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1 000 Chevaliers de Colomb à Québec pour leur 115e Congrès provincial

Du 11 au 13 avril prochain, les Chevaliers de Colomb du Québec tiendront leur 115e Congrès provincial dans la Vieille Capitale. C’est pour commémorer le 350e anniversaire de Notre-Dame de Québec que plus de 1000 Chevaliers de Colomb ont choisi de se réunir à Québec.

Le samedi 12 avril, plus de 250 invités des Chevaliers vivront le passage de la Porte Sainte, suite à quoi le millier de Chevaliers participeront à la messe du dimanche des Rameaux, présidée spécialement pour l’occasion par le Cardinal Gérald Lacroix, fervent partisan et membre des Chevaliers de Colomb lui-même. Rappelons que le dimanche des Rameaux commémore l’entrée du Christ à Jérusalem, marquant le début de la Semaine Sainte qui se termine par la grande fête de Pâques. Cette célébration solennelle sera aussi magnifiée par l’interprétation de musique sacrée par un chœur réunissant plusieurs chanteurs professionnels sous la direction de Guillaume Boulay, directeur musical de Notre-Dame de Québec.

Les Chevaliers de Colomb sont de grands partenaires des Fêtes du 350e de Notre-Dame de Québec. Le Conseil suprême des Chevaliers de Colomb, le Conseil d’État du Québec et l’Association canadienne des dix Conseils d’État se sont regroupés pour donner l’appui financier nécessaire à l’édification de la Porte Sainte. La Porte Sainte est d’ailleurs marquée de l’emblème des Chevaliers de Colomb pour commémorer leur appui indéfectible.

Le lien avec les Chevaliers de Colomb s’est confirmé le 6 août 2013, lors du 131e Congrès suprême des Chevaliers de Colomb à San Antonio au Texas. L’Ordre y a alors inauguré son nouveau Programme de prières mariales présentant, en couverture, la peinture de l’Immaculée Conception veillant au chœur de la Basilique-cathédrale Notre-Dame de Québec*.

cathedrale

Dans ce programme de prières, des reproductions de cette œuvre magnifique, bénies par le pape François, sont confiées aux députés d’État qui les rapportent dans leurs États respectifs, où elles sont vues par les membres de plus de 14 000 conseils locaux de l’Ordre présents dans le monde. Ces images sont au cœur du geste de piété des Chevaliers, de leurs familles et d’autres catholiques.

Rappelons que l’ordre des Chevaliers de Colomb compte plus de 1,8 million de membres dans le monde et qu’il est la plus grande organisation fraternelle catholique du monde.

La Porte Sainte

À l’occasion du jubilé du 350e anniversaire, la construction d’une Porte Sainte à la Basilique-cathédrale Notre-Dame de Québec constitue un privilège exceptionnel accordé par le Saint-Siège, à cause du rôle qu’a tenu Notre-Dame de Québec dans l’histoire de la Nouvelle-France. Cette porte est la septième dans le monde et la première à l’extérieur de l’Europe.

Quel rôle Notre-Dame de Québec a-t-elle tenu?

De toutes les activités et implications de la paroisse dans le développement de la colonie, citons que Notre-Dame de Québec constitue la porte d’entrée de l’Église catholique en Amérique du Nord. Elle est la première édification canonique faite par le premier évêque, Mgr François de Laval, devenant la paroisse mère de l’Amérique catholique au nord des colonies espagnoles.

De plus, Notre-Dame de Québec a tenu un rôle déterminant dans le développement du Québec, du Canada, voire de l’Amérique du Nord, se situant à un certain moment de l’histoire, au sein du plus grand diocèse du monde, le diocèse de Québec. Elle est devenue l’un des piliers de la survivance du français en Amérique du Nord et un témoin actif de toutes les mutations culturelles qui ont modelé notre société.

Les Fêtes du 350e de Notre-Dame de Québec

Les fêtes du 350e anniversaire de Notre-Dame de Québec vont bon train et la programmation spéciale débutera, les 17 et 18 avril prochain, par la présentation du Mystère de la passion par les Violons du Roy à la salle Raoul-Jobin du Palais Montcalm.

Au cours des 3 premiers mois de l’année, hiver rigoureux, la Basilique-cathédrale a accueilli près de 35 000 personnes qui ont passé la Porte Sainte, incluant les groupes et les pèlerins individuels. On compte aussi, à ce jour, plus de 15 000 inscriptions pour des pèlerinages de groupes.

Avec les fêtes du 350e, la Porte Sainte, la nomination du Cardinal Lacroix, la canonisation de François-de-Laval et de Marie-de-L’Incarnation, la haute saison s’annonce avec ses prometteuses prévisions d’achalandage. Il faut noter que pour le mois de mai seulement, près de 10 000 personnes sont inscrites en groupes et ce chiffre ne tient pas compte des milliers de pèlerins individuels qui visiteront Notre-Dame de Québec et sa Porte Sainte.

* Œuvre réalisée en 1925 par sœur Marie-de-l’Eucharistie, une des Sœurs de la Charité de Québec, pour remplacer le tableau du XVIIIe siècle détruit dans l’incendie de la cathédrale en 1922.

 

Le fondateur des Soeurs de Sainte-Jeanne d’Arc, le père Marie-Clément Staub, reconnu vénérable.

 

Le Père Marie-Clément Staub, religieux Augustin de l’Assomption, fondateur de la congrégation des Sœurs de Sainte-Jeanne d’Arc et du Montmartre canadien a été reconnu vénérable par le pape François le même jour que celui de la canonisation de François de Laval et Marie de l’Incarnation, le 3 avril dernier.

Né en Alsace le 2 juillet 1876, il entre chez les Assomptionnistes à l’âge de 14 ans. Il est ordonné prêtre en 1904 et en 1909, il se retrouve professeur au Collège des Pères de l’Assomption à Worchester, MA, aux États-Unis. Il fait de la prédication dans les paroisses et les communautés religieuses.

Prédicateur infatigable, l’apôtre du Sacré-Cœur est appelé à résider souvent dans des presbytères. Il se rend vite compte que le personnel qui s’y retrouve n’a pas toujours les qualités souhaitables de discrétion, d’attention et de disponibilité. La fondation d’une communauté de religieuses formées à cette tâche comblerait cette lacune. À Noël 1914, à Worchester, aux États-Unis, est fondée la congrégation des Sœurs de Sainte-Jeanne d’Arc. Il est alors entouré de 3 des 7 fondatrices. En 1917, à Sillery, s’établit la maison-mère des Sœurs de Sainte-Jeanne d’Arc. C’est le 16 mai 1936, à l’âge de 59 ans, qu’était rappelé au ciel le père Staub.

Voici sa biographie complète que les Soeurs de Sainte-Jeanne d’Arc nous ont partagée:

 

Le Serviteur de Dieu

P. Marie-Clément Staub, religieux Augustins de l’Assomption, 1876 – 1936

Apôtre du Sacré-Cœur

Fondateur des Sœurs de Ste-Jeanne d’Arc

Fondateur du Montmartre Canadien

C’est à Kaysersberg, en Alsace, le 2 juillet 1876, que le foyer de Clément Staub et de Marguerite Hertig accueillait le quatrième enfant qui reçut au baptême le nom de Joseph. À 14 ans, le jeune Joseph entra chez les Assomptionnistes. «Le désir de devenir prêtre, que le bon Dieu a mis dans mon cœur, dominait en moi dès ma plus tendre enfance. À ma première communion, lorsque j’eus le bonheur de recevoir Jésus-Christ, mon Seigneur et mon Dieu, ce désir a été confirmé encore.»

Le 28 octobre 1890, Joseph fit ses adieux à sa famille. Il confiera à son journal intime en première page: «Je suis venu à l’alumnat pour me sanctifier, pour aimer mon Jésus et Marie.» Le 6 septembre 1896, avec l’habit assomptionniste, il reçoit le nom de frère Marie-Clément. En octobre 1898, il va à Rome pour terminer ses études.

Une préparation immédiate, paisible, fervente le disposa à mieux recevoir les grâces de l’ordination: «Je voudrais faire de ce pas, le plus grand de mon existence, l’acte le plus aimant de ma vie…» Le 19 mars 1904: «Jour inoubliable de mon ordination sacerdotale en la basilique de St-Jean-de-Latran.» Le 20 mars 1904: «Jour béni de ma première messe aux catacombes de St-Calixte, dans la chapelle de Ste-Cécile. Faire descendre pour la première fois Jésus sur l’autel. Ni la langue ne peut le dire, ni les mots ne peuvent l’exprimer. Je ne crois pas qu’un bonheur plus grand ne m’arrivera jamais sur cette terre.»

Le P. Marie-Clément revint de Rome prêtre et docteur en philosophie et en théologie.

Dès son jeune âge, il avait une grande dévotion envers le Sacré-Cœur. La Providence le mit en relation en 1908, avec Mme Édite Royer, qui en 1870, fut à l’origine de l’Archiconfrérie de prière et de pénitence, installée officiellement en 1881 dans la Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre à Paris.

En 1908, il écrit ces lignes: «J’ai résolu de donner à ma vie de prêtre et de religieux le cachet de l’apostolat en faveur du Sacré-Cœur par la très sainte Vierge

Amérique du Nord, terre d’apostolat:

Le 7 décembre 1909, le père franchissait l’Atlantique. Son obédience l’amenait au collège des Pères de l’Assomption à Worcester, MA aux États-Unis.

«J’arrive ici avec des désirs immenses de faire quelque chose pour le Divin Cœur.» La première grande réalisation du P. Marie-Clément en Amérique du Nord fut l’établissement de l’Archiconfrérie de prière et de pénitence. Au dire du père lui-même, et les faits le prouvent: «Il fut rapide, ardent comme un incendie.» Ce fut l’étincelle qui embrasa toutes les énergies de l’apôtre qui, dès lors et dans toutes ses entreprises sacerdotales, se mettra au service de son meilleur Ami, le Sacré Cœur de Jésus.

À son arrivée aux États-Unis, il écrit: «J’’entends, dans cette décision de l’obéissance, l’appel du Sacré Cœur de Jésus qui me désigne ce champ de labeur si vierge encore, si jeune, si plein d’espérance et de vie. Allez planter, là aussi, la chère oriflamme du Sacré-Cœur et de Notre Dame, quel honneur et quel bonheur! C’est un peu loin. C’est le sacrifice qui se mêle à la joie. C’est la croix qui fait payer sa fécondité

Apôtre du Sacré-Cœur

Le P. Marie-Clément allait entreprendre ses prédications dans les paroisses et dans les communautés de religieuses. En 1910, ces mêmes religieuses envoyèrent au Montmartre à Paris des listes d’Associés dont les noms se chiffrèrent par milliers de sorte que le père pouvait écrire, dès le mois de novembre de cette même année: «L’Archiconfrérie se propage comme un feu d’incendie

Dès les premières années de son ministère, il tire cette conclusion: «Combien je remarque que les prédications sur le Divin Cœur sont transformantes

L’infatigable apôtre fit aussi imprimer des milliers d’images du Sacré-Cœur de Montmartre aux bras étendus. Ces images furent intronisées dans les familles, dans les écoles, dans les magasins et même dans les usines. Le P. Marie-Clément prêchait le Sacré-Cœur sans se lasser. Il pouvait écrire en toute vérité: «Notre cause du Sacré-Cœur prend un élan inimaginable. Le doigt de Dieu est là

Le 9 mars 1914, au cours d’une audience privée, le T.R.P. Emmanuel Bailly, sup. gén., présentait à sa Sainteté Pie X, le P. Marie-Clément Staub comme directeur délégué pour l’Amérique du Nord de l’A.P.P. Dès le lendemain, sur l’exemplaire de la journée réparatrice du prêtre, le Saint-Père écrivait de sa main ces lignes brèves et expressives:

«Nous unissant dans l’amour de Jésus-Christ aux prêtres du monde entier afin de nous associer à eux et de participer aux mérites de tous. Nous nous inscrivons nous-mêmes avec joie dans cette Archiconfrérie, en demandant pour eux au Seigneur toutes sortes de grâces de bonheur et de salut.» (Signé) « Pie X»

L’apôtre au cœur de feu, et demain le fondateur, a conquis des foules aux écoutes de sa chaude parole, comme aussi les cœurs isolés qui le fréquentaient et se confiaient à lui. Au service du Roi d’Amour, rien ne pourra arrêter l’enthousiasme apostolique et communicatif du P. Marie-Clément. Il pouvait déplacer des montagnes pour faire aimer le Sacré-Cœur. En 1917, il fonde le Centre national canadien de dévotion au Sacré-Cœur dont le sanctuaire, appelé communément le «Montmartre canadien», qui fut bénit le 6 janvier 1927, par Mgr Raymond Marie Rouleau, archevêque de Québec. Il est bon de mentionner que l’œuvre de l’A.P.P. est toujours vivante au Montmartre canadien.

L’apôtre enflammé d’amour du Cœur de Jésus, touchait tous les cœurs. Son zèle infatigable entra aussi dans les écoles et des milliers d’enfants ont été enrôlés. Ce qui caractérise le mieux l’apostolat du P. Marie-Clément pour l’œuvre, ce sont les retraites du Sacré-Cœur, qu’il prêchait tant aux États-Unis qu’au Canada. Tous ceux qui prirent part à ces retraites en gardèrent un souvenir ineffaçable. Voici ce qu’écrivait le curé d’une paroisse du diocèse de Québec après le passage du P. Marie-Clément:

Il y a trois mois que nous avons vécu ensemble la belle semaine du Sacré-Cœur. Semaine inoubliable! Jamais dans ma vie de prêtre et de curé, je n’ai vu pareille chose, des conversions aussi éclatantes, des retours aussi nombreux, un changement aussi radical, et aussi profond opéré par huit jours seulement de prédication. Vraiment, j’ai vu là, comme vous me le prédisiez, l’œuvre puissante, toute miraculeuse, du Sacré-Cœur.

Le père écrivait à son supérieur: «C’est le Sacré-Cœur qui a tout fait, dans cette chère œuvre. C’est vraiment extraordinaire et vraiment miraculeux. Cela ne veut pas dire que les choses se font toutes seules. Il faut même que je vous dise que c’est un apostolat très difficile, très amer…Toutefois, le Sacré-Cœur couronne toujours la persévérance d’un plein succès et les merveilles qu’il opère dans les âmes et les paroisses «retournent» même les âmes les plus obstinées du début

Fondateur

À Rome en 1904, le P. Marie-Clément a été impressionné par la proclamation de l’héroïcité des vertus de Jeanne d’Arc à qui il fait cette promesse dans son cœur: «Jeanne, tu es Lorraine je suis Alsacien; tu es ma sœur, je suis ton frère, je ferai quelque chose pour toi dans ma vie de prêtre.» Nous voyons déjà la grande dévotion que le père avait pour sainte Jeanne d’Arc.

Prédicateur infatigable, l’apôtre du Sacré-Cœur appelé à résider souvent et parfois des semaines entières dans des presbytères, s’était vite rendu compte que le personnel affecté à cette tâche n’avait pas toujours les qualités souhaitables de discrétion, d’attention et de disponibilité. La fondation d’une communauté de religieuses formées à cette tâche comblerait cette lacune.

À Noël 1914, à la célébration de la divine naissance de Bethléem, à Worcester aux États-Unis, s’ajoutait une autre naissance: le P. Marie-Clément, entouré de 3 des 7 fondatrices, devenait en cette nuit de Noël le fondateur des Sœurs de Ste-Jeanne d’Arc.

Consacrée au Sacré-Cœur dans le service spirituel et temporel pour le sacerdoce, telle est donc la vocation d’une Sœur de Ste-Jeanne d’Arc. C’est à lui que la Providence a confié le soin de tracer ce que nous sommes appelées à dire en Église: «Rappeler à tous nos frères l’amour du Cœur de Jésus – par une vie toute donnée au service de l’Église et du sacerdoce

Le 2 mars 1917, à la demande du P. Marie-Clément, le cardinal Louis-Nazaire Bégin accepta d’ouvrir le diocèse de Québec aux Pères Assomptionnistes et aux Sœurs de Ste-Jeanne d’Arc, autorisant en même temps le père à y fonder un Centre canadien pour l’Archiconfrérie de prière et de pénitence.

C’est à Sillery, qu’en 1917, grâce au sens pratique et à l’esprit d’entreprise peu ordinaire du fondateur devenu bâtisseur, que s’édifia rapidement la maison mère des Sœurs de Ste-Jeanne d’Arc.

Apôtre du Sacré-Cœur, homme de Dieu, le fondateur avait un grand esprit contemplatif, une nature forte et équilibrée, un amour ardent pour la Vierge Marie, Reine du clergé, pour l’Église et le sacerdoce.

Le samedi 16 mai 1936, à la maison mère des Sœurs de Ste-Jeanne d’Arc à Sillery, à l’âge de 59 ans, s’éteignait le P. Marie-Clément Staub, pleuré par tous ceux et celles qui l’avaient connu, aimé et qui avaient trouvé en lui le prêtre, le religieux, le fondateur, le confident, l’apôtre infatigable, zélé, et enthousiasme, inlassablement donné au service de l’Église et à l’avènement du Règne du Sacré-Cœur.

Ce jour marial, marquait aussi le 16e anniversaire de la canonisation de Jeanne d’Arc. Pour son serviteur qui, en 1904, avait promis de faire quelque chose pour elle dans sa vie de prêtre, n’était-ce pas là la réponse de Jeanne: «C’est à moi aujourd’hui de faire quelque chose pour toi! T’accueillir et te présenter au Père céleste!»

«Amour de Jésus-Christ, j’ai osé m’approcher de vous, souvent et longtemps… J’ai consacré les moments de mon sommeil pour venir me serrer au milieu de vos anges qui forment votre cour autour du tabernacle, et là, silencieux, j’écoutais votre parole…»

Gilberte Paquet, S.J.A.
Vice-Postulatrice
La Cause est inscrite à la Congrégation des Saints au Vatican.
Le Père Roger Laberge, R.S.V., est le postulateur actuel

 

Pour plus d’informations:

Secrétariat Père Marie-Clément Staub, A.A.,
SS de Sainte-Jeanne d’Arc
1505 de l’Assomption, Sillery, QC G1S 4T3.
Téléphone: (418) 527-2589 Télécopieur: (418) 527-7881
Courriel: causemcs@altavista.fr

 

 

 

 

François de Laval et Marie de l’Incarnation reconnus saint et sainte

 

Décrets signés ce matin par le pape François

François de Laval et Marie de l’Incarnation reconnus saint et sainte

 

Grande célébration le dimanche 18 mai
pour nos deux premiers saints de Québec

Québec, le 3 avril 2014C’est par décret que le pape François a procédé aujourd’hui à la canonisation de François de Laval et Marie de l’Incarnation lors de son audience générale en la place Saint-Pierre de Rome. Ces deux figures marquantes de l’histoire du Québec deviennent ainsi les deux premiers saints de Québec.

Lors d’une conférence de presse conjointe à l’archevêché de Québec, le cardinal Gérald Cyprien Lacroix, archevêque de Québec, Sr Louise Gosselin, supérieure générale des Ursulines de l’Union canadienne, et l’abbé Jacques Roberge, supérieur général du Séminaire de Québec, ont pris la parole pour partager leurs réactions à l’annonce du pape François.

« Saint François de Laval. Sainte Marie de l’Incarnation. Nous nous habituerons vite à ces nouveaux vocables ! Beaucoup déjà reconnaissaient la sainteté du premier évêque de Québec et de la fondatrice du monastère des Ursulines de Québec. Ils sont aujourd’hui reconnus par l’Église universelle comme grands témoins du Christ pour l’humanité. Demandons leur intercession pour poursuivre notre mission en terre d’Amérique ! » – Cardinal Lacroix

« Il y a 375 ans, Marie Guyart de l’Incarnation fondait le monastère des Ursulines de Québec et ouvrait la première école pour fille en Amérique du Nord. C’est avec une immense joie et dans l’action de grâce que les Ursulines de l’Union canadienne accueillent cette belle nouvelle longuement espérée » – Sr Gosselin

« C’est avec joie et action de grâce que la communauté des prêtres du Séminaire de Québec accueille la canonisation de son fondateur, Mgr François de Laval. Cette nouvelle arrive comme l’heureuse conclusion des Fêtes du 350e anniversaire de fondation du Séminaire de Québec et comme un extraordinaire complément au jubilé de la paroisse Notre‑Dame érigée aussi par Mgr de Laval en 1664. » -Abbé Roberge

Une grande célébration aura lieu l’après-midi du dimanche 18 mai prochain à Québec.

Cette messe d’action de grâce aura lieu alors que des centaines de jeunes catholiques de partout au Canada seront à Québec à l’occasion de la Montée jeunesse, pendant les fêtes du 350e de Notre-Dame de Québec. Des démarches débuteront également pour qu’une célébration puisse aussi avoir lieu à Rome à l’automne 2014, en communion avec le pape François.

La canonisation d’aujourd’hui en est une « équipollente » : cela signifie que le Pape étend d’autorité à toute l’Église le culte d’un serviteur ou servante de Dieu non encore canonisé(é), à travers l’inscription de sa fête, avec messe et office, dans le calendrier de l’Eglise universelle. C’est la troisième fois que le pape François utilise cette méthode qui ne requiert pas la reconnaissance d’un nouveau miracle (en 2013, pour les saints Pierre Favre et Angèle de Foligno). La béatification de François de Laval et Marie de l’Incarnation par Jean-Paul II remonte à 1980. Les autres saints canadiens sont (année de canonisation entre parenthèse) : Les martyrs canadiens (1930) – Marguerite Bourgeoys (1982) – Marguerite d’Youville (1990) – Frère André (2010) – Kateri Tekakwitha (2012)

Leurs tombeaux sont accessibles à la population:

Sainte Marie de l’Incarnation :
Chapelle du Monastère des Ursulines (10, rue Donnacona, Québec)

Saint François de Laval :
Basilique-cathédrale Notre-Dame de Québec (16 Rue De Buade, Québec)

Pour une revue de presse complète sur cette bonne nouvelle.

Pour mieux connaître ces deux nouveaux saints, la webtélé de l’Église catholique de Québec ECDQ.tv a produit deux reportages de 12 minutes disponibles sur www.ecdq.tv ou ci-bas:

Revue de presse sur nos nouveaux saints

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Voici en vrac quelques éléments de la belle couverture de presse des canonisations de François de Laval et Marie de l’Incarnation

Radio-Canada (bulletin complet du 3 avril à venir ici) Entrevue de Marie Tifo à Première Heure.
TVA
Le Soleil
Journal de Québec
Le Devoir
La Presse Canadienne (via le Journal Metro)
Québec Hebdo
Radio-Vatican
La Croix

Catholic News Service

Déclaration du Premier ministre du Canada
Déclaration de la Première ministre du Québec

La conférence de presse intégrale est disponible ici http://new.livestream.com/ecdq/canonisations

 

6 avril: Collecte du Carême de partage de Développement et Paix

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par
Paul-André Durocher, archevêque de Gatineau et président de la Conférence des évêques catholiques du Canada via http://www.devp.org/fr/blog/tous-solidaires

Dimanche prochain, le 6 avril, est le Dimanche de la solidarité ! Il s’agit du jour de la collecte du Carême de partage quand les Catholiques à travers le Canada seront invités, dans la plupart des paroisses, à faire un don. Leur geste permettra aux personnes les plus vulnérables des pays du Sud de mettre en place des projets leur permettant de vivre dans la dignité. Mgr Paul-André Durocher, président de la Conférence des évêques catholiques du Canada et archevêque de Gatineau nous invite toutes et tous à la solidarité et à la fraternité dans une vidéo où il décrit la mission deDéveloppement et Paix et sa relation avec la campagne internationale lancée par le pape François sous le slogan Une seule famille humaine, de la nourriture pour tous.

Le carême est une période idéale pour se recueillir, nous invitant à examiner notre propre vie et à apporter des changements qui nous rapprochent de Dieu. Comme nous nous rapprochons de Dieu, agir pour le bien d’autrui, plus particulièrement envers les personnes moins bien nanties, devient de plus en plus naturel pour nous. Ainsi, l’appel à se convertir et à croire en l’Évangile devient non seulement une décision personnelle, mais aussi collective. C’est un appel à toute la grande famille humaine.

Cette année, la campagne Carême de partage de Développement et Paix s’harmonise avec une initiative mondiale de Caritas Internationalis intitulée Une seule famille humaine, de la nourriture pour tous, lancée par le Saint-Père en décembre.

Une seule famille humaine, de la nourriture pour tous est notre réponse au fait qu’un enfant de Dieu sur huit souffre encore de la faim — un total de 1 milliard de personnes sur notre planète. Mourir de faim dans notre monde d’abondance est un scandale et nie le droit humain le plus fondamental : le droit à l’alimentation.

C’est avec l’aide des membres de Caritas Internationalis, comme Développement et Paix, qui travaille tant au niveau local que national à travers le monde, que nous allons vraiment être en mesure de changer les choses pour les personnes souffrant de la faim dans le monde. L’objectif est de partager l’abondance de la création de Dieu avec nos frères et sœurs à travers le monde afin que nous puissions mettre fin à l’injustice de la faim et ajouter une place à notre table pour les personnes dans le besoin.

La foi en Jésus Christ et sa compassion pour les personnes les plus marginalisées sont au cœur de la mission deDéveloppement et Paix — une mission de solidarité internationale qui repose sur votre générosité. Grâce à votre aide, les catholiques du Canada appuient plus de 100 partenaires dans 20 pays du Sud à travers Développement et Paix. Les sommes d’argent recueillies par le Carême de partage contribuent également à éduquer les gens d’ici quant aux causes profondes de la pauvreté et de l’injustice et à les mobiliser dans l’action pour le changement.

À travers les ressources du Carême de partage, vous rencontrerez des gens qui bénéficient des projets menés par nos principaux partenaires et vous verrez l’impact de votre soutien dans leur lutte quotidienne pour la sécurité alimentaire. Avec l’aide du magazine et des cartes de prière, nous espérons vous aider dans vos démarches de sensibilisation à la souveraineté alimentaire, afin d’accroître le soutien pour le travail urgent et nécessaire de Développement et Paix dans le monde.

Selon les mots du pape François, il nous invite à « nous faire l’écho des personnes qui souffrent en silence de la faim, afin que cet écho devienne un rugissement capable de secouer le monde. » Je vous remercie de vous joindre à nous dans cette campagne mondiale passionnante afin d’éliminer la faim.

Cordialement,

+ Paul-André Durocher
Archevêque de Gatineau et
Président de la Conférence des évêques catholiques du Canada

Canonisations de François de Laval et Marie de l’Incarnation

 

Décrets signés ce matin par le pape François

François de Laval et Marie de l’Incarnation reconnus saint et sainte

 

Grande célébration le dimanche 18 mai
pour nos deux premiers saints de Québec

Québec, le 3 avril 2014C’est par décret que le pape François a procédé aujourd’hui à la canonisation de François de Laval et Marie de l’Incarnation lors de son audience générale en la place Saint-Pierre de Rome. Ces deux figures marquantes de l’histoire du Québec deviennent ainsi les deux premiers saints de Québec.

Lors d’une conférence de presse conjointe à l’archevêché de Québec, le cardinal Gérald Cyprien Lacroix, archevêque de Québec, Sr Louise Gosselin, supérieure générale des Ursulines de l’Union canadienne, et l’abbé Jacques Roberge, supérieur général du Séminaire de Québec, ont pris la parole pour partager leurs réactions à l’annonce du pape François.

« Saint François de Laval. Sainte Marie de l’Incarnation. Nous nous habituerons vite à ces nouveaux vocables ! Beaucoup déjà reconnaissaient la sainteté du premier évêque de Québec et de la fondatrice du monastère des Ursulines de Québec. Ils sont aujourd’hui reconnus par l’Église universelle comme grands témoins du Christ pour l’humanité. Demandons leur intercession pour poursuivre notre mission en terre d’Amérique ! » – Cardinal Lacroix

« Il y a 375 ans, Marie Guyart de l’Incarnation fondait le monastère des Ursulines de Québec et ouvrait la première école pour fille en Amérique du Nord. C’est avec une immense joie et dans l’action de grâce que les Ursulines de l’Union canadienne accueillent cette belle nouvelle longuement espérée » – Sr Gosselin

« C’est avec joie et action de grâce que la communauté des prêtres du Séminaire de Québec accueille la canonisation de son fondateur, Mgr François de Laval. Cette nouvelle arrive comme l’heureuse conclusion des Fêtes du 350e anniversaire de fondation du Séminaire de Québec et comme un extraordinaire complément au jubilé de la paroisse Notre‑Dame érigée aussi par Mgr de Laval en 1664. » -Abbé Roberge

Une grande célébration aura lieu l’après-midi du dimanche 18 mai prochain à Québec.

Cette messe d’action de grâce aura lieu alors que des centaines de jeunes catholiques de partout au Canada seront à Québec à l’occasion de la Montée jeunesse, pendant les fêtes du 350e de Notre-Dame de Québec. Des démarches débuteront également pour qu’une célébration puisse aussi avoir lieu à Rome à l’automne 2014, en communion avec le pape François.

La canonisation d’aujourd’hui en est une « équipollente » : cela signifie que le Pape étend d’autorité à toute l’Église le culte d’un serviteur ou servante de Dieu non encore canonisé(é), à travers l’inscription de sa fête, avec messe et office, dans le calendrier de l’Eglise universelle. C’est la troisième fois que le pape François utilise cette méthode qui ne requiert pas la reconnaissance d’un nouveau miracle (en 2013, pour les saints Pierre Favre et Angèle de Foligno). La béatification de François de Laval et Marie de l’Incarnation par Jean-Paul II remonte à 1980. Les autres saints canadiens sont (année de canonisation entre parenthèse) : Les martyrs canadiens (1930) – Marguerite Bourgeoys (1982) – Marguerite d’Youville (1990) – Frère André (2010) – Kateri Tekakwitha (2012)

Leurs tombeaux sont accessibles à la population:

Sainte Marie de l’Incarnation :
Chapelle du Monastère des Ursulines (10, rue Donnacona, Québec)

Saint François de Laval :
Basilique-cathédrale Notre-Dame de Québec (16 Rue De Buade, Québec)

Pour une revue de presse complète sur cette bonne nouvelle.

Pour mieux connaître ces deux nouveaux saints, la webtélé de l’Église catholique de Québec ECDQ.tv a produit deux reportages de 12 minutes disponibles sur www.ecdq.tv ou ci-bas:

JMJ en Beauce

La JMJ diocésaine se déroule CE DIMANCHE le 13 avril 2014. Elle prendra une allure nouvelle sur différents points :

1- Le Pape François nous invite à « sortir »….nous irons donc en Beauce : à St-Georges ! (Un transport est organisé à partir du Diocèse pour ceux qui le désirent. DÉPART À 14H00 DES SERVICES DIOCÉSAINS. Inscriptions obligatoires.)

2- Comme il y aura la Montée Jeunesse pour les 18-35 ans, cette JMJ s’adresse aussi aux ados, qui auront au moins 18 ans lors des JMJ en Pologne, et à leurs familles !

  • 13 avril
  • 15 h 30 à 20 h 30

Heure

Activité Lieux

14h

Départ de Québec pour ceux qui prennent l>autobus Diocèse de Québec

15h30

Accueil des JMJiste á St-Georges de Beauce Église l’Assomption

16h00

Mot de bienvenue et présentation
JMJ mondiale, camps, Montée Jeunesse
Sous-Sol de l’Assomption

16h30

Entretien-Témoignage ou Partage Sous-Sol de l’Assomption

17h15

Repas (on apporte son Lunch) Sous-Sol de l’Assomption

18h15

Procession D’une Église à l’autre

19h

Célébration Eucharistique Église Saint-Georges Ouest

20h30

Départ de l’autobus Diocèse de Québec

 

Le thème : « Heureux les pauvres de cœur, car le Royaume des Cieux est à eux » (Mt 5, 3)

Joignez-vous à la caravane diocésaine !!!

JMJ_Rameaux

 

Inscription obligatoire pour l’autobus AVANT LE 10 AVRIL :

Lettre pastorale sur la célébration du Jour du Seigneur

Après avoir été présentée aux Assemblées presbytérales régionales, aux agents et agentes de pastorales et aux diacres, la lettre pastorale « La célébration du Jour du Seigneur : par l’Eucharistie et la Célébration dominicale de la Parole » du cardinal Gérald Cyprien Lacroix, archevêque de Québec, est maintenant disponible sur notre site Internet en cliquant ici: Lettre pastorale

Vous pouvez également vous procurer la version papier de la lettre pastorale en contactant par courriel madame Marcelle Larivière, agente de pastorale.

Nous vous proposons également:

le guide d’appropriation de la lettre pastorale

une vidéo vous résumant le lancement de la lettre pastorale avec notre archevêque Gérald Cyprien Lacroix le 2 novembre dernier

– la vidéo intégrale du lancement de la lettre pastorale :

-Le texte de l’allocution de notre archevêque lors de la présentation de la lettre pastorale:
Introduction Lettre pastorale

4 vidéos pour approfondir la Lettre pastorale

http://www.ecdq.tv/fr/videos/61d77652c97ef636343742fc3dcf3ba9
Pour faire suite à la première lettre pastorale de Mgr Gérald C. Lacroix, dans laquelle il met en perspective des éléments essentiels pour poursuivre la mission, voici quelques brèves réflexions sur la nécessité pour les chrétiens et les chrétiennes de se rassembler le dimanche.

http://www.ecdq.tv/fr/videos/10c66082c124f8afe3df4886f5e516e0
Ce deuxième reportage en lien avec la première lettre pastorale de Mgr Gérald C. Lacroix, présente l’Eucharistie comme la source de tout élan missionnaire bien engagé dans le contexte social d’aujourd’hui.

http://www.ecdq.tv/fr/videos/53f0d7c537d99b3824f0f99d62ea2428
Ce troisième reportage en lien avec la première lettre pastorale de Mgr Gérald C. Lacroix, présente la Célébration dominicale de la Parole comme un temps aménagé pour « prier et partager la Parole en communauté ».

http://www.ecdq.tv/fr/videos/283085d30e10513624c8cece7993f4de
Quatrième volet en lien avec la première lettre pastorale du cardinal Gérald C. Lacroix.
Nous sommes invités à découvrir la richesse des partages en petits groupes
comme un lieu exceptionnel pour nous mettre à l’école de la Parole de Dieu et rencontrer le Seigneur.

Chronique d’un religieux : Contempler pour se nourrir

Chronique d’un religieux : Contempler pour se nourrir

Sainte Thérèse de L’Enfant Jésus de la Sainte Face, a développé « la petite voie », la spiritualité de l’enfance. Elle disait : « La Sainteté, c’est une disposition du cœur, qui nous rend humbles et petits entre les mains de Dieu, conscients de notre faiblesse et confiants jusqu’à l’audace en sa bonté de Père. »

Mais comment être « humbles et petits entre les mains de Dieu, conscients de notre faiblesse et confiants jusqu’à l’audace en sa bonté de Père. »? Tous ces saints et saintes de l’Église, qui visaient la vie parfaite, l’union à Dieu, comment ont-ils vécu cela? Oui, ils ont mis la Parole de Dieu en pratique. Mais pour mettre la Parole en pratique, ils devaient tout d’abord se nourrir de la Parole, mais ils devaient aussi se nourrir en puisant leur force dans la prière et les sacrements.

La prière d’oraison et la prière d’adoration sont pour moi des plats de choix. Cela nous rend vraiment fort. Les prières vocales sont importantes, mais les prières mentales (sans paroles audibles), sont très importantes pour développer une relation d’intimité avec le Seigneur. J’ai choisi quelques textes de saints pour nous parler de ces prières, et pour nous donner le goût de les pratiquer. Voici ce que dit la bienheureuse Élisabeth de la Trinité, au sujet de l’adoration :

« L’adoration, ah! c’est un mot du Ciel! Il me semble que l’on peut la définir : l’extase de l’amour. C’est l’amour écrasé par la beauté, la force, la grandeur immense de l’Objet aimé, et il « tombe en une sorte de défaillance », dans un silence plein, profond, ce silence dont parlait David lorsqu’il s’écriait : « Le silence est ta louange! » Oui, c’est la plus belle louange, puisque c’est celle qui se chante éternellement au sein de la tranquille Trinité, et c’est aussi le « dernier effort de l’âme qui surabonde et ne peut plus dire »… » (Dernière Retraite 21)

Elle disait aussi : « La foi, c’est le face à face dans les ténèbres. » (Élisabeth de la Trinité, Lettre, 193)

Cette notion des ténèbres pour parler de la foi, est présente dans la tradition chrétienne depuis longtemps. Ainsi, saint Grégoire de Nysse parle de la « ténèbre lumineuse » : « la connaissance religieuse est d’abord lumière quand elle commence à apparaître : en effet elle s’oppose à l’impiété, qui est ténèbre, et les ténèbres se dissipent par la jouissance de la lumière. Mais plus l’esprit, dans sa marche en avant, parvient, par une application toujours plus grande et plus parfaite, à comprendre ce qu’est la connaissance des réalités et s’approche davantage de la contemplation, plus il voit que la nature divine est invisible. Ayant laissé toutes les apparences, non seulement ce que perçoivent les sens, mais ce que l’intelligence croit voir, il va toujours plus à l’intérieur jusqu’à ce qu’il pénètre, par l’effort de l’esprit, jusqu’à l’Invisible et à l’Inconnaissable et que là il voie Dieu. La vraie connaissance de celui qu’il cherche, en effet, et sa vraie vision consistent à voir qu’il est invisible, parce que celui qu’il cherche transcende toute connaissance, séparé de toute part par son incompréhensibilité comme par une ténèbre. »

Grégoire de Nysse, Vie de Moïse, Sources chrétiennes, 1 Bis, paragraphes 162-163

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Cette idée de ténèbre lumineuse restera présente dans la tradition chrétienne. Et pour conclure, prenons la conclusion de l’Itinéraire de l’esprit vers Dieu de saint Bonaventure :

C’est en effet dans ce détachement sans mesure de toi-même et de tout et dans cette absolue pureté d’esprit que l’extase te fera monter jusqu’au rayon suressentiel de la divine ténèbre, dépouillé de tout et libre de toute attache. Comment cela peut-il se faire, demandes-tu? Interroge la grâce et non la science; le désir et non l’intelligence; les gémissements de la prière et non l’étude des livres; l’époux et non le maître; Dieu et non l’homme; l’obscurité et non la clarté; non la lumière qui brille mais le feu qui embrase tout entier et qui transporte en Dieu par les onctions de l’extase et les plus brûlantes affections.

Ce feu, c’est Dieu lui-même, et « son foyer se trouve dans la sainte Jérusalem ». C’est le Christ qui l’a allumé par la ferveur dévorante de sa Passion, et celui-là seul en reçoit vraiment les atteintes, qui s’écrie : « Mon âme a souhaité prendre son vol et mes os ont demandé la mort ». Quiconque désire une telle mort peut voir Dieu, car on ne peut douter de la vérité de cette parole : « L’homme ne me verra pas de son vivant ». Mourons donc et entrons dans les ténèbres; Imposons silence aux préoccupations, à la concupiscence et l’imagination sensible. Passons avec Jésus crucifié « de ce monde au Père ». Après avoir vu le Père, nous déclarerons avec Philippe : « cela nous suffit ». Transportés de joie nous chanterons avec David : « Ma chair et mon cœur défaillent, ô Dieu de mon cœur, mon partage pour l’éternité. Béni soit le Seigneur éternellement et que tout le peuple s’écrie : Fiat, qu’il soit fait ainsi! » Amen. (texte final de l’Itinéraire de l’esprit vers Dieu de saint Bonaventure)

Lorsque nous prions, mourons donc aux préoccupations de ce siècle, et entrons dans les ténèbres de la contemplation, pour y voir Dieu. Nous pourrons ensuite porter du fruit et rayonner Jésus sur le monde, qui en a tellement soif.

Breaking news: Lettre du pape François aux familles

J’ai toujours rêvé d’écrire une texte en commençant par Breaking news… voilà c’est fait! L’événement qui me le permet : une lettre aux familles.

En effet, en vue du prochain synode sur la famille qui se déroulera en octobre 2014, le pape François a publié ce matin (25 février) une lettre adressée aux familles dans laquelle il leur demande, entre autre, de prier pour les pères synodaux. L’année à venir est décidément sous le signe de la famille entre le synode extraordinaire et la Rencontre mondiale des familles a Philadelphie! Comme vous voyez ci-dessous la lettre n’est pas très longue, ça vaut la peine de prendre quelques minutes pour la lire.

 

Lettre du pape François aux familles

Chères familles,

Je me présente au seuil de votre maison pour vous parler d’un évènement qui, comme cela est connu, se déroulera au mois d’octobre prochain au Vatican. Il s’agit de l’Assemblée générale extraordinaire du Synode des Évêques convoquée pour discuter sur le thème « Les défis pastoraux de la famille dans le contexte de l’évangélisation ». Aujourd’hui, en effet, l’Église est appelée à annoncer l’Évangile en affrontant aussi les nouvelles urgences pastorales qui concernent la famille.

Ce rendez-vous important implique le Peuple de Dieu tout entier, évêques, prêtres, personnes consacrées et fidèles laïcs des Églises particulières du monde entier, qui participent activement à sa préparation par des suggestions concrètes et par l’apport indispensable de la prière. Le soutien de la prière est plus que jamais nécessaire et significatif spécialement de votre part, chères familles. En effet, cette Assemblée synodale vous est consacrée d’une façon particulière, à votre vocation et à votre mission dans l’Église et dans la société, aux problèmes du mariage, de la vie familiale, de l’éducation des enfants, et au rôle des familles dans la mission de l’Église. Par conséquent, je vous demande de prier intensément l’Esprit Saint, afin qu’il éclaire les Pères synodaux et qu’il les guide dans leur tâche exigeante. Comme vous le savez, cette Assemblée synodale extraordinaire sera suivie, l’année suivante, de l’Assemblée ordinaire qui portera sur le même thème de la famille. Et, dans ce contexte, en septembre 2015 se tiendra aussi la Rencontre mondiale des Familles à Philadelphie. Prions donc tous ensemble pour que, à travers ces évènements, l’Église accomplisse un véritable chemin de discernement et qu’elle prenne les moyens pastoraux adaptés pour aider les familles à affronter les défis actuels avec la lumière et la force qui viennent de l’Évangile.

Je vous écris cette lettre le jour où se célèbre la fête de la Présentation de Jésus au temple. L’évangéliste Luc raconte que la Vierge Marie et saint Joseph, selon la Loi de Moïse, portèrent l’Enfant au temple pour l’offrir au Seigneur, et que deux personnes âgées, Siméon et Anne, mues par l’Esprit Saint, allèrent à leur rencontre et reconnurent en Jésus le Messie (cf. Lc 2, 22-38). Siméon le prit dans ses bras et rendit grâce à Dieu parce que finalement il avait « vu » le salut ; Anne, malgré son âge avancé, trouva une vigueur nouvelle et se mit à parler de l’Enfant à tous. C’est une belle image : deux jeunes parents et deux personnes âgées, rassemblées par Jésus. Vraiment, Jésus fait se rencontrer et unit les générations ! Il est la source inépuisable de cet amour qui vainc toute fermeture, toute solitude, toute tristesse. Dans votre cheminement familial, vous partagez beaucoup de beaux moments : les repas, le repos, le travail à la maison, les loisirs, la prière, les voyages et les pèlerinages, les actions de solidarité… Toutefois, s’il manque l’amour, il manque la joie, et l’amour authentique c’est Jésus qui nous le donne : il nous offre sa Parole, qui éclaire notre route ; il nous donne le Pain de vie, qui soutient la fatigue quotidienne de notre chemin.

Chères familles, votre prière pour le Synode des Évêques sera un précieux trésor qui enrichira l’Église. Je vous remercie, et je vous demande de prier aussi pour moi, pour que je puisse servir le Peuple de Dieu dans la vérité et dans la charité. Que la protection de la Bienheureuse Vierge Marie et de saint Joseph vous accompagne tous toujours et vous aide à marcher, unis dans l’amour et dans le service réciproque. De grand cœur j’invoque sur chaque famille la bénédiction du Seigneur.

Du Vatican, le 2 février 2014

Fête de la Présentation du Seigneur

FRANCISCUS