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Visite du père François-Marie Léthel à Québec : prédicateur papal et passionné des saints!

Visite du père François-Marie Léthel à Québec

 

Invité par la Congrégation des Religieuses de Jésus-Marie pour leur retraite annuelle sur la Bienheureuse Dina Bélanger, le père François-Marie Léthel, carme, donnera trois conférences publiques à Québec les 13, 17 et 18 août. Le père Léthel est consulteur à la Congrégation pontificale pour la cause des saints à Rome, prélat secrétaire de l’Académie pontificale de théologie, et a eu le grand honneur d’être choisi comme prédicateur de la retraite annuelle papale en mars 2011.

Durant son séjour à Québec le père Léthel développera un thème qui lui est cher : La ronde des saints. Pour lui, les saints et les saintes sont « comme des étoiles lumineuses tournant autour du Soleil qu’est le Christ, lumière du monde ». Il saura nous parler de quelques saints et bienheureux du Québec, dont Dina Bélanger ainsi que de la Petite Thérèse…

Chaque conférence n’est pas une suite de la précédente et, sans se répéter, elles se complètent merveilleusement.

 

1re conférence : Thérèse dans la ronde des Saints!

Date : Mardi 13 août à 19h30, précédée de la messe à 19h

Lieu : Sanctuaire diocésain Sainte-Thérèse, 158, rue Bertrand, Québec

Information : secrétariat : 418 663-4011

 

2e conférence : La Bienheureuse Dina Bélanger : une lumière pour aujourd’hui!

Date : Samedi 17 août à 19h

Lieu : Chez les Religieuses de Jésus-Marie, 2049 Chemin Saint-Louis, Sillery

 

3e conférence : L’amour de Jésus et de Marie dans la vie et le témoignage de Dina Bélanger!

Cette conférence s’inscrit dans les cadres des fêtes de Saint-Roch, que l’Église célèbre le 16 août.

Date : Dimanche 18 août à 14h

Lieu : Église Notre-Dame de Saint-Roch, 590, Saint-Joseph Est Québec

JMJ & pape François: contenu très dense à digérer

 

Pope addresses journalists on his return flight to Rome

Tellement de discours, de moments, d’émotions pendant cette semaine de Journée mondiale de jeunesse.

Prenons le temps de lire les textes des discours du pape François et regarder les vidéos de cette JMJ mémorable grâce à cette page web du Magazine La Vie.

Aussi, voici la vidéo (en français) de la maintenant fameuse entrevue du pape François dans l’avion Rio-Rome.

Moments les plus touchants de la messe commémorative à Lac-Mégantic

 

Nous avons reçu quelques demandes de personnes désirant vivre ou revivre en vidéo la magnifique messe commémorative du 27 juillet à la mémoire des victimes de la tragédie de Lac-Mégantic.

Lecture noms victimes

Radio-Canada a préparé cette page Web avec plusieurs extraits mémorables, dont la lecture des noms des victimes et l’homélie du curé Steve Lemay. Nos prières accompagnent toute la population de Lac-Mégantic. Vos dons sont toujours appréciés pour lui venir en aide.

La population invitée à rendre un dernier hommage au Père Boulé, capucin, les 26-27 et 29 juillet

1939-2013

Image gracieuseté du Séminaire Saint-François.

Père Jean-Marc Boulé, capucin, 1939-2013

La population invitée à lui rendre un dernier hommage
les 26-27 juillet à St-Augustin-de-Desmaures et le 29 juillet à Montréal

Depuis l’annonce de son décès le lundi 15 juillet, de nombreux témoignages soulignant le charisme exceptionnel du frère capucin Jean-Marc Boulé, directeur du Séminaire Saint-François depuis 1972 mieux connu sous le nom du « Père Boulé », affluent de partout au Québec. Pour permettre à la population de venir lui rendre un dernier hommage, les Capucins et les membres de sa famille et du personnel du Séminaire Saint-François (SSF) recevront les condoléances le vendredi 26 juillet de 13 h à 19 h au SSF (4900, rue St-Félix, St-Augustin-de-Desmaures). Une célébration commémorative aura lieu au même endroit le samedi 27 juillet à 10 h 30, présidée par Mgr Gérald C. Lacroix, archevêque de Québec. La messe des funérailles sera quant à elle célébrée le lundi 29 juillet à 11 h à la Chapelle de La Réparation de Montréal (3650, boul. de la Rousselière, Montréal); elle sera précédée d’un temps de prière le 28 juillet à 19 h au même endroit. Sa dépouille sera par la suite amenée pour la crémation et ses cendres déposées au mausolée des Capucins.

Nous tenons à exprimer notre sympathie à tous ceux et celles qui, avec nous, sont attristés par le décès de notre frère Jean-Marc. Le ministre provincial des Capucins, le frère Louis Cinq-Mars, a tenu à lui rendre hommage : « Cet homme passionné et engagé a su être un frère et un père pour de nombreux jeunes du Québec. Nous souhaitons que la foi et les valeurs qui l’ont animé continuent d’inspirer longtemps des générations de citoyens. » « Un grand homme nous a quittés », de témoigner Louise Arsenault, présidente de la Corporation du Séminaire Saint-François. « C’était un éducateur très apprécié et profondément aimé de milliers de jeunes qui l’ont côtoyé durant près d’un demi-siècle. Ses grandes valeurs d’éducateur, il a su les transmettre à tout le personnel du Séminaire, assurant ainsi sa relève et la poursuite de sa mission. Le plus bel hommage qu’on puisse lui rendre, c’est de continuer son œuvre auprès des jeunes. » Pour l’archevêque de Québec Gérald C. Lacroix, le père Boulé « laisse le souvenir d’un religieux prêtre qui a passé sa vie au service de la jeunesse. Cet apôtre passionné autant par les études que par les sports a su toucher des générations de jeunes dans la grande région de Québec. Nous sommes très nombreux à élever notre voix pour rendre grâce à Dieu pour ce grand serviteur. »

Nous vous invitons à remplacer l’envoi de fleurs par un don à la Fondation du Séminaire Saint-François (www.ss-f.com).

Lien vers l’annonce officielle et la nécrologie sur le site Web des capucins (www.capucinsquebec.blogspot.ca).

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D’autres détails sur la logistique entourant ces événements vous seront communiqués la semaine prochaine.

Sources :
Les Frères mineurs Capucins, Province du Sacré-Cœur de l’est du Canada Séminaire Saint-François
Église catholique de Québec

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SYRIE: Campagne conjointe de secours d’urgence de la CECC avec Développement et Paix

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Une belle initiative conjointe de la Conférence des évêques catholiques du Canada et Développement et Paix. Une collecte spéciale aura lieu dans toutes les paroisses de l’Église catholique de Québec les 7 et 8 septembre prochain. Voici leurs communiqués:

Conférence des évêques catholiques du Canada (CECC)

La Conférence des évêques catholiques du Canada (CECC) et l’Organisation catholique canadienne pour le développement et la paix (OCCDP) lancent une campagne conjointe afin de recueillir une aide d’urgence pour les réfugiés syriens. Les sommes recueillies permettront de soutenir le travail considérable accompli au Moyen-Orient par les organismes caritatifs et les agences de développement catholiques, notamment par Caritas Internationalis.

Cette campagne d’urgence conjointe pour la Syrie débutera le dimanche 30 juin 2013 et se poursuivra tout l’été. Elle atteindra son point culminant lors d’une journée de prière et de jeûne pour la population de la Syrie et du Moyen-Orient le samedi 14 septembre, fête de l’Exaltation de la Sainte Croix. Tous les dons versés à la campagne spéciale devront être envoyés à Développement et Paix au plus tard le 14 septembre.

Dans une lettre adressée aux catholiques du Canada, Mgr Richard Smith, archevêque d’Edmonton et président de la CECC, se joint au pape François et à tous les évêques du Canada et invite les catholiques à se solidariser au peuple syrien frappé par la guerre, la violence et le déplacement. « En tant que communauté croyante, prions le Seigneur d’accorder la paix, la justice et la guérison à la région. Que chacune et chacun de nous fassent ce qui nous est possible pour offrir de l’aide et des secours à nos frères et sœurs qui souffrent en Syrie et dans les pays voisins» déclare le Président de la CECC dans sa lettre.

Dans un communiqué de presse, l’OCCDP fait état que « Développement et Paix agit depuis le mois d’octobre 2012 auprès des populations les plus vulnérables victimes de la guerre civile en Syrie et soutient le travail de ses partenaires dans la région et principalement Caritas Syrie, Caritas Liban, Caritas Jordanie, Caritas Turquie et Menapolis. Ces partenaires travaillent auprès des réfugiés du conflit, dans les camps et hors des camps, mais également auprès des familles d’accueil en offrant des services médicaux et psychosociaux, la mise en place de cliniques médicales mobiles, la fourniture de matériel et d’appareils médicaux, la distribution alimentaire et de biens non alimentaires. L’aide est acheminée en priorité aux personnes les plus gravement touchées par la crise : les femmes enceintes, les enfants et les blessés. Les bombardements dans des zones densément peuplées ont fait et continuent de faire de nombreuses victimes parmi les populations civiles. »

Développement et Paix

Développement et Paix lance un appel d’urgence pour renforcer son action auprès des victimes de la guerre en Syrie

Le conflit d’une extrême violence qui sévit en Syrie depuis deux ans maintenant a causé la mort de près de 93 000 personnes, forcé plus de quatre millions d’individus à se déplacer à l’intérieur du pays et plus d’un million et demi de personnes à se réfugier dans les pays voisins. Présent au Moyen-Orient depuis 1967, Développement et Paix intervient spécifiquement depuis dix mois en faveur des populations les plus vulnérables, victimes de la guerre civile. L’organisme entend aujourd’hui renforcer son action et soutenir davantage ses partenaires dans la région afin de répondre aux besoins grandissants de millions de personnes.

Développement et Paix agit depuis le mois d’octobre 2012 auprès des populations les plus vulnérables victimes de la guerre civile en Syrie et soutient le travail de ses partenaires dans la région et principalement Caritas Syrie, Caritas Liban, Caritas Jordanie, Caritas Turquie et Menapolis. Ces partenaires travaillent auprès des réfugiés du conflit, dans les camps et hors des camps, mais également auprès des familles d’accueil en offrant des services médicaux et psychosociaux, par la mise en place de cliniques médicales mobiles, la fourniture de matériel et d’appareils médicaux, la distribution alimentaire et de produits de première nécessité. L’aide est acheminée en priorité aux personnes les plus gravement touchées par la crise : les femmes enceintes, les enfants et les blessés. Les bombardements dans des zones densément peuplées ont fait et continuent de faire de nombreuses victimes parmi les populations civiles.

Face aux besoins criants de la population syrienne, Développement et Paix lance, conjointement avec la Conférence des évêques catholiques du Canada (CECC), un appel d’urgence aux catholiques et à la population canadienne dans son ensemble afin de soutenir le travail de ses partenaires dans la région. « Nous constatons aujourd’hui que malgré les pressions diplomatiques sur les parties au conflit, les populations civiles sont délibérément prises pour cibles et ce, au mépris du droit international humanitaire», dénonce Michael Casey, directeur général de Développement et Paix, avant d’ajouter que « force est de constater que la tragédie humaine qui se déroule sous nos yeux montre malheureusement peu de signes d’essoufflement. Il est impératif de renforcer notre action face à un conflit qui s’enlise et qui rend chaque jour, la vie des personnes affectées de plus en plus difficiles ».

Développement et Paix répond au message du pape François qui appelle à aider la population syrienne, « au-delà des appartenances ethniques et religieuses, comme moyen le plus direct pour offrir une contribution à la pacification et à l’édification d’une société ouverte à toutes ses diverses composantes». L’organisme répond également aux appels d’urgence lancés par les Caritas de la région et ses autres partenaires dans la région afin de leur permettre de poursuivre les activités entreprises auprès des déplacés et des réfugiés syriens ainsi que des populations de plus en plus vulnérables qui les accueillent. Une collecte spéciale aura lieu dans les paroisses du 30 juin au 14 septembre 2013. Les dons peuvent également être effectués dès maintenant par téléphone (1 888 664-3387), en ligne au www.devp.org/don/syrie ou par la poste, en envoyant un chèque à l’ordre de Développement et Paix (prière d’indiquer Crise Syrienne) à l’adresse suivante:

Développement et Paix
1425, boulevard René-Lévesque Ouest, 3e étage
Montréal (Québec) H3G 1T7

5e anniversaire CEI 2008

En cette belle solennité de la Fête-Dieu, 2 juin 2013, n’est-ce pas le meilleur temps choisi pour se remémorer les bons moments vécus ensemble pendant la préparation et le déroulement de ce magnifique congrès eucharistique 2008 ?CEI_5ans_2

L’église du Sacré-Cœur, qui fait partie de la paroisse Saint-Sauveur, dont Mgr Jean Picher est curé, nous accueille pour ces retrouvailles. Comme il se doit, la fête commence par une célébration eucharistique que préside Mgr Picher, secrétaire général du CEI 2008. Mgr Paul-André Durocher, archevêque de Gatineau, présent à Québec, pour donner une conférence au Colloque international sur la formation au presbytérat du 2 au 5 juin, à la Faculté de théologie et de sciences religieuses de l’Université Laval, nous fait l’agréable surprise de sa présence.

La cérémonie commence par la procession d’entrée où nous apercevons les portageurs de _arche CEI 5 ansl’époque qui, transportant l’arche de la Nouvelle Alliance en avant de l’autel, nous font revivre le pèlerinage de 2007-2008, alors que cette arche était transportée d’un sanctuaire à l’autre à travers le Canada.

Quelles émotions nous éprouvons pendant la célébration au moment où la chorale entonne le très beau chant thème du Congrès : Le pain et le vin de chaque eucharistie !

Le chant est assumé par le groupe « Amalgame » qui se dévoue pour l’animation de la messe dominicale, une fois par mois.

Après nous être nourris du pain eucharistique, nous descendons dans la grande salle préparée pour nous recevoir. Un bon buffet nous y attend. Sur l’écran défilent des images du Congrès.

retrouvailles_CEI 5 ansQue de moments heureux nous nous rappelons ! Quelques personnes viennent nous raconter des souvenirs qui les habitent encore : certains faits cocasses, certains défis relevés, certaines situations difficiles où le Seigneur s’est vraiment manifesté.

Sr Doris Lamontagne, p.f.m. assistante du secrétaire général du CEI 2008 et instigatrice du projet des retrouvailles, nous lit quelques messages envoyés par ceux et celles qui ont décliné l’invitation, ne pouvant assister à la rencontre, car d’autres engagements les retenaient.

La présence de beaux jeunes enfants dont les parents n’étaient même pas mariés, il y a cinq ans, nous égayait.

Merci chaleureux aux organisateurs de cette heureuse initiative !

Réaction du président de l’Assemblée des évêques catholiques du Québec au projet de loi 52

Lu sur le site de l’Assemblée des évêques catholiques du Québec:

Réaction du président de l’Assemblée des évêques catholiques du Québec au projet de loi 52

Montréal, le 13 juin 2013 – Le Québec est à une croisée des chemins. Le projet de loi 52 du gouvernement québécois, introduisant l’euthanasie comme pouvant devenir un soin de fin de vie, place ce peuple que nous aimons de toutes les fibres de notre être devant un choix crucial. Le projet de loi tend à assurer le déploiement de soins palliatifs, initiative dont nous nous réjouissons.

Toutefois, il y a tout lieu de s’inquiéter lorsqu’une manière de provoquer intentionnellement la mort est considérée comme un soin et lorsqu’elle est revendiquée comme un droit. Oui, il est légitime de refuser des traitements qui ne font que prolonger
la souffrance, de refuser l’acharnement thérapeutique qui ne fait que prolonger le processus de mort, de consentir à la sédation palliative administrée dans le but de soulager la douleur et non de provoquer la mort. Mais nous affirmons aussi qu’il y a des limites à cette autonomie si on l’invoque pour donner ou se donner la mort. Le respect de la
dignité humaine implique en premier lieu le respect de la vie humaine.

Nous apprécions grandement l’engagement et la contribution des citoyens et citoyennes, des familles et des associations qui sont solidaires des plus vulnérables et qui tentent de bâtir une culture de la vie et de la compassion.

Nous encourageons les professionnels de la santé engagés et soucieux de servir la vie et la dignité des personnes, ainsi que le bien de toute la collectivité, à poursuivre leur action unique et irremplaçable.

Il faut surtout et en priorité, comme le reconnaît et le propose le rapport du comité présidé par Me Ménard, étendre les soins palliatifs à l’ensemble du réseau des soins de santé. Une fin de vie dans la dignité passe par des soins palliatifs accessibles à tous, et non par l’euthanasie. Baliser l’euthanasie, c’est la banaliser. Par amour pour la vie, nous nous objectons à ce projet de loi.

+ Pierre-André Fournier
Archevêque de Rimouski
Président de l’Assemblée des évêques catholiques du Québec

 

L'organisme catholique pour la vie et la famille réagit au projet de loi concernant les soins de fin de vie au Québec

Lu sur le site de l’OCVF:

Ne donnons à personne – et surtout pas à nos médecins – le pouvoir de tuer

L’Organisme catholique pour la vie et la famille réagit au Projet de Loi concernant les soins de fin de vie au Québec L’Organisme catholique pour la vie et la famille s’oppose radicalement aux efforts actuels du Gouvernement Marois visant à déguiser l’euthanasie – une offense criminelle qui relève de la juridiction fédérale – en « aide médicale à mourir » dans un projet de loi inique qui engendrera des conséquences dramatiques pour tous les Québécois.

On aura beau jouer avec les mots, il restera toujours que tuer n’est pas un soin. Finissonsen avec la confusion du langage ! Comme l’a si bien dit le Dr Yves Robert, secrétaire du Collège des médecins du Québec : « Appelons un chat un chat. De l’aide médicale à mourir, c’est de l’euthanasie » (L’Actualité médicale, 29 janvier 2013). Or, le Code criminel canadien définit l’euthanasie comme un meurtre. Il n’y a rien d’humain ni de compatissant à tuer une autre personne.

On veut nous faire avaler la pilule en annonçant un « droit aux soins de fin de vie » pour tous. Mais les soins de fin de vie sont ainsi définis (art.3, no 3) par le Projet de loi 52 : « soins palliatifs offerts aux personnes en fin de vie, y compris la sédation palliative terminale, de même que l’aide médicale à mourir ». Le projet de loi inclut donc l’aide médicale à mourir (euphémisme pour le terme « euthanasie ») dans les soins palliatifs. Le « droit aux soins de fin de vie » est donc aussi un droit à l’euthanasie.

De plus, une lecture attentive des balises proposées laisse perplexe. À titre d’exemple, mentionnons qu’il ne sera pas nécessaire d’accepter d’abord les traitements disponibles (art. 6) pour demander une euthanasie. Il suffira d’éprouver « des souffrances physiques ou psychiques constantes, insupportables et qui ne peuvent être apaisées dans des conditions qu’elle [la personne] juge tolérables » (art. 26, no 4).

Osons considérer objectivement l’expérience belge des 10 dernières années. Dans un rapport intitulé « Dix ans d’application de la loi en Belgique » (avril 2012), l’Institut Européen de Bioéthique rapporte un « glissement indéniable » et l’inefficacité de la Commission de contrôle. Ainsi, le chiffre annuel des euthanasies déclarées « est en constante augmentation » : il est passé de 235 en 2003 à 1133 en 2011. Le rapport insiste : « Alors que le texte de la loi dépénalisant l’euthanasie prévoit le respect de conditions qui se voulaient extrêmement strictes (…), on remarque aujourd’hui un glissement indéniable (…). L’euthanasie devient petit à petit un acte normal et banal auquel les patients auraient « droit ». » Le lobby pro-euthanasie réclame maintenant l’euthanasie pour les mineurs et pour les citoyens atteints de démence.

Dans les pays qui ont légalisé l’euthanasie et le suicide assisté – malgré les balises et les restrictions qui ont été fixées – on a assisté à une dévalorisation accrue de la vie humaine ; au nom de l’efficacité budgétaire, des personnes particulièrement vulnérables ont été encouragées à demander l’euthanasie ou à se suicider. Ce danger est réel et risque de s’accroître avec le vieillissement de la population, l’augmentation des demandes de services et les coûts correspondants.

Ne donnons à personne – et surtout pas à nos médecins – le pouvoir de tuer. Gardons nos hôpitaux sécuritaires et protégeons les plus faibles et les plus vulnérables. C’est une question de sécurité publique, de dignité, de réelle compassion et de solidarité. Il est essentiel de préserver la confiance mutuelle qui fonde les rapports vrais entre nous. L’unique réponse humaine à la souffrance physique, psychologique et existentielle est celle des soins palliatifs, auxquels ne doit jamais être intégrée l’euthanasie puisqu’il s’agit d’un geste absolument contraire à la philosophie des soins palliatifs.

Quant aux chrétiens, ils ont une raison de plus de défendre la vie des plus faibles et des plus vulnérables. La Parole de Dieu les y invite : « Tu ne tueras pas » (Mt 19,18)… « À chacun je demanderai compte de la vie de son frère » (Gn 9,5)… Et, comme en écho, ces paroles du bienheureux Jean-Paul II : « Je confirme que l’euthanasie est une grave violation de la Loi de Dieu, en tant que meurtre délibéré moralement inacceptable d’une personne humaine » (L’Évangile de la vie, no 65).

Convaincus de la beauté et de la grandeur du cadeau de la vie humaine – même dans des circonstances difficiles parfois crées par la maladie ou les handicaps – les chrétiens et les chrétiennes doivent par contre s’opposer à l’acharnement thérapeutique et au maintien de la vie à tout prix. Ils savent que le refus ou l’arrêt de traitements extraordinaires, qui ne portent pas les fruits escomptés, n’a rien à voir avec l’euthanasie.

Les disciples du Christ ont à coeur d’aimer à la manière de leur Maître, se rappelant toujours ses mots : « Ce que vous avez fait au plus petit d’entre les miens, c’est à moi que vous l’avez fait ». C’est pourquoi ils doivent être au front dans le combat pour assurer aux personnes en fin de vie des soins remplis de compassion qui leur permettent de vivre dans la dignité jusqu’à leur mort naturelle.

Nous encourageons les Québécois et Québécoises opposés à l’élimination de certains de leurs concitoyens par euthanasie à se faire entendre dans les médias et auprès de leurs députés. Cette prise de parole est non seulement un droit, mais aussi un devoir de justice.

Un martyr du XXIe siècle

frère richard.7jpgOui ! C’est vraiment un martyr qu’a subi le cher Frère Richard Joyal, sm, assassiné à Port au Prince le 25 avril 2013, alors qu’il revenait de retirer de l’argent d’une banque afin de réaliser son projet pour enfants handicapés. Ses funérailles, célébrées à la belle église de St-Anselme remplie à craquer, ont été une apothéose. Cette très belle cérémonie a duré près de deux heures, mais nous ne voyions pas le temps passer. Le Père Gérard Blais, sm, assisté du Père Florian Royer-Chabot et du Père Arthur Lambert, présidait l’Eucharistie.

Dans le chœur, il y avait une quinzaine de prêtres et plusieurs frères marianistes, venus d’un peu partout dans le monde, afin de saluer une dernière fois leur cher confrère qu’ils appréciaient au plus haut point : le frère Hervé Du Bodan, venu de France, le dernier marianiste à être demeuré avec le frère Richard en Haïti, Mr Basil Joseph, un ancien mariste indien venu de Toronto, le père Joseph Kamis, sm de St-Louis, Missouri. Quelle belle fraternité unit cette communauté ! Au même moment où sont chantées les funérailles du frère Richard, une messe à sa mémoire est célébrée à la cathédrale de St-Boniface. De plus, une délégation de la communauté haïtienne de Québec était présente.

Avant la cérémonie, tout en écoutant un bel Ave Maria joué à l’orgue par M. Jean-Yves Fortier, organiste, nous pouvions voir défiler, sur un écran, différents moments de la vie du cher frère.

La chorale exécute comme chant d’entrée : Sur le seuil de sa maison. Puis après le dépôt de la croix : le magnifique chant : Victoire tu règneras, ô croix, tu nous sauveras. Et pendant qu’on allume le cierge pascal : Ma lumière et mon salut, c’est le Seigneur. Alléluia L’assistance se joint à la chorale pour ces refrains.

Dans le transept, deux symboles religieux : le cierge pascal et la croix accompagnent les cendres du frère Richard enjolivées de fleurs.

La première lecture Rm 8, 31-39 Qui nous séparera de l’amour du Christ ? est proclamée par le Frère Hervé du Bodan, sm

La page d’évangile choisi : Matthieu 5, 1-12 Les béatitudes.

C’est avec brio que le Père Gérard Blais, sm commente cet évangile « Bienheureux ceux qui pleurent, ils seront consolés… » Je me permets de citer de beaux passages de cette homélie : « Nous sommes réunis pour proclamer la victoire de l’amour sur la haine, sur la violence. Un chrétien sait, par expérience, que l’amour est plus fort que la mort. Chaque eucharistie proclame cette conviction énorme : Richard vient d’entrer dans ce cercle d’amour rédempteur. »

Le Père Blais nous brosse ensuite un portrait du Frère Richard : « magnanime, large sourire, un cœur à la dimension de la planète, un homme de courtoisie et de relation, astucieux pour aider les démunis, artiste. Le milieu qu’il affectionnait, c’était le travail de rue. » Il ajoute : comme tous les êtres humains, Richard avait ses défauts, ses limites, ses errances. La sainteté n’est pas l’absence de défauts : la sainteté, c’est la transparence à la lumière divine. (…) Un saint, c’est quelqu’un à travers qui passe la lumière ; un peu comme les vitraux d’une église…

Puis le Père Blais s’adresse à la communauté haïtienne : Nous, les Marianistes du Canada nous n’éprouvons aucun mépris pour le peuple haïtien, si durement éprouvé depuis des décennies. Nous détestons les bandits, mais nous aimons Haïti.

Ensuite M. Richard Vidal accompagné de sa guitare chante avec son épouse : Va vers le pays de demain. Le Notre Père est prié en quatre langues : hindi, créole, anglais et français.

Pendant la distribution de la sainte communion, le beau chant : Ajoute un couvert à ta table nous permet d’intérioriser notre prière.

M. Vidal et son épouse, à l’absoute, reviennent interpréter Tu es parti, là-bas, au pays de l’inconnu Où la haine est enchaînée, où la mort n’existe plus. Tu es parti près de Celui qui est sorti de son tombeau, Au grand matin du Jour Nouveau, drapé, d’espoir et de lumière.

Le magnifique chant Il restera de toi est chanté par la chorale pendant la signature des registres.

Ensuite, la communauté haïtienne de Québec et les personnes ayant œuvré à Haïti, dont frère richard.3 jpgquelques Sœurs du Bon Pasteur, entourent les cendres et prient en créole.

Nous sommes invités à fraterniser ensemble autour d’un bon dîner. Nous avons pu alors revoir les Pères et Frères marianistes et leur exprimer une fois de plus nos sincères condoléances.

Puissent de nombreux jeunes, à l’instar du Frère Richard, avoir l’audace de leur foi et répondre à l’appel du Maître de la moisson !

 

 

 

Une grande mobilisation contre l’euthanasie au Québec

L’euthanasie est très loin de faire consensus au Québec! C’est ce message que le Rassemblement québécois contre l’euthanasie (RQCE) a voulu faire passer aux médias et aux politiciens en organisant la Marche printanière qui a eu lieu le 18 mai 2013. Près de 1700 personnes se sont jointes aux organisateurs pour marcher des Plaines d’Abraham au Parlement de Québec en clamant ce message par différents slogans. Avant et après la marche, médecins, avocats et professeur de philosophie ont pris la parole pour exprimer pourquoi ce qu’on appelle «l’aide médicale à mourir» ne représente aucunement une évolution positive pour le peuple québécois. Ça m’a beaucoup fait réfléchir sur la question.

«On ne meurt pas pour soi-même, on meurt pour les autres», a cité Louis-André Richard, professeur de philosophie à l’Université Laval. Cette phrase, qu’il a emprunté à je ne sais quel philosophe, oblige à réfléchir sur le sens de la vie et de la mort. Est-ce vraiment juste de cesser la vie de quelqu’un parce qu’il souffre? Est-ce bon pour ses proches, pour la maturité de notre société? «Vivre dignement son deuil implique d’accompagner ses proches jusqu’à la fin», croit Louis-André Richard. Un autre intervenant a lancé la réflexion: on peut avoir une société efficace, par l’euthanasie, mais au prix de la vie, est-ce que ça vaut la peine?

Mais, me dira-t-on, n’est-ce pas à la personne malade elle-même qu’il faut d’abord penser? Eh bien, faisons-le.

Linda Couture, directrice de Vivre dans la dignité, s’est dit outrée, lors de la Marche printanière, d’entendre parfois certains dirigeants exprimer que «Quand t’as plus toute ta tête, tu serais mieux mort». Amy Hasbrouck, qui travaille pour l’organisme Not dead yet (Toujours vivants) et souffre d’une cécité notable, a affirmé, pour sa part, que toute personne handicapée a déjà entendu: «J’aimerais mieux mourir que d’être comme vous.» Pour elle, permettre l’euthanasie est lancer aux personnes diminuées le message qu’ils ont moins de valeur du fait de leur handicap ou de leur maladie. Le Dr Patrick Vinay mentionne que les malades se sentent déjà coupables d’être un poids pour leur entourage et pour la société et qu’il serait donc bien facile de les convaincre de demander de disparaître si on leur dit que c’est cela qui est normal. Est-ce donc vraiment pour eux qu’on fait cela?

Le Dr Patrick Vinay demande que l’on protège les plus vulnérables, que les hommes et les femmes qui ont contribué à notre société aient droit à des soins palliatifs de qualité. Le Dr Paul Sabat, omnipraticien à l’Hôpital de Lachine, dit qu’il faut «investir dans la santé, pas dans la mort!» Le Dr Bergeron qui était présent pense que l’euthanasie va en contre-sens du serment d’Hypocrate que tous les médecins du Québec prononcent. «Ne nous donnez pas le pouvoir de tuer les autres; ne nous obligez pas à tuer les autres», demande-t-il.

Mon père aussi est médecin. Il fait des soins palliatifs, entre autres. Il accompagne donc des patients dans ces instants si privilégiés que sont ceux de la fin d’une vie. Il voit le cheminement qui peut encore être fait par eux et par leur famille, dans ces temps de souffrance. Il connait les divers moyens qui existent pour diminuer la douleur physique au maximum. Il voit parfois de la colère et de la rage, parfois de la paix et de la réconciliation. Croyant, il lui arrive aussi d’être confronté à des questions plus profondes posées par les patients qui, dans ces moments-là, peuvent difficilement contourner la question du sens de leur vie. Alors quant au sujet de l’euthanasie, il sait ce dont on parle. Certains politiciens, parait-il, aimeraient que les médecins ne se mêlent pas de ce débat politique… Ce genre de questions relève beaucoup plus de la philosophie que de la médecine à proprement parler, mais ce sont les médecins qui sont sur le terrain et voient comment se vit une fin de vie. Ce sont leurs témoignages qui me font savoir comme les soins palliatifs sont importants pour notre société.

Bien sûr, il y a les quelques, cas qui sont promeus en faveur de l’euthanasie, des personnes en fin de vie ou en déficience physique qui veulent en finir avec leur souffrance par la mort et qui émeuvent une partie de la population par leur situation et leurs discours. Mais le Dr Partick Vinay croit fermement que ce ne sont que des exceptions qui ne valent pas les risques que comporte l’acceptation de l’euthanasie. Nous vivons dans un système démocratique; peut-on vraiment affirmer que le Québec veut aujourd’hui permettre d’enlever la vie humaine à certaines conditions? Le suicide est pourtant illégal, et le Canada a rejeté la peine de mort pour s’assurer de ne pas tuer injustement des innocents. Si quelqu’un qui veut mourir à cause de sa souffrance physique ou morale devrait pouvoir user de cette «solution», pourquoi mettons-nous tant d’efforts à sauver les personnes qui manquent leur tentative de suicide? Pourquoi les aidons-nous à changer d’idée, même s’il faut pour ça les hospitaliser en psychiatrie?

Un intervenant – je ne sais plus lequel – a mentionné qu’il ne s’agissait pas de faire de l’acharnement thérapeutique: «C’est un droit de laisser mourir; mais pas un droit de se faire tuer. Refusons de faire disparaître ceux qui souffrent!» Un autre, avocat, a mentionné que l’euthanasie nous met tous en péril (car ce n’est pas qu’une question de «vieux»), mais surtout les plus vulnérables. Est-ce juste? Louis-André Richard, qui a prononcé quelques phrases marquantes pour moi lors de ses allocutions de la Marche printanière, a encore affirmé: «Mourir dans la dignité implique de vivre dignement jusqu’au bout de sa vie» et «Bien vivre, c’est vivre avec autrui.» Et le Dr Patrick Vinay, lui, a demandé: «Qu’en est-il de notre capacité à nous aider les uns les autres?»

Le présent article est déjà bien long, mais je tiens, pour le conclure, à rendre hommage à un homme qui a donné les derniers mois de sa vie à la cause du débat contre l’euthanasie. Le Dr André Andre_BourqueBourque a co-fondé l’organisme Vivre dans la dignité qui fait signer une pétition publique contre l’euthanasie et il a été chef de file dans tout le débat. C’est chez lui que se sont réunies pour la première fois les quelques personnes de l’union desquelles est née la Marche printanière du 18 mai dernier. Je l’ai rencontré, une fois, à une conférence que donnait mon père. Je ne savais pas qui il était, à ce moment-là, mais comme je connaissais son fils, je ne l’ai pas oublié. Un homme très sympathique avec qui j’ai eu la joie de partager un repas. Un homme très apprécié de ses collègues, selon ce que j’ai pu en observer. Et il est décédé subitement en décembre dernier. Reposez en paix, cher Dr Bourque… Mais continuez votre bon travail de là-haut!