MèreTeresa

Vous avez été nombreux à nous partager votre profond malaise face à la médiatisation d’une étude de l’Université de Montréal sur Mère Teresa.

Hier, le dominicain Jean-Claude Breton, doyen de la Faculté de théologie et de science des religions de l’Université de Montréal a pris le temps de la commenter et aujourd’hui, Carl Langelier a écrit une remarquable lettre publiée dans La Presse du jour. Voici un extrait de La Sainte Crucifiée:

Dans la recherche du plus blanc que blanc, voilà qu’au Québec, on s’attaque à mère Teresa. C’est Nicolo Milioto qui doit être content de voir qu’on le laisse sur les lignes de côté au profit d’une usurpatrice de classe mondiale. Dans cette chasse aux sorcières maladive, voilà que des chercheurs montréalais accusent mère Teresa de n’être rien d’autre qu’une héroïne médiatique.

Selon eux, la petite madame ne mérite pas son titre de «sainte». Après avoir lu 287 ouvrages sur elle, Serge Larivée et Geneviève Chénard constatent que le Nobel de la paix acceptait l’argent des riches, des Duvalier entre autres. Sacrilège. Ils constatent qu’elle était contre l’avortement. Profanatrice. Pis encore, on frappe sur «sa manière pour le moins discutable de soigner les malades». Pourquoi ne l’a-t-on pas crucifiée? Je vous le demande.

Je ne suis pas un catho qui veut défendre l’église à tout prix devant l’indéfendable. Je ne pratique pas, je suis pro-choix. Je n’ai pas lu de livres sur elle. Mais j’ai connu la petite madame. J’ai travaillé à ses côtés dans des mouroirs et des orphelinats au coeur même d’une explosion nucléaire. Parce que Calcutta, ce n’est rien d’autre que les restes d’une explosion atomique dans laquelle 17 millions de personnes essaient de franchir l’âge de 40 ans.

Mère Teresa ne gérait pas d’hôpitaux, elle gérait des mouroirs. Des lieux qui permettent à des êtres humains de mourir ailleurs que sur un trottoir. Au lieu de subir l’indifférence et l’humiliation de milliers de personnes qui vous enjambent quotidiennement pendant que vous gémissez vos derniers souffles, elle offrait un lit, une couverture, voire un repas à ceux qui pouvaient encore manger. Elle offrait ce que tout être humain devrait avoir avant de mourir: du respect, de la dignité, du réconfort, de l’amour.

Pour lire le texte au complet sur Lapresse.ca.

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Un autre texte, celui-ci en anglais, publié en 1996 pour répondre au même type d’accusations.