubilé du 350e anniversaire, la construction d’une Porte Sainte à la Basilique-cathédrale Notre-Dame de Québec constitue un privilège exceptionnel accordé par le Saint-Siège, à cause du rôle qu’a tenu Notre-Dame de Québec dans l’histoire de la Nouvelle-France. Cette porte est la septième dans le monde et la première à l’extérieur de l’Europe.

Quel rôle Notre-Dame de Québec a-t-elle tenu?

De toutes les activités et implications de la paroisse dans le développement de la colonie, citons que Notre-Dame de Québec constitue la porte d’entrée de l’Église catholique en Amérique du Nord. Elle est la première édification canonique faite par le premier évêque, Mgr François de Laval, devenant la paroisse mère de l’Amérique catholique au nord des colonies espagnoles.

De plus, Notre-Dame de Québec a tenu un rôle déterminant dans le développement du Québec, du Canada, voire de l’Amérique du Nord, se situant à un certain moment de l’histoire, au sein du plus grand diocèse du monde, le diocèse de Québec. Elle est devenue l’un des piliers de la survivance du français en Amérique du Nord et un témoin actif de toutes les mutations culturelles qui ont modelé notre société.

Les Fêtes du 350e de Notre-Dame de Québec

Les fêtes du 350e anniversaire de Notre-Dame de Québec vont bon train et la programmation spéciale débutera, les 17 et 18 avril prochain, par la présentation du Mystère de la passion par les Violons du Roy à la salle Raoul-Jobin du Palais Montcalm.

Au cours des 3 premiers mois de l’année, hiver rigoureux, la Basilique-cathédrale a accueilli près de 35 000 personnes qui ont passé la Porte Sainte, incluant les groupes et les pèlerins individuels. On compte aussi, à ce jour, plus de 15 000 inscriptions pour des pèlerinages de groupes.

Avec les fêtes du 350e, la Porte Sainte, la nomination du Cardinal Lacroix, la canonisation de François-de-Laval et de Marie-de-L’Incarnation, la haute saison s’annonce avec ses prometteuses prévisions d’achalandage. Il faut noter que pour le mois de mai seulement, près de 10 000 personnes sont inscrites en groupes et ce chiffre ne tient pas compte des milliers de pèlerins individuels qui visiteront Notre-Dame de Québec et sa Porte Sainte.

* Œuvre réalisée en 1925 par sœur Marie-de-l’Eucharistie, une des Sœurs de la Charité de Québec, pour remplacer le tableau du XVIIIe siècle détruit dans l’incendie de la cathédrale en 1922.