Il y a longtemps qu’on n’avait vu autant de monde à l’Assemblée annuelle du clergé diocésain ! Près de 300 prêtres et diacres étaient présents hier, mercredi 25 mai, en réponse à l’invitation de Mgr Gérald Cyprien Lacroix. Décidément, notre nouvel archevêque sait attirer les foules… Au-delà du grand nombre de participants qui emplissaient totalement la salle chez les Sœurs de la Charité de Québec (à la Maison généralice de Beauport), jusqu’à donner des maux de tête aux organisateurs, il faut signaler surtout l’ambiance : enthousiaste, très fraternelle, décontractée… Tous les âges s’y côtoyaient alors que nous avons souligné, au passage, les anniversaires d’ordination. Visiblement, les pasteurs présents sont encore habités d’espérance. À l’instar de leur jeune archevêque, ils sont bien conscients des défis et des embuches de la nouvelle évangélisation à laquelle il nous convie tous et toutes, nous de la grande famille diocésaine; mais, peut-être inspirés par les propos du professeur Pierre-René Côté le matin et la simplicité de leur évêque, les prêtres et les diacres présents sont ressortis de cette journée le sourire aux lèvres, heureux de s’être retrouvés quelques heures et de reprendre en partant le collier de la mission. « Il est bien terminé, le temps de la chrétienté », nous disait le matin l’abbé Côté. Cela, évidemment, nous le savions déjà; tout comme personne ne contestera sans doute cette autre affirmation de sa part : « Le redressement moral n’est pas l’évangélisation ». Le théologien de l’Université Laval nous aura surtout aidés à aller plus avant, dans la logique de l’Alliance et du dessein bienveillant de Dieu pour l’humanité. Cette Alliance que le Christ est venu sceller « est tellement contrariante (dans ses implications) que jamais nous n’aurions pu l’inventer nous-mêmes ». Et tout « médiateurs incompétents » que nous puissions en être, nous pouvons tous ensemble miser sur la puissance de la Parole de Dieu qui a si souvent fait ses preuves. Signalons enfin la franchise et l’humour avec lesquels Mgr Lacroix a reçu en après-midi les questions qui lui étaient adressées. Parfois, comme pour cette chapelle d’hôpital (dans un CHSLD) qui pourrait être convertie en salle de jeux, il ne craignait pas de répondre : « Je ne sais pas, je devrai m’informer »; parfois il osait nous confier : « Je devrai y penser, je devrai regarder cela de plus près ». Celui qui admet honnêtement ne pas posséder toutes les réponses nous a surtout invités à identifier clairement des priorités dans nos diverses fonctions car, répétait-il pendant la célébration eucharistique, « il faut avant tout veiller à ne pas nous laisser distraire de la mission ». On peut avancer que le message a été reçu…