2024 approche à grands pas… Ce sera l’occasion de vivre une année spéciale à bien des égards, alors que nous soulignerons les 350 ans de notre diocèse. Une émission spéciale de Lumière du monde cette semaine, vous permet de voir venir ce jubilé…

 

Voici aussi cet article qui a été publié dans la revue Pastorale-Québec de mars-avril 2023.

Fêter… Pourquoi? Comment?

Par Valérie Roberge-Dion, directrice des communications – Église catholique de Québec

Assise devant mon ordinateur, je prends une pause, émue de ce que je suis en train de lire. Pour préparer le jubilé qui marquera les 350 ans du diocèse, l’an prochain, nous collaborons avec plusieurs personnes qui sont peu familières avec l’Église. Le reflet qu’elles nous offrent toutes, systématiquement, me touche : « Il vaut la peine de souligner cet important anniversaire, même si vous n’avez pas toujours le cœur à la fête ces temps-ci. » De fait, au moment où notre famille diocésaine atteint bientôt ses 350 ans d’existence, elle se trouve dans une période particulièrement exigeante à bien des égards.

Une vulnérabilité à accueillir

Depuis que le 350e est dans l’air, j’ai entendu tous les types de réactions. D’un côté du spectre, on fait valoir la nécessité de faire profil bas dans l’espace public ces années-ci, ou encore le caractère vain d’investir énergie et argent dans l’événementiel. D’un autre côté, j’ai entendu une soif criante de vivre quelque chose de joyeux et de constructif, qui donne de l’élan. Plus j’avance dans le projet, plus je suis convaincue qu’on peut concilier ces préoccupations et aspirations.

Même dans les familles qui traversent des épreuves, on souligne les anniversaires, me faisait remarquer un collègue… En premier lieu, il vaut la peine de remercier le Seigneur d’avoir été à nos côtés ces derniers trois siècles et demi, et d’être au poste aujourd’hui encore. Cela nous fera un grand bien également de revisiter notre histoire, de partir à la rencontre de ces visages si inspirants qui ont participé au développement de notre société. Il y a beaucoup de beauté, de bonté et d’amour à honorer!

Nous souhaitons que tout au long de l’année, ce travail de relecture et de sensibilisation puisse percoler dans le grand public et contribuer à un apaisement du rapport avec l’Église catholique d’ici. Nous tenterons aussi de faire redécouvrir une communauté ecclésiale pertinente et vivante.

Sur quel ton « jubiler »?

Au fil des mois, il nous est apparu de façon limpide que nous ne concevions pas des festivités exubérantes. Quand je dis « nous », je parle des équipes qui préparent le 350e. Elles sont pilotées par Mgr Marc Pelchat, évêque auxiliaire dans notre diocèse, elles incluent quelques membres du personnel diocésain, des partenaires d’autres organisations, et beaucoup de personnes qui partagent leur temps et leur expérience. Au fil des consultations et autour des tables de travail, nous avons beaucoup écouté : les réserves, les élans, les conseils, les espérances…

Ensemble, nous avons choisi quelles valeurs marqueraient notre approche de cette année jubilaire : l’humilité, l’authenticité, l’ouverture et l’assurance. Ces valeurs guident nos choix quant aux éléments qui seront intégrés à la programmation du 350e. Évidemment, nous adapterons les projets en fonction des subventions et dons reçus.

J’attire votre attention sur un exemple de projet qui ne coûte pratiquement rien, mais qui est représentatif de l’esprit dans lequel nous travaillons : la co-création d’une trousse d’animation pour les communautés chrétiennes. L’idée est de mettre ensemble des responsables locaux d’un peu partout, qui partagent des initiatives vécues chez eux, qui peuvent être organisées facilement dans d’autres milieux pour célébrer le 350e. Et ce, dans l’objectif que le 350e représente vraiment un catalyseur de la transformation missionnaire. Cette trousse sera disponible dès la fin de ce printemps.

Un avant et un après?

Je suis convaincue que ce jubilé peut nous aider à faire le point, à nous orienter vers l’eau vive, et « accélérer » les changements positifs que notre Église diocésaine doit faire advenir. Nous pouvons, dans notre communication et nos actions, en faire une année charnière, déterminante. Il ne faut pas se demander si le jubilé va nous permettre de vivre un réel rebond, mais bien de se demander comment nous pouvons et nous devons orienter le jubilé pour être certain de l’incarner.

Restez à l’affût! Plus de détails à venir!