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Le pape viendra au Canada!

Eh bien… c’est une belle nouvelle qui nous arrive cette semaine ! 

La Conférence des évêques catholiques du Canada a invité le pape François à accomplir un voyage apostolique au Canada, dans le contexte du processus pastoral de réconciliation avec les peuples autochtones. 

La Salle de Presse du Saint-Siège a fait savoir, ce mercredi 27 octobre 2021, que le Saint-Père a manifesté sa disponibilité à se rendre dans le pays à une date qui sera fixée prochainement.

Pour savoir davantage, consultez cet article de Vatican News.

Nos grands médias canadiens ont bien sûr partagé la nouvelle et récolté des réactions, dans l’ensemble positives. Quelques entrevues particulièrement intéressantes :

Le cardinal Lacroix, à 6m45s du TVA Nouvelles Québec de 17h30, du 27 octobre 2021: https://www.tvanouvelles.ca/videos/6279097203001

Mgr Bolen donne plus de détails et exprime les réactions positives en Saskatechewan : https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1834949/pape-visite-saskatchewan-bolen-reconciliation

L’entrevue de Mgr Poisson, président de la CECC : http://presence-info.ca/article/visite-du-pape-au-canada-attentes-sur-la-question-des-excuses

Segment avec un regard sur le passé par Jean Chrétien.

 

Les évêques du Québec réagissent à l’abolition du cours ECR

Voici le communiqué émis par l’Assemblée des évêques catholiques du Québec le 25 octobre 2021.

RÉACTION DES ÉVÊQUES CATHOLIQUES DU QUÉBEC À LA SUITE DE L’ANNONCE
DU NOUVEAU PROGRAMME D’ÉTUDES CULTURE ET CITOYENNETÉ QUÉBÉCOISE

Les évêques catholiques du Québec prennent acte de l’annonce, par le ministre de l’Éducation du Québec, du remplacement du programme d’études Éthique et culture religieuse (ECR) par un programme intitulé Culture et citoyenneté québécoise. En tant que citoyens québécois porteurs d’une foi partagée par de nombreuses personnes, et solidaires d’autres groupes religieux bien présents au Québec, les évêques sont inquiets des conséquences qu’entraînera l’évacuation radicale des notions de culture religieuse du cursus scolaire. Ils croient qu’un accroissement de la méconnaissance du fait religieux en découlera inévitablement. Cette méconnaissance risque en retour de nourrir les préjugés et d’augmenter la polarisation sociale, plutôt que d’aider les élèves à cheminer vers la reconnaissance de l’autre et la poursuite du bien commun.

Dans le cadre des brèves consultations en ligne organisées par le ministre de l’Éducation en janvier et février 2020, l’Assemblée des évêques catholiques du Québec (AECQ) a déposé un mémoire intitulé L’importante complémentarité de l’éthique et de la culture religieuse dans le Québec d’aujourd’hui et de demain. Elle recommandait notamment que la révision du programme, processus normal après dix ans d’existence, prête une attention particulière aux demandes des enseignantes et enseignants, qui connaissent bien les réalités sur le terrain. Cette recommandation ne semble malheureusement pas avoir été entendue.

Dans son mémoire, l’AECQ expliquait aussi que le phénomène religieux doit être abordé à l’école publique de façon nuancée et objective, dans sa pluralité indéniable. Le programme ECR cheminait dans la bonne direction en prenant pour finalités la reconnaissance de l’autre et la poursuite du bien commun. L’expérience religieuse est une dimension centrale de la vie de plusieurs citoyennes et citoyennes. C’est une dimension fondamentale de l’expérience humaine en tant que telle. Il s’agit aussi d’une dimension déterminante de l’histoire et de la culture du Québec, non seulement en raison de l’importance historique du catholicisme, mais aussi en raison de la longue coexistence pacifique de plusieurs traditions religieuses sur le territoire.

Le programme annoncé dimanche dernier semble malheureusement faire l’impasse sur tous les aspects qui pouvaient être regroupés sous le nom de « culture religieuse ». Ce faisant, il va notamment à l’encontre de la recommandation du Conseil supérieur de l’éducation qui, dans son avis de février 2021 intitulé La révision du programme Éthique et culture religieuse : vers une transition réussie, invitait le ministre à « maintenir un enseignement non confessionnel et laïque qui vise la connaissance des faits religieux, des spiritualités des Premières Nations et des Inuits et des visions séculières du monde dans la formation primaire et secondaire ».

Méconnaître le fait religieux, c’est, par exemple, ignorer le fait qu’il est possible à la fois de croire en Dieu et de pratiquer la pensée critique, comme l’ont fait de nombreuses personnes jusqu’ici. C’est aussi négliger la diversité interne des différentes traditions religieuses et la complexité des parcours de vie des personnes croyantes. Une telle méconnaissance ouvre la porte aux préjugés et aux attitudes extrêmes à l’endroit des personnes croyantes, alors qu’elles forment une partie significative de la population québécoise. Cette méconnaissance risque également de favoriser le repli sur soi, la polarisation sociale sur des questions comme le type de laïcité qui convient aux institutions québécoises, voire la radicalisation des positions sur les questions de sens.

La religion demeure un enjeu de société, au Québec comme ailleurs, et ce fait ne disparaîtra pas du jour au lendemain en évacuant la culture religieuse du programme scolaire. Face à cet enjeu majeur, qui a des résonances individuelles et collectives complexes, et qui concerne les fondements mêmes de nos expériences et de nos valeurs communes, il vaudrait mieux affiner nos approches éducatives et nuancer les contenus proposés aux élèves, plutôt que de tenter de les balayer sous le tapis.

En conclusion, les évêques catholiques du Québec souhaitent que les nombreuses inquiétudes exprimées par plusieurs intervenantes et intervenants de la société civile, à la suite de l’annonce de dimanche dernier, soient prises en compte dans l’élaboration des détails du nouveau programme d’études, qui restent à déterminer. Il est encore temps de reconnaître à sa juste mesure l’importante complémentarité de l’éthique et de la culture religieuse pour le Québec.

Et les gagnants dans la catégorie « vidéo » sont…

Quelle belle reconnaissance pour l’équipe de notre webtélé !

ECDQ.tv a reçu jeudi soir, le 21 octobre 2021, deux prix dans la catégorie Vidéo lors du Congrès annuel de l’Association des médias catholiques et œcuméniques (AMéCO).

Nous vous invitons à revoir les vidéos qui ont été primés !

 

AFFAIRES PUBLIQUES
ECDQ.tvLe pape est-il pour la grande réinitialisation?, Antoine Malenfant, Geneviève Riendeau, Martin Bolduc, 28 février 2021

ENTREVUE
ECDQ.tvRejoint par le Christ dans les Forces armées, Louis Riverin, Dany Bouffard, Martin Bolduc, 2 octobre 2020

 

Bravo aux membres de l’équipe d’ECDQ.tv, ainsi qu’à nos collaborateurs et collaboratrices ! 

Évangile du dimanche 31 octobre 2021

« Tu aimeras le Seigneur ton Dieu. Tu aimeras ton prochain » (Mc 12, 28b-34)
https://www.aelf.org/2021-10-31/romain/messe#messe1_lecture4

La réflexion pour cette semaine
https://youtu.be/_Skr1zUOAfg 
Merci à M. Pierre Loiselle

Question pour l’échange:

  • Pour vous, qui est Jésus-Christ?

Vous avez dit « un synode sur la synodalité » ?

Article tiré de la revue Pastorale-Québec, octobre 2021

Par Alexandre Gauvin et Amélie Martineau-Lavallée

Le sujet du prochain synode des évêques de 2023 semble de prime abord un peu surprenant ! Pourtant, le sujet est pertinent pour notre époque et cela en dit long sur le type d’Église que nous voulons bâtir aujourd’hui. La synodalité est constitutive de l’Église. Toutefois, il reste beaucoup à faire pour la mettre davantage en œuvre.

Depuis le 7 septembre, le Document préparatoire du synode est accessible. Son titre? « Pour une Église synodale : communion, participation et mission ». Le document est disponible en six langues : en français, en italien, en espagnol, en portugais, en allemand et en anglais. Un manuel (ou Vademecum pour les initiés aux termes latins!) offre aussi des pistes de travail par lesquelles chaque diocèse est appelé à se mettre à l’écoute et à faire participer les baptisés.

C’est un document de 32 paragraphes qui est divisé en 4 sections : L’appel à marcher ensemble; Une Église constitutivement synodale; À l’écoute des Écritures; La synodalité en action : pistes pour la consultation du Peuple de Dieu. Et comme tous les synodes, le cœur de l’exercice synodal est l’écoute et la consultation de tout le Peuple de Dieu.

La synodalité se vit déjà dans une certaine mesure dans notre Église, mais nous sommes invités à approfondir son esprit ainsi que les modalités concrètes qui en découlent. L’ouverture officielle de la démarche synodale sera faite par le pape François le dimanche 10 octobre 2021. Les évêques du monde entier emboiteront le pas et ouvriront la phase diocésaine dans leurs diocèses le dimanche suivant : le 17 octobre. Cette phase diocésaine se poursuivra jusqu’en avril 2022. 

Dans le diocèse de Québec, une équipe est à l’œuvre pour faire advenir cette première phase de la démarche synodale. Au moment d’écrire ces lignes, il est encore trop tôt pour donner davantage de détails. Soyez cependant assuré que l’équipe vous partagera la stratégie élaborée par l’entremise des différentes plateformes de communications disponibles dans notre Église diocésaine (Infolettre, couverture sur notre site web, diffusion sur nos médias sociaux).

Il n’y a rien de plus efficace que de prendre les mots même du Document préparatoire pour exprimer l’objectif de la première phase, se déroulant dans les Églises locales : « L’objectif de la première phase du chemin synodal est de favoriser un vaste processus de consultation pour rassembler la richesse des expériences de synodalité vécue, dans leurs différents aspects et leurs différentes facettes, en impliquant les pasteurs et les fidèles des Églises particulières à tous les niveaux, en utilisant les moyens les plus appropriés en fonction des réalités locales spécifiques. » (paragraphe 31)

Nous attirons particulièrement votre attention sur les questions fondamentales du document préparatoire. Compte tenu qu’une Église est synodale, en annonçant l’Évangile, elle « marche ensemble » :  

  • Comment ce « marcher ensemble » se réalise-t-il aujourd’hui dans votre Église particulière, communauté, mouvement, groupe ou famille ? 
  • Quels pas l’Esprit nous invite-t-il à accomplir pour grandir dans notre « marcher ensemble » ?

 

En terminant, rappelons que le but du Synode, et donc de cette consultation, n’est pas de produire des documents, mais de « faire germer des rêves, susciter des prophéties et des visions, faire fleurir des espérances, stimuler la confiance, bander les blessures, tisser des relations, ressusciter une aube d’espérance, apprendre l’un de l’autre, et créer un imaginaire positif qui illumine les esprits, réchauffe les cœurs, redonne des forces aux mains » (paragraphe 32)

À bientôt pour plus d’information sur la démarche synodale.

Un pas vers la réconciliation avec les autochtones

Article tiré de la revue Pastorale-Québec, octobre 2021

Par René Tessier

Au départ, l’invitation à une soirée du Grand Prieuré russe de l’Ordre de Saint-Jean de Jérusalem à Québec, dit Ordre de Malte, un groupe dont peu d’entre nous connaissaient l’existence. D’autant plus qu’il se distingue, même si ses membres locaux sont majoritairement catholiques, du Grand Prieuré catholique de l’Ordre de Malte, plus présent dans le reste de l’Église universelle que chez nous, ou de ses rameaux protestant et anglican. Les raisons de cette pluralité sont historiques : en 1798, chassés de l’île de Malte par Napoléon Bonaparte, les Chevaliers de l’Ordre hospitalier de Saint-Jean de Jérusalem trouvent refuge, certains à Rome et aux alentours, d’autres en Russie, accueillis par le tsar francophile Paul 1er. À la condition qu’ils s’ouvrent aussi aux orthodoxes, Paul 1er accepte de devenir leur grand-maître mais est rapidement assassiné et remplacé par un des Chevaliers exilés, avec l’accord du Pape, dès 1801. La Révolution russe bolchévique en 1917 chassera l’Ordre de Malte du pays des steppes, bon nombre de ses membres trouveront refuge en France, quelques-uns au Québec. Selon son site internet, le Grand Prieuré russe compterait 250 dames et chevaliers dans le monde.  

C’est l’abbé Pierre-René Côté, son chapelain à Québec, qui avait suggéré d’inviter, en cette soirée du 27 août, le jeune (40 ans) Grand Chef des Atikamekws d’Opitciwan: Constant Awashish. Avocat de formation, celui-ci passe pour un homme de dialogue, qui a toujours recherché la conciliation tout en plaidant ardemment pour les droits de sa nation. Il est aussi le premier autochtone à être devenu colonel honoraire d’un régiment canadien, le 62e régiment d’artillerie de Shawinigan.  

Histoire compliquée, aux maints rebondissements

L’initiative de l’abbé Côté et du Grand Prieuré s’inscrit évidemment dans le contexte de la crise des pensionnats autochtones au Canada. Elle tient compte aussi des relations corsées, sur fond de revendications et de difficile réconciliation, entre notre société principalement de souche européenne et nos Premières nations. On avait intitulé cette soirée: « Les perceptions autochtones — Entre réalité historique et nécessaire réconciliation » (C’est nous qui surlignons en gras).

Excellent communicateur, Constant Awashish s’est dit d’abord timide, un peu gêné devant l’ampleur du défi : résumer et commenter « une histoire très complexe ». Comme pour s’excuser d’entrée de jeu, il reconnaît que l’expression des revendications traditionnelles par les autochtones « n’est pas toujours agréable »; mais il ajoute aussitôt ce qu’il répétera à quelques reprises: « chaque fois que nous voulons discuter sérieusement de territoire ou de ressources naturelles, les gouvernements se dépêchent de brandir publiquement des épouvantails pour effrayer la population ».

Remontant à l’arrivée de Jacques Cartier, qu’il situe en 1535, M. Awashish rappelle que « les Français ont été accueillis à bras ouverts » et même secourus dans le besoin: « ils étaient de petite taille, frêles et dépourvus » face au climat et au manque de nourriture. Il souligne rapidement que « les sociétés européennes ont apporté beaucoup en Amérique » mais aussi que « leur arrivée a suscité de multiples tragédies ». Néanmoins, nouveaux et anciens habitants du Canada ont collaboré « pendant des siècles »; du moins jusqu’à l’Acte de l’Amérique nord britannique, le pacte fédératif créant le Canada en 1867, qui mettait de côté les autochtones. Celui-ci fut rapidement suivi de la Loi sur les Sauvages de 1876, renommée par la suite Loi sur les Indiens et amendée plusieurs fois.

Le Grand Chef atikamekw relève qu’en 1896, un juge canadien faisait observer, dans une déclaration de type « en passant » (donc sans conséquence immédiate), que les peuples autochtones ont eux aussi des droits; apparemment, la première mention juridique. Longtemps après cela, le jugement Calder en 1969 établit en Cour suprême, à partir d’une requête de la nation Nisga’a de Colombie-Britannique, que « les titres fonciers des Autochtones comme étant un droit découlant de l’occupation des territoires traditionnels » (L’Encyclopédie canadienne). Cette percée sera confirmée par au Québec par le jugement Maalouf en 1973 : celui-ci donne raison aux Cris et ordonne la suspension des travaux de la Baie James. (On sait que les Cris, alors dirigés par Matthew Coon Come, obtiendront ensuite d’importantes compensations contre l’érection de barrages sur leur territoire.) Malgré ces victoires juridiques, Constant Awashish fait remarquer que « la Cour suprême ne peut pas aller à l’encontre de la Constitution canadienne ».

On sait que celle-ci a été rapatriée et modifiée en 1982, sans l’accord du Québec. On y a inséré la Charte canadienne des droits et libertés et l’article 35, qui « reconnaît et affirme explicitement les droits existants ancestraux et issus de traités des peuples autochtones du Canada. Il précise également que le terme « peuples autochtones du Canada » comprend les Premières nations, les Inuits et les Métis du Canada. » (L’Encyclopédie canadienne)      

Notre témoin conclue cette première partie en insistant sur le fait que son peuple « négocie depuis plus de 40 ans », mais que les discussions piétinent, surtout à propos contrôle du territoire et des richesses naturelles…

La douloureuse histoire des écoles résidentielles

On avait expressément demandé à Constant Awashish d’aborder l’épreuve historique des pensionnats autochtones. Sa mère, des tantes et des oncles y sont allés. Ces écoles ont ouvert leurs portes, pour sa nation, seulement entre 1950 et 1955, et les ont fermées en 1996. Notre conférencier indique qu’il « ne faut pas généraliser », tout en soutenant que « des gens ont su profiter de la situation ». Il raconte deux situations, qu’on peut qualifier d’horribles, auxquelles sa mère dit avoir personnellement assisté.

Pourquoi, alors, les autochtones sont-ils restés en lien avec l’Église catholique? Parce que, d’après lui, « ce sont des gens tellement croyants naturellement ». Ce qu’a rapporté la Commission Vérité et Réconciliation ne serait-il vraiment « que la pointe de l’iceberg » ?

Quoi qu’il en soit, le jeune grand chef maintient qu’il faut « reconnaître les atrocités commises, mais aussi savoir reconstruire par-dessus ». Il estime que nos peuples partagent des valeurs communes dans une proportion de 90%. Il déplore que la participation active de nombreux autochtone dans nos guerres ait été vite oubliée, voire passée volontairement sous silence. Le Canada possède « d’immenses ressources naturelles » qui pourraient faire de nous un jour une cible de choix; si la question des territoires était réglée au préalable, « nos peuples pourraient alors faire face ensemble ».

Solides interventions de l’assemblée

On demande d’abord à Constant Awashish pourquoi toutes les tentatives d’abroger la Loi fédérale sur les Indiens ont avorté au fil des ans. Il reste discret sur les négociations elles-mêmes, dont on sait qu’elles mettent en cause des tribus ou nations aux intérêts différents, mais il épilogue rapidement; « Grâce à ça, nous pouvons exister encore ». Bref, il n’y a pas que des inconvénients à constituer un peuple séparé…

Notre témoin reconnaît que « même certains autochtones sont des extrémistes »; ce qui permet au maître de cérémonie d’ajouter : « Nous aussi, les francophones, nous sommes très minoritaires en ce pays, c’est grâce au clergé que nous avons pu globalement préserver notre langue et notre culture ». L’un et l’autre conviennent aisément que la perspective d’échanges et d’enrichissement réciproques devraient circuler davantage.

Ceci dit, le jeune chef atikamekw réitère que les territoires n’ont été « ni cédés ni conquis », faisant l’impasse sur l’absence de la notion de propriété du sol dans les pratiques ou traditions des Premières Nations. L’avocat de formation a découvert que, jusqu’en 1969 au Canada, il était interdit aux membres du Barreau de défendre des autochtones en Cour.

À propos de son ton très serein, il nous déclare : « Je me sens très bien dans le Canada actuel mais trop de gens, au sein de nos peuples, se sentent mal. »  Le chef des Atikamekw évalue à 8 000 la population de sa communauté. Sur le territoire dont il a proclamé la souveraineté au lendemain de son élection en 2014, la principale ressource est la forêt, dont même les papetières s’inquiètent pour l’avenir. Mais comment peut-on, comme il le suggère, faire coexister côte à côte deux systèmes juridiques? Réponse; « En Inde, il existe bien un millier d’ordres juridiques ».

« Ce n’était qu’un début, cette rencontre », de dire l’abbé Pierre-René Côté, en guise de conclusion temporaire. « Apprenons à écouter, de part et d’autre, pour mieux comprendre »; dans le but avoué de mettre fin à « l’estrangement » (l’isolement et l’ignorance mutuelle) mis en place historiquement par la Couronne britannique.

Pour poursuivre la démarche, le chapelain nous recommande la lecture du livre de James Daschuk, La destruction des Indiens des Plaines (Presses de l’Université Laval, 2015, pour la version française). En bon étudiant, nous l’avons consulté. Deux extraits, choisis rapidement à travers une remarquable synthèse :

Après l’épidémie (de variole du début des années 1780), le brassage des populations, survivantes et nouvellement arrivées, donne naissance à de nouvelles identités collectives par ethnogenèse: Cris des Plaines; Ojibwés de l’Ouest, ou Saulteaux; elle stimule l’émrgence de la culture des Métis des Plaines. (NDLR : Ceux-ci se révolteront un siècle plus tard contre la confiscation de leurs terres, sous la direction de Louis Riel et Gabriel Dumont, mais seront défaits par la Police montée du Nord-Ouest, alors naissante).   (P. 95)

(Autour de 1881) Malgré l’aggravation de la crise (alimentaire et médicale), le Dominion ne débloque pas un sou de plus pour y remédier. (…) Sir Leonard Tilley, ministre des Finances, résume en quelques mots la nouvelle politique : « Soit ils travaillent, soit ils auront faim ». (…) Pour saper la résistance grandissante des populations signataires de traités, les provisions sont distribuées uniquement aux groupes installés dans leurs réserves.         (P. 223)

 Une longue histoire que nous n’avons pas fini de découvrir? Oh, que si!

« Sur la terre comme au ciel » : un chemin de 9 jours

Encore cette année, la Commémoration des fidèles défunts, le 2 novembre prochain, revêtira une signification particulière. En effet, nous sommes plusieurs à avoir perdu un ou des proches en raison de la pandémie de Covid-19.

C’est pourquoi Prions en Église Canada s’associe à son homologue français, ainsi qu’au sanctuaire Notre-Dame de Montligeon, centre mondial de prière pour les défunts, à la Compagnie du cimetière Saint-Charles et au cardinal Gérald Cyprien Lacroix, archevêque de Québec et primat du Canada, pour vous proposer la seconde édition de la neuvaine Sur la terre comme au ciel.

Sur la terre comme au ciel, c’est un rendez-vous quotidien gratuit, du 25 octobre au 2 novembre, pour affermir notre foi en la vie éternelle, pour nous accompagner mutuellement par la prière et pour confier au Seigneur nos proches décédés.

Chaque jour, des témoignages, des vidéos et des prières seront envoyés par courriel. Le 2 novembre sera communiqué un lien vers la célébration eucharistique que le cardinal Lacroix présidera pour nos fidèles défunts et qui sera diffusée sur les ondes d’ECDQ.tv.

Pour participer, il suffit de vous inscrire en suivant ce lien.

Lors de votre inscription, vous pourrez nous communiquer le nom du ou des défunts pour lequel ou lesquels vous souhaitez que l’on prie le 2 novembre 2021.
Le ou les noms seront également affichés sur le site Web de Prions en Église : prionseneglise.ca

Découvrez l’essentiel du lancement de la phase diocésaine du Synode !

Voici l’occasion de visionner l’essentiel du lancement de la phase diocésaine du Synode vécu le dimanche 17 octobre 2021, à l’église Saint-Dominique, à Québec.

Avec l’homélie du cardinal Lacroix et le mot complémentaire partagé par notre archevêque et l’abbé Gilles Routhier, nous voilà bien enlignés pour les prochains mois. Assurément, voilà un duo qui nous envoie « en route et en mission » ! 

Suivez notre page dédiée au Synode pour être au courant des prochains développements.

Homélie 

 

Message d’envoi en mission 

L’AECQ s’adresse à la Commission spéciale sur l’évolution de la Loi concernant les soins de fin de vie

L’Assemblée des évêques catholiques du Québec (AECQ) fait parvenir à la Commission spéciale sur l’évolution de la Loi sur les soins de fin de vie une lettre exprimant son point de vue sur les enjeux fondamentaux que sont la dignité humaine, les soins palliatifs,
l’élargissement envisagé de l’aide médicale à mourir pour les personnes souffrant de troubles mentaux et la possibilité qu’une demande puisse être formulée dans la cadre d’une directive médicale anticipée. La voici.