8 février : Journée de prière et de réflexion contre la traite humaine.

En 2013, le pape François déclare « La traite des personnes est un crime contre l’humanité ». La première Journée internationale de prière et de réflexion contre la traite des personnes est organisée le 8 février 2015 par les Conseils pontificaux pour la Pastorale des migrants et Justice et Paix, et les Unions internationales féminines et masculines de supérieurs généraux.

Pourquoi Sainte Joséphine Bakhita est-elle associée à cette journée ?

Elle a été victime de trafic humain. Née au Soudan du Sud en 1869, à l’âge de 9 ans, elle est enlevée et vendue comme esclave. Par la suite, vendue et revendue elle est traitée brutalement par ses ravisseurs qui lui donnent le nom de Bakhita, qui signifie « chanceux »

Enfin, achetée par un diplomate italien, elle travaillera en Italie comme employée de maison et sera en contact avec les Filles de la Charité Canossiennes. C’est là que Bakhita apprit à connaître le Dieu qu’ »elle avait expérimenté dans son cœur sans savoir » qui était ce Dieu. En 1890, elle est baptisée et reçoit le nom de Joséphine. Elle refusera plus tard de retourner comme propriété en Afrique et restera en Italie.  Elle écrira : « je suis sûre que le Seigneur m’a donné la force à ce moment ». Elle retrouve sa liberté et entre plus tard au noviciat. Pendant les 50 années suivantes, elle a vécu une vie de prière et de service comme sœur Canossienne jusqu’à sa mort en 1947. Elle a été canonisée le 1er octobre de l’an 2000 par le pape Jean-Paul II

 

La traite humaine, une réalité bien présente :« Il s’agit de l’exploitation des personnes, telle que l’exploitation sexuelle à travers la prostitution, le travail forcé et d’autres formes d’esclavage moderne ». Hommes, femmes et enfants sont touchés par la traite.

30 millions d’êtres humains[1] dont 75 à 80 % sont des femmes et des filles, (2 millions entre 5 et 15 ans).[2]

Ce trafic affecte presque tous les pays du monde comme pays d’origine, de transit ou de destination dont le Canada et Montréal. Les Nations-Unis ont d’ailleurs proclamé le 30 juillet  « Journée mondiale de la dignité des victimes de la traite d’êtres humains. »

Au Québec, le Comité d’action contre la traite humaine interne et internationale (CATHII) travaille depuis 10 ans à contrer la traite des personnes. Depuis sa création, ce comité, composé de communautés religieuses du Québec, a su devenir un acteur incontournable dans la lutte contre cette exploitation et cette atteinte aux droits fondamentaux.  Je vous invite à visiter leur site http://www.cathii.org/  pour vous informer de cette réalité.

Cette journée de prière et de réflexion de 2017 se concentre sur un aspect spécifique du monde vaste et complexe de la traite des êtres humains : la traite des enfants, des fillettes et adolescents. Avec le slogan spécifique : Ce sont des enfants ! Non pas des esclaves !  

Je vous laisse également d’autres sites concernant la traite humaine.  

www.talithakum.info

http://preghieracontrotratta.org/files/documenti/prayerFR.pdf  (document pour une célébration de prières)

http://www.un.org/fr/events/humantrafficking/index.shtml

http://www.unodc.org/toc/fr/crimes/human-trafficking.html

https://fr.zenit.org/articles/trafic-des-etres-humains-rencontrer-et-accompagner-les-victimes/

Vous pouvez aussi nous laisser vos commentaires sur le site : www.ecdq.org, section blogue.

Équipe Solidarité sociale et missionnaire

[1] US Report on Trafficking in Persons, 2014

[2] Source : UNDOC, 2012.