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Église Saint-Jean-Baptiste: une fermeture tournée vers l’espérance AJOUT – revue de presse

AJOUT Revue de presse:

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Voici ci-bas le communiqué partagé ce mardi 5 mai par la paroisse Saint-Jean-Baptiste.

Vidéo du point de presse disponible sur notre webtélé ECDQ.tv (version intégrale de 25 min.)

Une fermeture tournée vers l’espérance

En attente de sa vocation future, l’église Saint-Jean-Baptiste sera fermée à tout usage public après une vigile et une messe de Pentecôte les 23 et 24 mai prochain

Press conf 5 mai

Québec, le 5 mai 2015 – En attente de sa vocation future, l’église Saint-Jean-Baptiste sera fermée au culte et à tout usage public lors de la fin de semaine de la Pentecôte 2015. Une fermeture que l’équipe pastorale et les membres de la fabrique de la paroisse Saint-Jean-Baptiste désirent résolument empreinte d’espérance alors qu’une vigile et messe de Pentecôte auront lieu le 23 et 24 mai pour souligner ce passage important dans la vie de la communauté chrétienne.

Dans un point de presse organisé ce midi à l’église Saint-Jean-Baptiste, plusieurs membres de l’équipe pastorale et de la fabrique étaient présents, dont l’abbé Pierre Gingras, curé de la paroisse Saint-Jean-Baptiste, Monsieur John Zee, président de l’Assemblée de fabrique ainsi que messieurs Jean Bilodeau, Maurice Cormier et Luc Germain, marguilliers. Ils ont rappelé leur solidarité envers le choix inévitable de la fermeture et leur désir de faire des événements des 23 et 24 mai un témoignage de foi, de solid

arité dans l’épreuve et d’espérance dans le Christ pour tous ceux et celles interpellés par ce geste de la paroisse.

Pour le curé Pierre Gingras « si l’église pouvait parler, je suis certain qu’elle nous dirait à peu près ceci : « Je suis en paix. Ma mission au milieu de vous est accomplie, mais sachez que la vôtre continue ».

Le 23 mai à 19 h, les premières Vêpres de la Pentecôte seront célébré à l’église Saint-Jean-Baptiste. Cette liturgie solennelle permettra d’entrer dans cette nouvelle étape de vie chrétienne dans la communauté. Le dimanche 24 mai à 10 h 30, ce sera la dernière célébration eucharistique à l’église Saint-Jean-Baptiste, plusieurs gestes symboliques marqueront la cérémonie, le transfert de la Réserve eucharistique ; le retrait de la pierre d’autel et des reliques ; le retrait du mémorial de la tragédie du Mont Obiou ; le retrait de l’icône de Saint-Jean-Baptiste. Après la remise d’un souvenir, l’assemblée sera invitée à sortir sur le parvis de l’église pour entendre les cloches, recevoir la bénédiction et s’entendre fixer le prochain rendez-vous dominical à l’église Saints-Martyrs-Canadiens le dimanche suivant à 10h00.

Afin de vivre en communauté ce moment, il n’y aura pas de messes à l’autre église de la paroisse (Saints-Martyrs-Canadiens), ni le 23 mai à 16 h, ni le 24 mai à 9 h. Tous et toutes seront appelés à se rassembler à l’église Saint-Jean-Baptiste. Deux temps de partage ont eu lieu la semaine dernière pour permettre aux paroissiens d’exprimer leurs souvenirs vécus dans cette église, leur peine devant sa fermeture et leur espérance après le 24 mai. Ces rencontres ont été des lieux pour s’exprimer et traduire toute la peine ressentie, mais aussi l’action de grâce pour tout ce qui s’est vécu de beau et de grand dans cette église tout en trouvant ensemble la force pour avancer dans la foi.

L’Archidiocèse de Québec a autorisé la fermeture au culte et à tout usage public de l’église, mais elle ne sera pas réduite à l’état profane (désacralisée), afin de permettre à des intérêts extérieurs de se manifester et de proposer des pistes de solution pour une prise en charge éventuelle.

Nouvel horaire des célébrations à l’église Saints-Martyrs-Canadiens

À partir du lundi 25 mai, la messe quotidienne à Saints-Martyrs-Canadiens sera célébrée à 16 h du lundi au vendredi. Le samedi la messe dominicale sera célébrée à 16 h et le dimanche la messe sera célébrée à 10 h. Pour faciliter la mémoire : du lundi au samedi 16h00 et le dimanche 10 h, ce qui nous permettra le dimanche matin une célébration qui prend le temps et l’après-messe qui favorisera le partage avant le dîner.

 

 

 

 

Mgr Denis Grondin, nouvel archevêque de Rimouski

Le Service d’information du Vatican a rendu publique ce matin, à midi, heure de Rome (6 h à Québec) l’annonce de la nomination de Mgr Denis Grondin, comme archevêque de Rimouski.

Le pape François a choisi celui qui, jusqu’à aujourd’hui était évêque auxiliaire à Québec pour succéder au regretté Mgr Pierre-André Fournier, décédé le 10 janvier 2015.

Mgr Grondin est né le 23 octobre 1954 et a été baptisé à Rimouski. Il est le troisième de sept enfants nés du mariage de Marthe Langlois et de Bernard Grondin. Il a grandi à Québec. Il a fait ses études au Séminaire Saint-François et au Séminaire Saint-Augustin. Il poursuit ses études collégiales au Petit Séminaire de Québec en Sciences de la santé et complète un premier cycle d’études universitaires en médecine.

Après une année de discernement, il entreprend ses études théologiques à l’Université Laval. Il débute un cheminement avec la Communauté du Chemin néocatéchuménal et discerne un appel au sacerdoce. Après une expérience pastorale en milieu scolaire à Sainte-Croix de Lotbinière et au Patro-Saint-Vincent de Paul, il entre au Grand Séminaire de Québec. Il est ordonné prêtre le 21 mai 1989 par le Cardinal Louis-Albert Vachon. Il exerce son ministère comme vicaire et curé dans diverses régions du Diocèse de Québec.

Le 12 décembre 2011, le pape Benoît XVI le nomme évêque auxiliaire à Québec et il est ordonné évêque le 25 février 2012 par Mgr Gérald C. Lacroix, archevêque de Québec.

Au moment de l’annonce de sa nomination comme archevêque de Rimouski, Mgr Denis Grondin a partagé ces quelques réflexions :

« J’exprime ma gratitude au Saint-Père pour sa confiance en me nommant archevêque de Rimouski. Je suis heureux de servir l’Église de Rimouski pour vivre la joie de l’Évangile. Tant de mercis montent en moi pour l’Église de Québec qui m’a permis de rencontrer Jésus Christ et de nombreux témoins d’espérance et de charité. Un merci spécial au cardinal Lacroix qui m’a ordonné évêque avec Mgr Gaétan Proulx, et qui m’a initié à vivre une belle collégialité épiscopale. Priez pour moi ! Je ne vous oublie pas. »

Pour sa part, l’archevêque de Québec, le cardinal Gérald C. Lacroix a tenu à ajouter ceci :

« La communauté diocésaine de Québec se réjouit pour le Diocèse de Rimouski, qui reçoit en la personne de Mgr Denis Grondin, un pasteur avec lequel poursuivre la route de la mission, même si c’est éprouvant pour nous de voir partir un collaborateur précieux. Mgr Grondin était très engagé dans plusieurs domaines de la vie diocésaine à Québec et a servi avec beaucoup de générosité dans tous les champs pastoraux qui lui étaient confiés. J’ai beaucoup apprécié travailler avec Mgr Denis au cours des trois dernières années. Sa joie de vivre, son bon sens de l’humour, son amour de la Parole de Dieu et du Peuple de Dieu sont autant de qualités qui l’aideront à poursuivre son ministère épiscopal dans ce cher Archidiocèse de Rimouski, avec lequel nous avons de très bons liens. Cher Denis, nous prions pour toi et t’assurons de notre fraternité. »

Mgr Denis Grondin se rendra à Rimouski dans les prochaines heures pour rencontrer l’abbé Benoît Hins, administrateur diocésain ainsi que les membres de l’équipe diocésaine. Il souhaite prendre contact avec les représentants et représentantes des médias dès demain (les détails seront communiqués prochainement). Une vidéo du nouvel archevêque de Rimouski sera diffusée aujourd’hui sur la webtélé www.ECDQ.tv.

Les informations concernant l’inauguration du ministère du nouvel archevêque de Rimouski vous seront communiquées à une date ultérieure.

Campagne conjointe pour les victimes du séisme au Népal

Nous vous partageons ce message de la Conférence des évêques catholiques du Canada.

Il n’y aura pas une collecte commandée pour cette campagne conjointe, mais nous vous invitons à partager l’information dans vos communautés et à discerner l’organisation de collectes spéciales pour les victimes du séisme au Népal.

Campagne conjointe de la CECC et de l’OCCDP pour les victimes du séisme au Népal

Mgr Paul-André Durocher, archevêque de Gatineau et président de la Conférence des évêques catholiques du Canada, a annoncé une campagne d’urgence conjointe avec l’Organisation catholique canadienne pour le développement et la paix (OCCDP) pour amasser des fonds pour les victimes du séisme au Népal. De plus, le gouvernement du Canada a également annoncé qu’il verserait la contrepartie des contributions qui auront été amassées d’ici le 25 mai prochain pour venir en aide au Népal.

Les évêques catholiques à travers le Canada ont déjà commencé à encourager les paroisses et les autres groupes à organiser des collectes spéciales, dont les fonds amassés doivent être reçus par Développement et Paix avant le 25 mai. Les dons doivent être identifiés « Fonds d’aide aux victimes du séisme au Népal ». Développement et Paix travaille en collaboration avec les membres Caritas de la région, y compris Caritas Népal, Caritas Inde, et le bureau des Catholic Relief Services en Inde.

Dans son message Regina Coeli, le 26 avril, le Saint-Père a dit qu’il priait pour les victimes, pour les personnes blessées et pour celles qui souffrent en raison de cette catastrophe, et a ajouté qu’il espérait que toutes les personnes affectées trouveront espoir dans la solidarité fraternelle. Le Saint-Siège a annoncé que le Saint-Père avait envoyé 100 000 $, par l’entremise du Conseil pontifical Cor Unum pour venir en aide aux victimes du séisme. Selon les renseignements actuels, le tremblement de terre du 24 avril a affecté environ sept millions de personnes dans les 34 districts du Népal, laissant un million de personnes sans-abris et approximativement deux millions d’enfants en attente d’assistance, avec presque 400 000 bâtiments détruits. Les médias rapportent que des personnes et des villages entiers ont été ensevelis par des glissements de terrain et des avalanches déclenchés par le tremblement de terre et les répliques sismiques.

On estime que le nombre de victimes augmentera considérablement au fur et à mesure que les équipes de sauvetage se rendront dans les endroits isolés.

Lien pour faire un don à Développement et Paix

Mgr Patrick Powers, P.H. Secrétaire général de la CECC

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Voici également l’appel du cardinal Lacroix pour cette campagne pour les victimes du séisme au Népal : http://www.ecdq.tv/fr/videos/6ef80bb237adf4b6f77d0700e1255907

Message du 1er Mai 2015 des évêques du Québec

En cette fête de saint Joseph, patron des travailleurs et travailleuses, nous vous offrons le message de nos évêques du Québec en ce 1er mai.

L’être humain au coeur de la souveraineté alimentaire

Le Conseil Église et Société
de l’Assemblée des évêques catholiques du Québec
Message du 1er Mai 2015 | PDF | Version anglaise

En ce 1er mai 2015, nous voulons rendre hommage à tous les travailleurs et travailleuses de l’alimentation d’ici et d’ailleurs. Les personnes qui sèment et bêchent la terre, celles qui transforment les aliments et en assurent la distribution ont droit à notre reconnaissance. Leur travail est essentiel à notre survie et il répond au droit fondamental de chacun à manger à sa faim. Elles contribuent à la souveraineté alimentaire des peuples, menacée par le contrôle des semences et l’accaparement des terres. Elles tirent de la terre nourricière des ressources phénoménales pour nourrir sept milliards d’hommes et de femmes. Le respect de la personne humaine et de la terre est au cœur de notre approvisionnement en aliments.

Avec le mouvement paysan mondial appelé La Via Campesina nous pouvons définir la « souveraineté alimentaire comme le droit des peuples à une alimentation saine et culturellement appropriée produite avec des méthodes durables et le droit des peuples de définir leurs propres systèmes agricoles et alimentaires »[1]. Elle exige un équilibre délicat entre les besoins des populations et les possibilités de la terre nourricière. Briser l’équilibre fragile de la terre nourricière met en péril les populations les plus vulnérables.

Nous sommes confrontés à plusieurs défis pour préserver cet équilibre :

  • Le respect des travailleurs et travailleuses dans toute la chaine alimentaire, particulièrement des travailleurs saisonniers.
  • Le respect des habitants de la terre qui ont besoin d’une alimentation saine, à prix abordable.
  • Le respect de la terre dont les ressources ne sont pas inépuisable.

Le respect des travailleurs et travailleuses dans toute la chaine alimentaire, particulièrement des travailleurs saisonniers

« Les immigrés, dans la majorité des cas, répondent à une demande de travail qui, sans cela, resterait insatisfaite, dans des secteurs et des territoires où la main-d’œuvre locale est insuffisante ou n’est pas disposée à effectuer ce travail »
Compendium de la doctrine sociale de l’Église, n.297

Pour assurer notre souveraineté alimentaire, les producteurs québécois doivent faire appel à des travailleurs migrants: ils sont plus de 8500 au Québec. Pour la plupart latino-américains, ces hommes et ces femmes se séparent de leur famille de six mois à un an pour aider les producteurs québécois dans tout le cycle de la production agricole.

Les producteurs apprécient les travailleuses et travailleurs saisonniers comme main-d’œuvre abordable, compétente et disponible en tout temps. Mais comme société, sommes-nous prêts à leur donner les mêmes droits qu’à nos concitoyens? La loi 8 promulguée récemment par le gouvernement du Québec leur enlève le droit à la syndicalisation: ils ne peuvent donc pas revendiquer de meilleures conditions de travail et de vie. Par exemple, certains producteurs n’ont pas le temps d’accompagner leurs travailleurs à l’hôpital ou dans une clinique lorsqu’ils sont blessés ou malades. Les travailleurs qui se plaignent sont souvent renvoyés dans leur pays sans possibilité d’appel. Parfois, comme la terre, cette main-d’œuvre est maltraitée, sans recours possible.

Heureusement, dans la majorité des cas les producteurs respectent leurs travailleurs saisonniers. Ils sont bien conscients de l’apport indispensable de cette main-d’œuvre pour leur production et l’expansion de leur entreprise. Les travailleurs saisonniers sont devenus un maillon essentiel à notre souveraineté alimentaire.

Le respect des habitants de la terre qui ont besoin dune alimentation saine, à prix abordable.

« Il ny a pas dhumanitésans culture de la terre; il ny a pas de bonne vie sans la nourriture quelle produit pour les hommes et les femmes de tous les continents »
Pape François, 31 janvier 2015.

Pour beaucoup, manger sainement à un coût abordable représente un défi majeur. Trop souvent, une partie de notre population n’a pas les moyens de se nourrir décemment. Le réseau des banques alimentaires du Québec a distribué 342 568 paniers à des familles de 1 à 6 personnes en mars 2014 [2]. Les banques alimentaires sont vides dans un temps où nos supermarchés regorgent comme jamais de denrées alimentaires.

« Nos habitudes de consommation peuvent non seulement avoir un impact significatif sur la vie de nos sœurs et frères dans les pays du Sud, mais elles peuvent également envoyer un message clair aux politiciens et aux entreprises : nous voulons un système alimentaire sain, durable, et qui favorise le respect de la dignité humaine dans toutes les régions du monde »[3]. Pensons que dans le monde, 842 millions de personnes souffrent de la faim. Le consommateur est le grand décideur dans cette chaine alimentaire. « Acheter c’est voter »; dit Laure Waridel[4]. En soutenant nos producteurs par nos achats, nous influençons tout le processus de production. Nos producteurs peuvent être certains de l’écoulement de leur production. Il y a moins de transport, donc moins de gaz à effet de serre. Notre économie se porte mieux et nous pouvons exiger que nos travailleurs saisonniers soient bien traités. Et quand nous achetons des produits venant du Sud, assurons-nous qu’ils soient équitables, ils auront bien meilleur goût!

Si nous étions plus conscients du chemin fait par les carottes, le brocoli, les fraises… lorsqu’on les porte à la bouche, nous serions davantage en lien avec la terre qui produit et le travail des hommes et des femmes d’ici pour assurer notre souveraineté alimentaire.

Le respect de la terre dont les ressources ne sont pas inépuisables.

« Je vous donne toutes les herbes portant semence, qui sont sur toute la surface de la terre, et tous les arbres qui ont des fruits portant semence ce sera votre nourriture »Gn1, 29

Dieu nous a donné les semences, non pour que quelques-uns accaparent celles-ci ou les transforment à leur guise, mais pour nourrir tous les êtres humains. Nous maltraitons la terre comme une esclave qui doit produire à tout prix. Nous ne laissons pas le temps à la terre de récupérer ses forces. Nos ancêtres savaient très bien qu’il fallait faire une rotation de leurs champs et laisser la terre en jachère un certain temps pour la garder productive. Notre terre peut nourrir tous ses habitants si nous la traitons avec respect.

L’organisation Développement et Paix s’est insurgée plusieurs fois contre les multinationales qui accaparent des semences et des terres au détriment des petits producteurs et de la population.

Si nous préférons cultiver du maïs pour faire du méthanol, nous aurons moins de terres pour nourrir notre population. En accaparant des terres du Sud pour nourrir le Nord, nous déséquilibrons la recherche de souveraineté alimentaire des populations qui y habitent et, fait encore plus troublant, nous les affamons. « Le sol est à la source de la vie, il est la richesse de tous, des générations actuelles comme celles de demain. Nous avons le devoir de le protéger », disait Mgr Gérard Drainville [5] en 1985. Plusieurs prophètes des temps modernes nous alertent depuis des décennies sur l’urgence d’agir. La cupidité de certains, les mécanismes de désinformation, l’absence de consultation des populations concernées et notre absence de vigilance mettent en péril notre terre et notre souveraineté alimentaire.

Soyons vigilants: quelques pistes pour une vigilance active

Les aliments, comme l’eau, ont un caractère sacré. Ils sont des cadeaux de la vie. Ils sont nécessaires à la subsistance et à la croissance des enfants de Dieu. Évitons de les gaspiller, ayons à cœur de les partager, sachons en recycler les surplus.

Pour qu’il y ait une réelle souveraineté alimentaire, il faut combattre la privatisation des sols et l’accaparement des semences par les multinationales. Depuis les années 1980, les petits agriculteurs familiaux du monde entier, y compris du Canada, se battent contre les lois sur la protection des obtentions végétales afin de protéger leur droit de semer, d’échanger et de vendre leurs propres semences et de protéger ainsi la biodiversité de notre planète. Appuyons leurs efforts.

Ayons un grand respect pour les producteurs et les productrices, les travailleurs et travailleuses agricoles. Ils récoltent pour nous les fruits de la terre. Ils assurent notre subsistance. Supportons leurs démarches pour qu’on respecte leur droit d’avoir des conditions de travail équitables et valorisantes.

Bonne fête à tous les travailleurs et travailleuses, particulièrement ceux et celles qui travaillent à nous nourrir et à assurer notre souveraineté alimentaire!

Conseil Église et Société
Mgr Pierre Morissette, président, Mgr Thomas Dowd, Mgr Denis Grondin, Mgr Noël Simard, Mgr Pierre Gaudette, M Norman Lévesque, M. Pierre Piché, Mme Élisa Fernandez, sfa et Mme Louise Cormier.

Publication de
L’Assemblée des évêques catholiques du Québec
3331, rue Sherbrooke Est – Montréal (Québec) H1W 1C5
Téléphone : 514 274-4323 – Télécopieur : 514 274-4383
Courriel : aecq@eveques.qc.ca – Site Internet : http://www.eveques.qc.ca

Pour poursuivre votre réflexion :

Des limites… pour bien vivre! Suggestions de bon voisinage sur une planète menacée. Écrit par William F. Ryan, sj, et Janet Somerville, www.editionscecc.ca

Développement et Paix, Une seule famille humaine, de la nourriture pour tous.http://www.devp.org/fr/sharelent2014

Somos Hermanos, Programme d’accompagnement des travailleurs et travailleuses saisonniers, parrainé par les diocèses Saint-Jean-Longueuil et Valleyfield. https://www.facebook.com/somoshermanos1?fref=ts

Pas d’humanité sans culture de la terre, Pape François le 31 janvier 2015.http://www.zenit.org/fr/articles/pas-d-humanite-sans-culture-de-la-terre

[1] http://foodsecurecanada.org/fr/qui-sommes-nous/la-souverainete-alimentaire-quest-ce-que-cest
[2] http://www.banquesalimentaires.org/upload/BilanFaimQc2014.pdf
[3] Développement et Paix. Fiche thématique, automne 2014.
[4] Waridel, Laure, Acheter c’est voter, Le cas du café, Écosociété, 2005.
[5] Drainville, Gérard, Espoirs et défis de l’agriculture dans le Québec d’aujourd’hui, Assemblée des évêques du Québec, février 1985.

75e anniversaire du vote des femmes et l’Église

Impression
Logo du Directeur général des élections créé pour célébrer le 75e anniversaire de l’obtention du droit de vote des Québécoises.

Nous célébrons en ce 25 avril 2015 le 75e anniversaire du droit de vote des Québécoises et de leur éligibilité comme candidates aux élections provinciales. Nous célébrons avec joie cet anniversaire important.

Le rôle de l’Église catholique dans l’obtention tardive de ce droit est souvent mentionné dans les médias, avec raison.

Il est bon de rappeler qu’en 1990, à l’occasion du 50e anniversaire du droit de vote des femmes dans notre province, l’Assemblée des évêques catholiques du Québec offre ses excuses pour les objections de l’épiscopat à l’époque. Les évêques s’étaient d’ailleurs réunis le 19 avril 1990 à la basilique-cathédrale Notre-Dame de Québec pour un acte réparateur avec un millier de femmes. Le jour même, l’Assemblée des évêques catholiques du Québec publiait un message pour souligner le 50e anniversaire du droit de vote des Québécoises.

Nous vous invitons à lire ce message qui est disponible en format imprimable ici (PDF) (merci au Diocèse de Gatineau) ou en format texte ci-bas.

À partager.

Nous vous invitons également à visiter le site Web www.votedesfemmes.quebec, riche en archives pour souligner ce grand anniversaire.

Message 19 avril 1990

Mgr Gilles Ouellet, archevêque de Rimouski et président de l’Assemblée des évêques du Québec

50e ANNIVERSAIRE DE L’OBTENTION DU DROIT DE VOTE DES FEMMES AU QUÉBEC

L’épiscopat du Québec veut, en cette année qui marque le cinquantième anniversaire de l’obtention du droit de vote des femmes au Québec, célébrer dans une rencontre amicale et festive, cet événement historique qui a reconnu aux Québécoises leur plein droit de citoyennes. Cette fête aura aussi, disons-le, une dimension réparatrice puisqu’en ce temps-là, l’épiscopat et le gouvernement avaient manifesté une longue opposition à l’attribution de ce droit. L’épiscopat veut donc aujourd’hui, à 50 ans de distance, fêter cette bonne législation et reconnaître, avec tous ses concitoyens et ses concitoyennes, les réels progrès auxquels elle a ouvert la voie. Les évêques veulent célébrer cet acquis législatif avec toutes les femmes: avec celles qui demeurent discrètes et anonymes dans la foule, comme avec les représentantes de l’Assemblée nationale, des associations, des conseils, des mouvements, des communautés qui font entendre la voix collective des femmes.

Dans nos existences, les anniversaires et les fêtes sont des moments privilégiés où l’on récapitule sa vie pour se la raconter. On se remémore ses souvenirs, heureux et malheureux, ses échecs et ses réalisations, ses joies et ses peines. On parle des disparues. On conforte ses fidélités. On revit ses craintes et ses espoirs. On partage ses inquiétudes présentes, on élabore de nouveaux projets. Mais pourquoi s’attarder sur le sens de la fête; les femmes savent bien de quoi les fêtes sont faites! Elles ont si souvent imaginé et préparé les nôtres!

Depuis l’établissement périlleux de la Nouvelle-France jusqu’au prodigieux essor du Québec contemporain, les femmes, en effet, ont été présentes et actives. Elles ont été, dès la première heure, partenaires de l’entreprise de colonisation française en Amérique. Elles ont fondé nos tout premiers établissements de santé, d’éducation et de charité. Elles participent aujourd’hui pleinement à notre force économique et politique ainsi qu’à notre progrès intellectuel et social. Elles sont devenues les indispensables partenaires de notre projet collectif. Aujourd’hui comme hier, et dans la ligne de notre modèle pionnier d’origine, leurs noms évoquent courage, ténacité, créativité.

Ce courage, disons-le, n’a pas toujours été reconnu. Cette ténacité et cette créativité ont parfois même été tenues pour suspectes. Le nom de ces femmes a trop souvent été oblitéré. Leurs projets récupérés par une historiographie trop exclusivement masculine.

Une célébration comme celle d’aujourd’hui devrait nous permettre de remettre en lumière le chemin parcouru par quelques unes de nos mères, de nos sœurs et de nos compagnes dont les noms sont demeurés vivants dans notre mémoire collective. En nous remémorant certains noms, nous en ferons surgir d’autres de l’ombre. Nous prendrons une plus juste mesure d’un labeur demeuré trop longtemps obscur, parce qu’accompli alors sous le signe du voile ou de la maternité.

Elles se sont appelées d’abord Madame de la Peltrie, Marie Guyart de l’Incarnation, Jeanne Mance, Marguerite Bourgeois, Marguerite de la Jemmerais d’Youville, Emilie Tavernier-Gamelin, Rosalie Cadron-Jetté, Esther Blondin, Eulalie Durocher. Elles se sont nommées ensuite Joséphine Marchand-Dandurand, Mère SainteAnneMarie, Marie Lacoste-Gérin-Lajoie, Laure Gaudreault, Yvette Charpentier, Idola Saint-Jean, Thérèse Casgrain. Il est impossible, aujourd’hui, de décliner tous leurs noms. Tant elles sont devenues légion. Tant elles sont nombreuses dans le champ social et pastoral où elles ne cessent de nous interpeller au nom d’une société plus égalitaire, plus juste et plus chaleureuse.

Ces femmes n’ont pas toujours été reconnues à leur heure. Leurs innovations, souvent directement inspirées par l’Évangile, n’ont pas toujours été accueillies avec ouverture. Parfois même, elles ont été freinées par la méfiance et les préjugés de leurs chefs politiques et religieux. Qui dira les souffrances d’une Marguerite Bourgeois, désireuse d’apporter l’éducation aux Amérindiennes nomades, et à laquelle Mgr de Saint-Vallier s’est longtemps obstiné à vouloir imposer le voile et la clôture? Celles d’une Marie Lacoste-Gérin-Lajoie, militante engagée de la cause nationale et ecclésiale, mais à laquelle ses chefs spirituels retirèrent leur soutien, dès qu’elle prétendit vouloir élargir à la sphère politique l’action des membres de la Fédération nationale Saint-Jean-Baptiste.

La Parole est libératrice. Ce mauvais souvenir de l’échec de Marie Lacoste-Gérin-Lajoie en 1922, échec dont l’heureuse législation de 1940 n’a pas réussi à effacer les traces douloureuses dans la conscience des femmes, il faut aussi, avant le souvenir de la victoire, se le remémorer ensemble. Il faut en tirer des leçons pour les temps présents. Car, pas plus aujourd’hui qU’hier, il ne suffit de parler de l’égalité pour la faire advenir. Pas plus aujourd’hui qu’hier, il n’est aisé, pour ceux et celles qui se réclament de l’Évangile, de s’élever au-dessus de leurs réflexes socio-culturels et de dominer leurs conditionnements historiques. Le prophétisme, pourtant, est à ce prix.

Ce qu’en effet les femmes ont d’abord retenu du jeu de ces réflexes et de ces conditionnements historico-culturels, c’est que la cause brûlante du vote des femmes, au XIXème siècle et à l’orée du XXème siècle, a progressé plus efficacement et plus rapidement dans les sociétés anglo-saxonnes et protestantes que dans les sociétés latines, françaises et catholiques. Autour de 1922, l’observation s’avérait exacte aussi bien en Europe, aux États-Unis qu’au Canada où, isolée en la matière, la province de Québec s’obstinait encore à faire cavalier seul. A une époque où la théologie catholique identifiait encore la liberté de conscience à une dangereuse dérive protestante et où l’idée même du rapprochement œcuménique eut déclenché plus de méfiance que de sympathie, la société québécoise et son épiscopat se sont donc confortés mutuellement dans leur conservatisme. Dans une résistance au changement, que semblait alors justifier la conviction profonde de leur rôle messianique en Amérique du Nord, Henri Bourassa, tout comme les évêques du Québec, étaient convaincus d’être les seuls à avoir le pas. En stigmatisant le féminisme, ils étaient persuadés de dénoncer une hérésie dangereuse. Et d’autant plus redoutable qu’elle se propageait comme une traînée de poudre dans tout l’Occident chrétien. Ni les uns ni les autres ne pouvaient donc voir, comme nous le voyons aujourd’hui avec le recul historique, que c’est le refus du changement et de la modernité qui était, en dernier recours, au cœur de leur opposition.

Comme la célébration d’aujourd’hui le rappelle, c’est en 1940 que le Gouvernement du Québec, dirigé alors par Adélard Godbout, se rend enfin aux arguments des femmes. Thérèse Casgrain et Idola Saint-Jean ont repris la succession de Marie Lacoste Gérin-Lajoie, de Mesdames Walter Lyman, Carrie Derrick et tant d’autres, à la tête du mouvement suffragiste. Leur longue patience reçoit enfin sa récompense le 25 avril 1940. Mais l’on sent bien, aux commentaires réservés de l’épiscopat, que le féminisme victorieux de ces pionnières est loin d’être encore reconnu par l’Église comme une force positive de changement social. Les chefs spirituels ont certes renoncé à jouer du frein, mais ils sont encore loin d’être passés à l’accélérateur! A l’heure des grandes républiques laïques d’Europe, la méfiance des chefs spirituels concerne tout autant le libre jeu de la démocratie que l’influence sociale du féminisme. Témoin de l’inexorable déclin des monarchies, l’Église d’alors se cabre encore contre cet esprit nouveau que Vatican II, vingt ans plus tard, saluera sous les noms nouvellement réhabilités de « peuple » et de « communauté ».

Les historiens de demain mesureront, mieux encore que nous ne pouvons le faire aujourd’hui, l’énorme impact qu’aura eu, sur la société québécoise, la coïncidence, vingt ans après, de deux événements majeurs: l’annonce, à Rome en 1960, de la convocation du Concile Vatican II et le début, au Québec, de la Révolution tranquille dont l’arrivée au pouvoir du gouvernement Lesage constitua le détonateur. Pour les femmes du Québec, ces deux événements conjugués déclencheront tout un train de mesures novatrices dont le droit de vote n’avait pu, en deux décennies, assurer seul l’avènement. Dans cette mouvance rapide et parallèle, qui dotait le Québec et son Église de structures nouvelles, les Québécoises allaient effectuer un rattrapage sans précédent dans leur histoire.

La Seconde Guerre mondiale avait consacré leur présence sur le marché du travail. La réforme structurelle qui allait suivre la création du ministère de l’Éducation, en 1964, abolira dans les textes (sinon toujours dans les faits) la discrimination institutionnelle, éducative, financière et idéologique qui avait si longtemps caractérisé la formation des filles. Un à un, tous les secteurs professionnels jusqu’alors exclusivement masculins vont s’ouvrir, sous la pression des femmes désireuses de s’y insérer à leur tour.

Dans l’Église du Québec, une évolution parallèle va s’amorcer. Avec sa nouvelle constitution sur l’Église, Vatican II est appelé à redéfinir de façon radicale le rôle et la place des laïques. La nouvelle notion d’Église « peuple de Dieu » va se substituer (encore dans les textes sinon toujours dans les faits) à la vision traditionnelle et pyramidale de l’Église. Doublement tenues à l’écart comme laïques et comme femmes, les militantes catholiques ont à effectuer, là aussi, d’énormes rattrapages. Inspirées par la Révolution tranquille, les Québécoises vont mettre les bouchées doubles pour relever l’immense défi d’aider la foi à se porter à la rencontre d’une culture happée par la modernité et qui se transforme profondément sous leurs yeux.

Dans l’Église du Québec, des femmes seront donc progressivement appelées à exercer des tâches jusque là réservées aux prêtres, dans l’éducation de la foi comme en pastorale familiale, sociale et missionnaire. Certaines d’entre elles participent aujourd’hui, dans les séminaires, à la formation des futurs prêtres et des diacres permanents. Au cours des années, d’autres assumeront des fonctions inédites: au secrétariat général de l’épiscopat, dans la préparation des synodes romains à titre d’expertes, à la direction de la pastorale de certains diocèses ou comme chancelières. Les évêques de 1940 n’avaient certes pas prévu l’ampleur des responsabilités qui sont maintenant confiées aux femmes! Et pourtant, que de chemin encore à parcourir …

Comme dans la société civile, c’est l’éducation et la formation qui constituent le fer de lance des changements que l’on peut observer dans l’Église pour l’avancement des femmes. Dans nos facultés de théologie, 62% des étudiants sont aujourd’hui des étudiantes. Des femmes résolues qui, demain, voudront répéter, dans les champs pastoral et théologique, le modèle de partenariat qu’elles vivent présentement avec leurs collègues masculins. Ces théologiennes fondent leur démarche sur les recherches bibliques récentes qui nous font progressivement découvrir à quel point le message libérateur du Christ s’adresse à tous, sans considération des différences sexuelles, raciales et culturelles (Gal 3,28).

Ces nouvelles théologiennes se sentent aujourd’hui particulièrement interpellées par l’évolution opérée, dans la société civile, par la modernisation des codes et des lois qui régissent le mariage, la famille et la fécondité. Désormais, l’épouse n’est plus considérée comme une mineure, la mère n’est plus contrainte aux maternités répétées et non désirées, la procréation n’est plus regardée comme l’unique fonction de la sexualité, la violence conjugale est de moins en moins tolérée. Enfin, il suffit d’ouvrir les yeux pour constater le caractère multiforme que prend la famille moderne et l’amenuisement de la frontière qui sépare, aujourd’hui, la vie privée des femmes et la sphère publique où elles ont progressivement fait leur entrée.

Au niveau universitaire, les femmes sont également devenues elles-mêmes sujet d’études scientifiques, grâce aux travaux de leurs historiennes, de leurs sociologues, de leurs juristes. Leurs théologiennes ne pouvaient donc qu’emboîter le pas dans cette vaste réinterprétation, au féminin, des grandes assises judéochrétiennes de notre culture occidentale et de notre passé québécois. Cette analyse féministe de l’histoire et de la tradition chrétiennes ne va pas sans bouleverser parfois nos certitudes et nos manières séculaires de voir. Mais de plus en plus de théologiens hommes se sentent solidaires de la démarche des femmes et cherchent à y participer. Car dans ce cheminement collectif, nous avons acquis la conviction que l’Église, tout comme la société, doit reconnaître la place des femmes. Autrement, elle s’appauvrit ellemême et elle manque à son devoir d’agir, selon le mot de Paul VI, comme une « experte en humanité ». Cette conviction inspire largement la création, depuis dix ans dans nos diocèses, d’un réseau de répondantes à la condition des femmes. Et plus récemment,’ la mise sur pied de forums diocésains de réflexion concernant le partenariat hommes-femmes dans l’Église.

Certes, toutes ces femmes qui participent activement – souvent bénévolement- à la mission de l’Église sont encore trop peu nombreuses. Mais, surtout, leur statut dans l’Église demeure profondément ambigu. Des obstacles d’ordre canonique, qui tiennent le plus souvent à la force d’inertie et de l’habitude, devront être levés. D’autres, beaucoup plus fondamentaux, parce que d’ordre théologique, devront être abordés avec humilité et courage. L’universalité de l’Église et la diversité des cultures qui s’y trouvent représentées ne doivent pas servir de prétexte pour y maintenir, à l’égard de la femme et de sa mission, une position minimaliste. Position qui, si elle rencontre encore quelqu’indulgence historique chez une minorité de chrétiennes, est de plus en plus considérée comme un anachronisme, sinon comme un obstacle insurmontable, chez les croyantes de la génération suivante.

Cette nouvelle conscience féministe à l’œuvre, aussi bien dans la société que dans l’Église, aussi bien chez les hommes que chez les femmes, nous ne pouvons pas, en effet, ne pas la saluer comme une source positive d’inspiration pour tous ceux et celles que l’adhésion à l’Évangile conduit à dénoncer les inégalités et l’injustice. L’engagement de tant de femmes actives dans les maisons d’hébergement pour mères célibataires ou victimes de violence conjugale, leur esprit d’entraide et de solidarité ont contribué fortement à sensibiliser la société tout entière au scandale de l’appauvrissement spécifique des femmes et à la détresse des femmes âgées et isolées. Si, aujourd’hui, nous sentons l’urgence d’apporter des correctifs législatifs à ce scandale, n’est-ce pas parce que, soixante-huit ans après l’échec provisoire de Marie Lacoste Gérin-Lajoie, nous avons fini par comprendre ce que cette pionnière du droit de vote voulait nous dire lorsqu’elle nous conviait à progresser « Vers la charité, par la justice? »

Nous ne nous en cachons pas: c’est en effet à une authentique conversion évangélique que nous sommes conviés. Il s’agit pour nous tous, croyants du Québec, de nous porter à la rencontre de l’Esprit que nous reconnaissons à l’œuvre dans le mouvement d’affirmation des femmes qui caractérise cette dernière décennie de notre siècle. Le projet de Dieu sur le couple humain, qui s’étend non seulement à la famille, mais aussi à la société et à l’Église, nous voulons contribuer à le faire advenir comme signe de réconciliation et de paix.

Car la leçon historique livrée par toutes ces pionnières dont nous venons d’évoquer les noms, et dont plusieurs furent d’irréductibles croyantes, j’en veux emprunter la formulation finale au théologien dominicain Marie-Dominique Chenu, réduit au silence en 1954 pour avoir apporté son soutien aux prêtres-ouvriers de la Mission de France. « Obéir, disait le père Chenu, c’est aussi résister ». Au plus fort de l’épreuve et en toute fidélité, il a tenu bon, « espérant contre toute espérance » (Rom 4,18). En 1962, le Concile Vatican II devait, en effet, reconnaître les grandes orientations de du père Chenu en les reprenant à son compte particulièrement dans la Constitution pastorale L’Église dans le monde de ce temps (« Gaudium et Spes »).

Dans l’Église, comme dans la société, l’action militante des femmes et des peuples colonisés est donc progressivement apparue, selon l’expression de Jean XXIII « comme un signe des temps ». Comme une invitation à aller planter au plus loin la flamme libératrice de l’Évangile. Les femmes d’aujourd’hui ont, comme leurs devancières, le droit de défendre leur charisme propre, porteur d’innovation sociale et pastorale. Ce devoir de discernement historique à la lumière de l’Évangile, nous ne le répéterons jamais assez, ne constitue pas l’apanage exclusif de nos hiérarchies masculines. Il concerne indistinctement tous les baptisés, femmes et hommes. Il est porteur d’espérance et d’avenir pour la foi chrétienne.

« Obéir, c’est aussi résister ». Résister à la désespérance de ne jamais voir un jour toutes les inégalités abolies, toutes les compétences reconnues, la justice enfin réalisée entre hommes et femmes, dans l’Église comme dans la société tout entière.

19 avril 1990

Pièce écrite par Jean-Paul II jouée à Québec le 25 avril

Boutique de l'Orfèvre

Suggestion de sortie cette fin de semaine: une magnifique réflexion sur le mariage et sur l’amour humain, gracieuseté de saint Jean-Paul II!

Trois actes, trois couples, trois drames. Un Amour. La Boutique de l’Orfèvre, écrite et publiée en 1960 par Karol Wojtyla (Jean-Paul II) est, encore aujourd’hui, plus actuelle que jamais. Elle touche au désir le plus profond de chaque être humain, celui d’être aimé. Elle met à nu l’incompréhension ou la douleur des couples désarmés devant la beauté du mystère de l’existence absolue et de l’Amour. Une question, parmi tant d’autres, ressurgit : « Peut-on aimer quelqu’un toute sa vie ? ».

Samedi soir 19h30, ce 25 avril, au Montmartre canadien. Prix suggéré: 10$ à l’entrée.

Bravo à Myriam Bourget et son équipe de comédiens et comédiennes. De jeunes catholiques édifiants.

Page Facebook.

 

 

Béatification d'Élisabeth Turgeon, native de Beaumont – Dimanche 26 avril à Rimouski

Vitrine_Turgeon

Ce dimanche 26 avril à Rimouski et en webdiffusion

Québec, le 24 avril 2015 Élisabeth Turgeon, fondatrice des Sœurs de Notre-Dame du Saint-Rosaire et native de Beaumont (Bellechasse), sera béatifiée ce dimanche 26 avril 2015, en l’église Saint-Robert-Bellarmin de Rimouski lors d’une célébration qui débutera à 14 h 30. Le cardinal Angelo Amato, préfet de la Congrégation pour la cause des Saints et légat du pape François, présidera la béatification, accompagné par le nonce apostolique au Canada, Mgr Luigi Bonazzi.

De nombreux évêques seront présents, dont le cardinal Gérald Cyprien Lacroix, archevêque de Québec, pour qui la vie d’Élizabeth Turgeon est « une grande aventure d’amour et de don de soi. » C’est d’ailleurs au cardinal Lacroix que l’homélie est confiée. Deux autocars partiront de Québec dimanche matin pour vivre l’événement à Rimouski, en effectuant une escale à Beaumont.

Au total, 3 000 personnes sont attendues pour la célébration qui sera projetée sur des écrans géants dans divers lieux à Rimouski. L’événement sera retransmis en direct sur le site Internet de la Congrégation des Sœurs de Notre-Dame du Saint-Rosaire, le www.soeursdusaintrosaire.org/elisabeth/beatification.php. Une page Facebook a également été créée.

Pour la Conférence des évêques catholiques du pays, cette béatification est un moment marquant pour l’Église au Canada. Dans le cadre de l’Année de la vie consacrée, elle rappelle que l’Église d’ici continue encore aujourd’hui d’être appelée à évangéliser. Elle peut s’inspirer des exemples de missionnaires des générations précédentes pour proclamer la Bonne Nouvelle. La Conférence a produite des cartes de prière que l’on peut commander via le 1 -800-769-1147 ou le public@cccb.ca.

Pour une liste complète des saints, saintes, bienheureux et bienheureuses au Canada :

http://www.diocese-edmundston.ca/fr/histoire_saints.html

Biographie brève d’Élisabeth Turgeon
(tiré du site Web des Sœurs de Notre-Dame du Saint-Rosaire)

« Laissez les petits enfants venir à moi »a dit Jésus à ses disciples (Luc 18, 16).

Pour la réalisation de cette volonté envers les enfants du diocèse de Rimouski, Dieu prépara une femme merveilleuse de tendresse et de sollicitude : Élisabeth Turgeon. Cette femme, à la santé fragile, mais à l’intelligence vive et au cœur sage et généreux, est née à Beaumont (Québec) le 7 février 1840. Ses parents, Louis-Marc Turgeon et Angèle Labrecque, donnèrent à leurs neuf enfants une éducation des plus solides.

Élisabeth a 15 ans quand son père meurt prématurément. Cinq ans plus tard, elle entre à l’École Normale Laval de Québec. Diplômée en 1862, elle enseigne successivement à Saint-Romuald, à Québec et à Sainte-Anne-de-Beaupré. Le 3 avril 1875, à l’invitation de Mgr Jean Langevin, évêque du diocèse de Rimouski, elle se joint à un groupe de filles réunies, selon le désir de l’évêque, dans le but de former des institutrices qualifiées pour les écoles des paroisses du diocèse de Rimouski.

Le 12 septembre 1879, avec douze de ses compagnes, Élisabeth se consacre au Seigneur par les vœux de religion. Le jour même, elle est nommée première supérieure de la Congrégation. Elle accepte d’envoyer des sœurs, deux par deux, tenir une école dans trois paroisses très pauvres : Saint-Gabriel, Saint-Godefroi et Port-Daniel. Puis, elle ouvre une école indépendante à Rimouski pour préparer les novices à l’enseignement.

Sa tendresse maternelle comme sa confiance inébranlable sont sans limites, mais ses forces physiques s’épuisent déjà. Mère Marie-Élisabeth (son nom en religion) décède le 17 août 1881.

Les fruits du passage de CNN à Notre-Dame de Québec

CNN était de passage à la basilique-cathédrale Notre-Dame de Québec le Vendredi saint 2015 avec l’une de ses équipes de tournage. Le prétexte? L’Année sainte de la miséricorde annoncée par le pape François (Année qui a maintenant un site Web en français!).

Voici donc les nombreux fruits de ce passage à Québec:

Notre archevêque Gérald présente la Porte et l’Année sainte http://www.cnn.com/videos/tv/2015/04/10/holy-door-jubilee-year-dc-orig.cnn

Holy Doors in the World

Entrevue de Carol Costello avec le cardinal Lacroix sur la Porte sainte http://www.cnn.com/videos/living/2015/04/11/nr-costello-dnt-holy-door-opens.cnn

Carol CNN

Reportage de CNN en espagnol
http://www.cnn.com/videos/spanish/2015/04/13/cnnee-pkg-vega-holy-door-quebec.cnn

Gérald CNN

Entrevue de Carol Costello avec le cardinal Lacroix sur le pape François http://www.cnn.com/videos/living/2015/04/11/nr-costello-dnt-cardinal-lacroix-on-pope-francis.cnn

Magnifique témoignage de Carol Costello sur son retour à l’Église catholique avec en toile de fond son entrevue avec le cardinal Lacroix
http://www.cnn.com/2015/04/10/living/carol-francis-effect/index.html

Aleteia vient d’en faire une nouvelle en français: http://www.aleteia.org/fr/religion/article/le-retour-a-la-foi-dune-vedette-de-cnn-5802135144890368

Une version française du témoignage très chouchant de Mme Costello est disponible ci-bas:

Comment le pape François a réveillé la foi d’une présentatrice de CNN

Par Carol Costello, présentatrice
Traduction par Marcel Caron

Carol Costello est une journaliste qui a reçu plusieurs prix et une présentatrice de « CNN Newsroom ». Les opinions de cette chronique sont personnelles.

(CNN) Je me rappelle le jour où j’ai cessé de prier. C’était le jour suivant la mort de mon jeune frère, Jimmy, mort du cancer. Il avait 25 ans. J’étais si fâchée contre Dieu.

J’avais 27 ans à l’époque et, comme la plupart des jeunes, j’avais arrêté d’aller à l’église. Mais ce jour-là – ce terrible jour-là – j’avais désespérément besoin de comprendre pourquoi Dieu m’avait pris mon frère. J’ai appelé à l’église catholique la plus proche, en quête d’un prêtre. Une dame a répondu. J’ai demandé : « Puis-je parler avec un prêtre? »

Je souhaiterais pouvoir dire que sa réponse était « oui ».

À la place, elle me demanda si j’étais membre de cette paroisse. « Est-ce que cela importe? » ai-je demandé. (À l’époque je vivais loin de ma paroisse natale.) Je ne me rappelle pas comment elle m’a répondu, mais la réponse, à savoir si je pouvais rencontrer le prêtre, était clairement non.

Je ne sais pas si toutes les églises catholiques m’auraient fermé la porte, mais je me disais, à ce moment-là, que cela faisait partie d’une longue liste de règlements à suivre que le Vatican exigeait des leaders catholiques. J’ai pleuré un peu et ensuite j’ai décidé que je ne demanderais plus rien à Dieu. Clairement, ses représentants sur terre n’avaient pas de temps pour moi – une Catholique depuis toujours – et une pécheresse – alors pourquoi Dieu en aurait-il pour moi?

Depuis ce temps, je me suis considérée comme une catholique non-pratiquante.

Jusqu’à l’arrivée du Pape François.

Il y a quelque chose chez François qui a réveillé ma foi. Et ce n’est pas parce qu’il a ouvert les écluses pour permettre le péché aux yeux de l’Église. Il prend position contre des choses que j’appuie passionnément, mais je me trouve – comme plusieurs autres catholiques non-pratiquants – captivée.

Récemment, j’ai eu le plaisir de rencontrer un des cardinaux nouvellement nommés par le Pape. Son nom est le cardinal Gérald Lacroix. Âgé de 57 ans, il préside à la basilique-cathédrale Notre-Dame de Québec.

Une de mes premières questions : Qu’est-ce qu’il y a chez le pape François?

« Chaque personne est un mystère, tu sais. … Mais ce qui est évident, c’est que cet homme vit avec une telle liberté, une telle liberté intérieure. Il est lui-même. Il est en communion avec le Seigneur » me dit Mgr Lacroix.

« Ceux qui sont proches de lui disent qu’il est debout vers 4 heures du matin pour préparer sa messe quotidienne, qui a lieu à 7 heures du matin sur semaine. Donc cela fait près de trois heures de prière, de préparation et de silence devant le Seigneur et la Parole de Dieu. Wow, cela t’ajuste vraiment pour commencer une journée! »

Peut-être est-ce ainsi que le Pape demeure humble. Pourquoi il défie la tradition et lave les pieds des handicapés, des femmes, de ceux qui professent une autre foi. Pourquoi il a ordonné de construire des douches pour les pauvres sur la Place St-Pierre.

Tout cela est attirant, mais il y a plus que cela. Dans mon esprit, c’est le ton qu’il utilise. Quand le Pape François dit « Si une personne est gay et cherche le Seigneur avec bonne volonté, qui suis-je pour la juger? » Ce commentaire m’a renversée. L’homosexualité a longtemps été un sujet tabou pour le Vatican et, pourtant, le Pape François a prononcé ces mots d’accueil.

Mgr Lacroix a comparé l’approche du Pape à celle de Jésus. « Jésus n’a pas jugé. Jésus n’est pas venu comme un juge. Il est venu comme quelqu’un qui prêchait et parlait de l’amour de Dieu. »

Ces genres de réponses sont si différentes de mon expérience, mais je comprends pourquoi plus de catholiques conservateurs s’inquiètent. Si le Pape ne juge pas, alors qui nous dira qui est pécheur et qui ne l’est pas?

« J’entends cela parfois », me dit Mgr Lacroix. « Je crois que le Pape François est conservateur de la bonne façon. Tu dois être assez conservateur pour revenir à ce qui est le fondement : c’est cela l’Évangile. Tu ne peux pas reprocher au Pape François de ne pas vivre l’Évangile ou de ne pas prêcher la vérité de l’Évangile. »

Mais est-ce que l’homosexualité n’est pas un péché aux yeux de l’Église?

« Il y a de la place pour tout le monde. La porte est ouverte » insiste le Cardinal Lacroix. « Bien sûr, tu sais que l’Église catholique ne fera jamais la promotion du mariage de conjoints de même sexe, mais respectons-nous les personnes homosexuelles? Les accueillons-nous? Les accompagnons-nous? Bien sûr. Mais pour respecter l’Église et son enseignement, qui est basé sur une longue tradition ainsi que sur la Parole de Dieu, nous n’irons pas jusqu’à bénir. Mais cela ne veut pas dire qu’on rejette. »

Ce dernier sentiment – « cela ne veut pas dire qu’on rejette » – m’a saisie.

J’ai finalement compris pourquoi le Pape François a réveillé ma foi. J’ai toujours senti que mon Église me rejetait si je commettais le plus petit des péchés. Comme appeler un prêtre à une église qui n’était pas ma paroisse. Comme ne pas me couvrir la tête avec le voile traditionnel à Pâques. Comme manger de la viande par accident un Vendredi saint. Comme appuyer l’usage de la contraception.

Mais comme Mgr Lacroix me l’a dit, Jésus a marché avec les pécheurs jusqu’au bout. Il ne les a pas bannis au feu de l’enfer, car Il refuse de croire qu’il n’y a rien à faire avec quelqu’un.

Les derniers mots que le Cardinal m’a adressé : « J’essaie de faire de mon mieux sur le plan local – d’avoir une oreille ouverte à ce que l’Église et le monde vivent. Pour voir comment nous pouvons répondre à ces besoins aujourd’hui. Je veux que les gens me voient, et voient l’Église, comme un cœur ouvert pour grandir ensemble. Pas une Église qui impose – nous n’avons rien à imposer – nous avons quelqu’un à proposer : le Seigneur Jésus et son Évangile. »

Je ne peux pas attendre d’aller à l’église dimanche prochain. Et, oui, je baisserai la tête, je demanderai pardon et, si j’en suis digne, l’amour du Christ.

 

Colloque des Églises vertes 2015 à Québec ce mardi 14 avril

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Créer un climat d’espoir

Québec, le 10 avril 2015Des membres de diverses Églises issues de partout au Québec seront rassemblés lors du Colloque des Églises vertes 2015 qui se tiendra à l’église St-Ignace-de-Loyola à Québec (3325 rue Loyola, secteur Beauport) ce mardi 14 avril 2015, de 9 h à 16 h. Ce colloque permettra aux participants de réfléchir aux enjeux environnementaux et d’échanger sur les pistes d’action entreprises par les Églises. Le Dr Alan Betts, climatologue, développera le thème « Créer un climat d’espoir » pendant sa conférence. Cet événement se déroulera alors que de nombreux observateurs internationaux attendent impatiemment l’encyclique du pape François sur l’environnement qui sera publiée à l’été 2015, quelques mois avant le sommet mondial sur le climat prévu à Paris en décembre.

Environ 200 personnes sont attendues, provenant des Églises catholiques romaines, anglicanes, orthodoxes, évangéliques et réformées. Parmi elles, il y aura des agentes et agents de pastorale, des membres de communautés religieuses, paroissiales et des groupes écologiques. L’archevêque catholique de Québec, le cardinal Gérald Cyprien Lacroix, l’archevêque du Canada pour l’Église orthodoxe en Amérique, Mgr Irénée Rochon, l’évêque anglican de Québec, le Très Révérend Dennis Drainville et bien d’autres pasteurs seront présents. Au programme de la journée, il y aura une conférence et des ateliers. La journée se terminera par un temps de prière pour la sauvegarde de la Création. Une déclaration commune par des figures de plusieurs Églises sera adoptée lors de ce colloque (texte complet disponible sur le site www.colloque.egliseverte.ca), une première sur la question environnementale.

« Des Églises de partout au Québec sont solidaires du mouvement écologique et posent des gestes concrets : bacs de recyclage, café équitable servi dans des tasses réutilisables, amélioration de l’éclairage, et même la géothermie ! Mais le plus étonnant, c’est que leurs gestes sont motivés par une spiritualité chrétienne », assure Norman Lévesque, directeur du programme Église verte au Centre canadien d’œcuménisme.

Le 15 janvier dernier, le pape François confiait son inquiétude par rapport au climat : « J’ignore si l’on peut dire que c’est entièrement dû à lui, mais principalement, c’est en grande partie l’homme qui piétine la nature, continuellement. Nous avons un peu pris possession de la nature, de notre terre sœur, de notre terre mère. Je me rappelle, vous l’aurez déjà entendu, ce qu’un vieux paysan m’a dit un jour:  » Dieu pardonne toujours, nous — les hommes — pardonnons parfois, mais la nature ne pardonne jamais » ». Le 1er septembre dernier, le Patriarche de Constantinople, Bartholomée Ier, affirmait : « Nous ne pouvons pas rester silencieux devant le fait que l’humanité ne respecte pas correctement ce don divin et qu’il détruise l’environnement par la cupidité et l’égoïsme. »

Pour plus d’information concernant ce colloque et les deux précédents, visitez www.colloque.egliseverte.ca.

Le programme Église verte, offert par le Centre canadien d’œcuménisme, est un programme qui soutient les communautés chrétiennes dans l’adoption de pratiques environnementales à travers l’action et la sensibilisation, ainsi que dans la redécouverte d’une spiritualité écologique issue de la tradition chrétienne.

Le 2 avril : « Journée du pape Jean-Paul II » au Canada

 

POPE BOARDS PLANE AND HEADS TO GUATEMALA

Alors que débute aujourd’hui le Triduum pascal, (de la messe du soir le Jeudi saint au dimanche de Pâques inclus), nous célébrons également aujourd’hui la première Journée du pape Jean-Paul II au Canada. Le cardinal Gérald Cyprien Lacroix, archevêque de Québec, soulignera cette journée lors de la messe du Jeudi saint, la Cène du Seigneur, ce soir à 19 h 30 à la basilique-cathédrale Notre-Dame de Québec. Le Cardinal célébrera avec la chasuble et le calice offerts par saint Jean-Paul II lors de son passage à Québec en 1984.

Le cardinal Lacroix « se réjouit que l’on puisse se rappeler aujourd’hui, partout au pays, la mémoire de saint Jean-Paul II. Saluons ensemble ce géant de la foi qui a marqué l’humanité par sa détermination à servir, au nom de Jésus Christ. »

Au sujet de la Journée du pape Jean-Paul II, voici l’information partagée par la Conférence des évêques catholiques du Canada :

Le 2 avril, jour de la mort de saint Jean-Paul II, est reconnu civilement au Canada comme étant la « Journée du pape Jean-Paul II ». Le Parlement canadien a adopté, l’année dernière, la loi C-266, qui a reçu la sanction royale le 16 décembre 2014 et qui reconnaît saint Jean-Paul II comme un champion de la dignité humaine et de la liberté. La Conférence des évêques catholiques du Canada (CECC) se joint à tous les Canadiens pour honorer la mémoire du pape Jean-Paul II et célébrer cet être humain exceptionnel. Dans les médias sociaux, une page Facebook est accessible à l’adresse suivante www.facebook.com/jourJPIIauCanada.

Parce que le 2 avril tombe souvent près ou durant la Semaine sainte ou l’Octave de Pâques, l’Église célébrera la mémoire liturgique de saint Jean-Paul II le 22 octobre, date de l’inauguration de son pontificat.

Pièce de théâtre de Jean-Paul II jouée à Québec le 25 avril prochain

Boutique

La pièce de théâtre La Boutique de l’Orfèvre, qui a été jouée l’automne dernier dans le cadre du 30e anniversaire de la visite de Jean-Paul II à Québec, sera présentée de nouveau le samedi 25 avril prochain au Montmartre canadien (1679, chemin Saint-Louis, Québec), au prix suggéré de 10$. Une occasion de découvrir le dramaturge Karol Wojtyła (saint Jean-Paul II) dans une réflexion sur le mariage et sur l’amour humain. Une mise en scène de Myriam Bourget avec une distribution composée de jeunes catholiques.

Sur Facebook : Pièce de théâtre La Boutique de l’Orfèvre. https://www.facebook.com/events/805293979536940/

RAPPEL

Communiqué du 27 mars :
Liturgies de la Semaine sainte présidées par le cardinal Lacroix
Marches de la croix du Vendredi saint (échantillon)
Baptême lors de la Veillée pascale
Ressources Web pour la Semaine sainte