Avez-vous suivi la célébration pénitentielle non sacramentelle du Mercredi saint 8 avril 2020 à la basilique-cathédrale Notre-Dame de Québec? Nous vous la recommandons fortement! Déjà plus de 9 000 personnes l’ont visionnée et ont particulièrement apprécié cette intuition de notre archevêque Gérald Cyprien Lacroix. Bercé par la musique de Marc D’Anjou et les chants de Jessica Latouche et Guillaume Boulay, voici un temps prière conçu spécialement pour nous réconcilier avec Dieu en cette période de confinement :

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Pour bien saisir cette démarche que le cardinal Lacroix nous propose en communion avec le pape François, voici un extrait de sa prise de parole initiale lors de la célébration :

Dans son homélie de la messe du vendredi 20 mars à la chapelle Sainte Marthe, le pape François lui-même s’est fait l’écho de cette difficulté à pouvoir vivre la confession sacramentelle.

Le pape François rappelle en effet que « le Carême est toujours centré sur cette conversion du cœur qui, dans l’habitude chrétienne, prend forme dans le sacrement de la Confession. Il est temps – pas de « régler les comptes », je n’aime pas cette expression – mais de laisser Dieu nous blanchir, nous purifier, nous embrasser ». Mais que faire lorsque cette bonne habitude chrétienne n’est plus possible, en ce moment quand on ne peut quitter sa maison pour trouver un prêtre et qu’il ne peut pas non plus venir chez soi ?

La réponse du Pape est claire. Évoquant ce que chacun peut lire dans le Catéchisme de l’Église Catholique : « Si tu ne trouves pas un prêtre pour te confesser, parle à Dieu, il est ton père, et dis-lui la vérité : « Seigneur, j’ai fait ceci, cela, cela … Pardonne-moi », et demande-lui pardon de tout ton cœur, avec l’Acte de contrition et promets-lui : « Je me confesserai plus tard, mais pardonne-moi maintenant ». Et immédiatement, vous reviendrez à la grâce de Dieu. Vous pouvez vous-même approcher, comme le Catéchisme nous l’enseigne, le pardon de Dieu sans avoir un prêtre à portée de main. Pensez-y : c’est le moment ! Et c’est le bon moment, le moment opportun. Un acte douloureux bien fait, mais qui fera que notre âme deviendra blanche comme neige ».

Le Pape fait ici allusion notamment au numéro 1484 du Catéchisme. Celui-ci indique que « la confession individuelle et intégrale suivie de l’absolution demeure le seul mode ordinaire par lequel les fidèles se réconcilient avec Dieu et l’Église ». Ce mode correspond à la bonne « habitude chrétienne » dont parle le Pape. Mais le catéchisme précise : « sauf si une impossibilité physique ou morale dispense d’une telle confession ». Aux yeux du Pape, si aucune rencontre personnelle avec un prêtre n’est possible, les conditions actuelles de confinement « dispensent » donc du mode ordinaire. Mais on lit aussi dans l’homélie que, pour bien vivre cette dispense, il convient de se donner les moyens d’un vrai dialogue avec le Seigneur pour lui demander pardon et nous engager à aller nous confesser plus tard.

Voilà ce que je vous invite à vivre ce soir… un dialogue avec le Seigneur. Il nous parlera… sa Parole est toujours une invitation à avancer, à aller plus loin, à descendre dans la profondeur de notre cœur, là où la Rencontre avec le Dieu de tendresse et de miséricorde peut se vivre.

Comme tous les sacrements, la pénitence est une action liturgique. C’est la raison pour laquelle il n’est pas possible de se confesser par Internet ou téléphone, ni recevoir l’absolution.

Mais nous ne saurions nous priver de l’amour de Dieu à cause des limites en ce temps de pandémie. 

Laissons-nous regarder et aimer par le Seigneur afin que sa lumière, sa paix et sa joie s’enracinent davantage dans notre vie. Rencontrer le Christ change la vie. Les pages de l’Évangile nous le rappellent abondamment. Ce soir, c’est nous qui accueillons Jésus. C’est nous qui nous laissons regardé et aimé, tels que nous sommes. C’est ainsi que pourra grandir la foi de notre baptême.