Les représentants du diocèse de Québec et de la paroisse de Limoilou souhaitent clarifier leur engagement pour la sauvegarde de l’église Saint-Charles de Limoilou. Les messages véhiculés au cours des derniers jours, à l’effet que « l’église est mise en vente », que « la paroisse ne croit pas aux projets communautaires », que le « diocèse se déresponsabilise », ne reflètent pas la réalité.

Le plan A : priorité aux projets communautaires

Comme responsable de l’administration diocésaine, le vicaire général Mario Duchesne explique d’emblée : « La paroisse et le diocèse croient en un projet communautaire lié à l’église Saint-Charles. Ensemble, nous avons mis espérance et argent – près d’un demi-million – pour permettre à l’organisme Espaces d’initiatives de se déployer, un projet brillant et mobilisateur! »

La première option de la fabrique, appuyée par le diocèse, dans l’entente avec Espaces d’initiatives pour l’église Saint-Charles était de « confier la gestion du bâtiment à un tiers » ou de lui céder la propriété pour la somme de 1$ afin de conserver le patrimoine et de favoriser une prise en charge communautaire.

Or, Espace d’initiatives n’a pas pu honorer ses engagements envers la Fabrique, signés en février 2019, permettant d’en arriver à une entente de gestion au 1er juin 2020. Cette entente engageait les deux parties. L’échec de cette entente avec Espaces d’initiatives, qui ne peut pas assumer les frais liés à l’entretien du bâtiment, soit 80 000 $ à 100 000 $ annuellement, change la donne.

« On nous dit même que le fait d’assumer les frais annuels pour maintenir l’église mènerait l’organisme à la faillite. C’est exactement la situation à laquelle la Fabrique elle-même est confrontée! », expose le curé de la paroisse, l’abbé Julien Guillot.

En conséquence, la Fabrique se considère libérée de son engagement de ne pas rechercher d’autres avenues possibles pour l’église. Cet engagement manifestait clairement la confiance de la fabrique dans la réalisation de cette entente avec Espaces d’initiatives. La paroisse élargit maintenant sa recherche pour assurer l’avenir des lieux tout en préservant son caractère patrimonial.

Un dilemme insurmontable ou une véritable recherche de solution ?

La réflexion et les discussions se poursuivent avec la Ville, même si les progrès ne sont pas aussi rapides que souhaité de part et d’autre. Après une pause due à la crise sanitaire, le dialogue a repris cette semaine entre la Ville et l’administration diocésaine. « Plusieurs avenues sont à explorer pour préserver Saint-Charles-de-Limoilou et nous sommes prêts à y travailler », exprime le vicaire général.

Les Services diocésains existent pour soutenir la vitalité des communautés chrétiennes, incluant la dimension de préservation du patrimoine religieux. Par l’entremise du Fonds d’assistance aux Fabriques, le diocèse verse chaque année en moyenne 500 000$ pour soutenir les paroisses dans les défis liés à l’entretien et à la réparation des 221 églises de son territoire, dont Saint-Charles-de-Limoilou.

Les besoins dépassent largement les ressources de l’Église seule, de telle sorte qu’elle réitère son appel à la Ville et aux autres investisseurs à se joindre à la solution. « Nous avons des idées, nous sommes prêts à travailler! », insiste le vicaire général.